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F.A.Q. / Témoignages

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Témoignages de parents

Les textes qui suivent sont des copies d'e-mails que nous avons reçus, ainsi que des témoignages, que des parents, aidés par le CSST *, nous ont remis pour publication.
NDLR : Pour garder l'anonymat de ces témoignages, le CSST* n'est pas nommé.

Un e-mail de remerciement

Bonjour,

Ce que je viens de lire sur ce site est terrible. Mais c'est la première fois que je vois un site bien fait sur ce sujet. La plupart du temps, les gens ne se doutent pas du désespoir qui déjà nous pousse jusque là, à venir consulter, mêlé bien sûr à l'espoir immense d'y rencontrer quelque chose de positif, le début d'une aide, un morceau de témoignage qui ressemble vraiment à ce qu'est la souffrance familiale terrible.
A travers ça, on se reconnaît plus ou moins et on se sent un petit peu moins seul au monde. On a pas encore dialogué ou posé de question, mais on sent qu'il fallait cliquer sur cette page, on regrette de ne pas vous avoir "connus" plus tôt.
Nous sommes tous en souffrance, tous seuls face à cette saloperie de drogue, et moi, ce soir, à travers mon écran, alors que ma fille de 15 ans a disparu, je me demande pourquoi nous ne nous mobilisons pas plus au sein même des écoles, en insistant pour que ce site soit connu et visité par ces mêmes ados qui seraient un peu moins tentés au vu de ces témoignages.
Merci aux courageux témoins, merci à tous ceux qui ont envie d'aider les autres. Essayons d'être moins seuls, nous serons déjà un peu plus forts, et là seulement, nous pourrons commencer à envisager de sortir de tout ça.

Vanessa

Lettres de parents

Bonjour,

J'ai pris connaissance de votre site, désemparée je cherche de l'aide et des conseils.
Je suis divorcée et vis avec ma fille de 16 ans et mon fils de 21 ans.
Il n'y a pas de problème relationnel avec mon ex mari.

Mon fils, comme je le disais précédemment, a 21 ans.
En 2004 son père et moi même nous nous séparons et divorçons en 2005.
A partir de 2004, mon fils, âgé de 14 ans, a commencé à mettre en péril sa scolarité par des
attitudes de révolte, de violence. L'alcool a fait son apparition. Ont suivi les conseils de discipline, les exclusions etc. Les solutions ont été trouvées pour qu'il n'y ait aucune rupture scolaire (changement de filière, apprentissage...).

Ses nouveaux copains étaient des gamins comme lui, en souffrance, avec des histoires compliquées, des parents dépassés. Le cannabis a fait également son apparition.
Les problèmes avec la justice ont suivi : bagarre, vol, menace avec arme (fictive)... Alors mon fils m'a entraîné dans ce monde où l'on ne voit que des gendarmes, des tribunaux, des juges, des avocats, des éducateurs, des perquisitions, des dépositions, des gardes à vue...
Une bataille à ses côtés pour le "sauver", pour lui tenir la tête hors de l'eau, a commencé dès 2004. Lors du dernier jugement en 2009 la prison a été évitée de justesse.

Son père était présent dès que je l'interpellais. Toutefois une relation avec son fils est difficile par le manque de communication, j'étais leur intermédiaire.

J'ai donné beaucoup et sans que l'on m'aide en retour.

En 2008 mon fils a rencontré une copine, bien fragile elle-aussi, seule et dépressive. Ils vivaient ensemble.
En 2010 Il avait trouvé un travail (chaudronnier), consciencieux, assidu, au bout de 6 mois son patron lui propose un CDI.
Un mois avant de signer le CDI, en rentrant chez lui, il découvre que sa copine est partie, il découvrira qu'elle est partie avec son ami. L'équilibre gagné durant cette période, vole en éclat.
Il prend un appartement seul. Petit à petit, il ne va plus au travail, se renferme, vit pour ses copains. Alcool et cannabis sont présents.
Il vit du chômage... et de l'argent que je lui avance pour manger, payer le loyer, qu'il ne me rembourse pas nécessairement.

Décembre 2011, Il revient vivre chez moi. Je pense alors qu'une boucle est bouclée. Qu'un nouvel équilibre va pouvoir se faire, une reconstruction quelque part...

Il y 4 jours, je rentre chez moi et découvre mon fils dans un état que je ne lui connaissais pas... regard exhorbité, du mal à parler, à marcher... je lui demande ce qu'il a pris... il ne comprend pas. Il me fait peur, je me demande si il me reconnait ? Alors je n'insiste pas car je sens que cela ne sert à rien.
Le lendemain, Il dort.... et dort encore.
Je m'absente et au retour je découvre chez lui le même comportement.
Des traces blanches sur les ailes du nez me donnent des réponses... Je lui ai dit que je ne le laisserai pas se détruire ! Qu'il le veuille ou non !!

Une discussion s'impose, si il me donne l'occasion de le voir, car il est chez un copain.

Son père et moi même, sommes en plein désarroi, questionnement. Qu'elles sont les meilleures choses à faire ? Comment l'aider ? Comment gérer cela ? Comment le SAUVER ?


Quel dommage de n'avoir pas connu votre site plus tôt.
Nous venons de perdre notre fils qui allait avoir 25 ans le 8 août prochain d'une hémorragie pancréatique.

Il a eu une adolescence un peu difficile avec consommation d'alcool, tabac et cannabis. Il ne vivait que pour ses copains. Dès sa majorité il ne rêvait que d'une chose : avoir un travail stable pour pouvoir quitter le domicile familial et vivre sa vie, il ne supportait pas de se plier à une certaine discipline familiale.
Par contre, il a toujours travaillé (intérim, CDD,..) pour finir fonctionnaire titulaire dans une communauté d'agglomération. Il faisait parti d'un orchestre au sein d'une école de musique (batteur), fut un temps pompier volontaire.
A l'âge de 20 ans, les contraintes de ces activités l'empêchant de côtoyer ses copains ( travail le week-end ou en soirée) il a tout laissé tomber pour se rassembler le soir avec des copains. Hormis ses fréquentations, il n'avait plus aucun plaisir. Et là, la déchéance est arrivée. Accidents de voiture sur accident (matériel, heureusement), deux suspensions de permis pour alcoolémie avec délit de fuite, avec suivi par un centre d'addictologie (sans trop d'efficacité), yeux rouges avec pupilles dilatées...
Il a connu dans ce milieu sa copine, avec laquelle il a pris un appartement en février 2005. Je ne sais si il y a eu un jour de l'amour entre eux, mais les conflits étaient presque quotidiens. Elle ne travaillait pas, a fait un "bébé toute seule", notre fils pensant qu'elle prenait la pilule. Vu les conflits, à la débauche, notre fils allait voir ses copains, s'alcooliser et certainement se droguer. Sa copine le laissait à la porte. Elle vivait en osmose avec sa fille, était logée, nourrie, et demandait à notre fils d'assumer ses charges à elle. Elle a quitté notre fils le 30 octobre 2007 sans laisser d'adresse, injoignable durant 1 mois, est partie chez sa mère à 800 km, a refusé à 3 reprises le droit de garde fixé par le JAF. Notre fils n'a pu revoir sa fille que 5 mois 1/2 plus tard, pour une semaine. Elle a 21 mois.

Inutile de vous dire que depuis le départ de son ex-concubine, notre fils a encore plus sombré dans l'alcool. Nous l'avons fait hospitaliser à la demande d'un tiers avec 3 g, en HP. Ça a duré 5 jours, dont 2 en cellule d'isolement. Il nous a promis de ne plus recommencer, que ça lui avait servi de leçon.
La condition de sortie était qu'il revienne vivre chez nous et la suppression de sa CB, qu'il utilisait comme un distributeur de bonbons, le temps de se remettre. Ce qu'il a fait jusqu'à début février 2008. Il partait travailler tous les jours, on lui achetait ses cigarettes, il allait de temps en temps avec deux de ses copains manger au resto, rentrait vers 22 h. Tout semblait bien reparti. Il a voulu absolument retourner dans son appartement début février, on avait toujours sa CB car on ne voulait pas qu'il achète alcool ou drogue, on lui donnait 30 €/week-end.
Malgré cela, on a appris récemment par ses collègues qu'il errait dans les rues une grande partie de la nuit et trouvait toujours de bons camarades de beuverie. Il était suivi par une psychiatre de l'HP, mais était dans le déni total de son état: son seul problème était de pouvoir revoir sa fille. Son père a demandé à la psy de pouvoir assister à un entretien, et là, devant notre fils, il a mis carte sur table en parlant des problèmes de drogue et alcool. Notre fils est devenu comme un lion en cage, niant tout et disant qu'il buvait comme tout le monde.

Il nous bouffait la vie. Mon mari, artisan, passait ses journées à se demander quoi faire pour le sortir de là, pensant même souvent que ça ne pouvait que mal finir. Ce qui est arrivé le 4 mai 2008. Après un après-midi bien arrosé, certains l'ont vu avec un pack de bière sur un banc, il est monté voir un voisin (connu comme toxico auprès de la police) vers minuit. Ils ont continué la soirée, ont bu. Son voisin est parti se coucher, laissant notre fils assis sur la chaise, en train de dormir. Quand le voisin s'est réveillé, le lendemain à midi, notre fils était toujours sur la chaise, décédé. L'autopsie a révélée une pancréatite hémorragique, avec des traces d'héroïne, ce qui explique qu'il n'a pas souffert, une pancréatite hémorragique étant très douloureuse.

Nous sommes révolté de n'avoir pas pu le sortir de ce mal-être, avec un fort sentiment de culpabilité : aurions-nous dû le faire hospitaliser, pourquoi n'était-il pas conscient de son état ?? Autant de questions qui resteront, je pense, sans réponse.

Merci de votre écoute.


J’ai trouvé votre site très intéressant et j'ai lu de nombreux témoignages. Je suis moi même confrontée aux problèmes de drogue avec mon fils de 18 ans.

Après mon divorce mon fils vivait en résidence alternée et a été confronté à des difficultés familiales. Beau-père d'un côté belle-mère de l'autre, père alcoolique... Je me suis battue pour essayer de maintenir le cap et rester solide en face des difficultés de mon fils et je l'ai toujours assuré de mon amour pour lui.

Mon fils fumait des joints mais n'a jamais voulu m'avouer combien, il "maîtrisait" disait-il. Depuis quelques mois j'ai remarqué que son comportement changeait et j'ai fait en sorte qu'il revienne vivre définitivement à la maison après un débat houleux avec mon concubin.
Je "sentait" que quelque chose n'allait pas et qu'il fallait aider mon fils. Je l'ai donc "surveillé" et essayé de garder le dialogue qui ressemblait surtout à des monologues.
J'ai assisté impuissante et toujours dans le doute à ses problèmes de mal être et son début de destruction. Mon fils a une amie que j'ai essayé d'interroger, j'ai essayé d'interroger aussi mon beau fils mais aucun n'a voulu "trahir leur secret", ils savaient mais pensaient que je souffrirais trop s'ils me l'avouaient.

J'ai cherché un jour dans la chambre de mon fils et j'ai trouvé un flacon de Méthadone, je l'ai interrogé à ce sujet mais il m'a juste dit qu'un copain était venu avec et lui avait donné, il n'a pas voulu admettre avoir des difficultés et être dépendant.
Après quelques jours de réflexion je suis allée consulter une personne au centre d'addictologie et expliqué mes doutes et demandé des renseignements. J'ai rapporté à mon fils des brochures concernant les drogues et lui ai donné le numéro de téléphone du centre, ceci ne s'est pas passé sans heurt mais j'ai persévéré et attendu qu'il franchisse, aidée en cela par son amie qui le poussait aussi à réagir (ceci je l'ignorais).
Je dois dire également que mon concubin n'était pas au courant de la situation car j'avais peur de sa réaction (les adultes aussi ont leurs peurs et leurs problèmes et ne réagissent pas toujours de manière adaptée).

Dernièrement j'ai retrouvé dans sa chambre des emballages de buprénorphine, j'ai donc fait une copie des renseignements concernant ce médicament et lorsque je suis rentrée de mon travail j'ai demandé des explications à mon fils. J'ai exigé d'avoir une réponse honnête et qu'il m'explique tout car je n'était plus dupe et cette fois j'avais la certitude qu'il se droguait, j'ai pris conscience que j'avais eu peur jusque là de nommer ses problèmes et qu'il ne fallait plus "se voiler la face". Il m'a avoué avoir consommé diverses drogues et être sous la dépendance de l'héroïne. Il venait de décider récemment de se rendre au centre d'addictologie et est donc suivi depuis fin décembre par ce centre et est sous traitement.

Je n'avais toujours rien dit à personne car je pensais pouvoir l'aider seule, mais il y a quelques jours des policiers se sont rendus à mon domicile et ont perquisitionné sa chambre, fort heureusement ils n'ont trouvé "que 0.5 gr de poudre" mais mon fils a passé 24 heures en garde à vue car le problème ne s'arrêtait pas à sa propre consommation, mais comme beaucoup de drogués il en a revendu pour pouvoir se fournir sa drogue.
Je me suis vue dans l'obligation de tout avouer à mon concubin qui a réagit au delà de mes peurs car je craignais qu'il rejette mon fils auquel cas je serais partie avec lui pour l'aider.

Je ne sais pas si mon attitude est la bonne mais j'essaie de rester forte et d'aider au mieux mon fils, nous avons posé des conditions avec mon ami qui lui a fourni dernièrement du travail. Nous avons expliqué à mon fils la chance d'avoir un toit, du travail, des personnes qui l'entourent et qui l'aiment et surtout une petite amie formidable que nous voulons protéger aussi car elle n'a pas à supporter ce poids, nous lui avons demandé pendant un temps de continuer à venir à la maison voir mon fils mais qu'elle ne dormirait plus là jusqu'à ce que l'on soit sûrs qu'il n'y a plus de consommation de drogues.
Apparemment ils l'ont bien compris, mon fils doit travailler pour liquider ses dettes de drogue et pour essayer de se construire un avenir avec son amie puisque c'est leur souhait.

Je pourrais dire actuellement que j’ai l'espoir de la guérison de mon fils, je comprends aussi que lorsqu'un tel problème se présente il ne faut pas rester seule et surmonter ses peurs. Je me dit que si j'avais prévenu mon ami plus tôt j'aurais peut-être pu éviter que mon fils aille plus loin dans sa consommation de drogues. On est tellement plus fort quand l'entourage est prévenu, mon fils à un frère et une soeur qui sont désormais informés et sont prêts à l'aider ne serait-ce que par une écoute s'il en a besoin.
J'ai hésité à prévenir son père car il est tellement malade de l'alcool que je craignais de lui faire encore plus de mal mais au moment ou j’écris ma décision est prise et je vais l'informer car c'est un adulte qui se doit d'être responsable aussi de son fils.

Voilà le témoignage que je voulais apporter et vous demander aussi les conseils que vous pourriez me donner.
Je tiens à vous dire aussi que sur votre site j'ai trouvé aussi des éléments précieux concernant les symptômes que les enfants présentent et que c'est ce qui m'a manqué le plus au début de mes soupçons, je ne comprenais pas pourquoi ses envies de vomir, ses diarrhées intempestives, sa fatigue, ses sautes d'humeur, ses maux de ventre et son désarroi par moment.
Je pense que ces explications font le plus défaut dans les campagnes de prévention et si l'on montrait des spots télévisés incluant ce que vous précisez sur votre site les parent d'ados en détresse pourraient peut-être plus facilement faire le lien. Tout le monde ne possède pas Internet et dans certains milieux la télévision a plus d'impact. Je voudrais aussi dire à ceux qui sont dans le doute de ne pas baisser les bras, nos enfants ont besoin de nous mais ils ont aussi beaucoup de capacités.

J'arrête là mon discours et désormais nous attendons les retombées pénales mais surtout la guérison d'une terrible maladie qu'est l'addiction.


Bonsoir,

Je suis maman d'une fille de 15 ans et demi, qui se met en danger depuis un an et demi maintenant. Elle se drogue (pas d'héroïne à ma connaissance), elle ne va plus à l'école depuis un an, elle est en fugue depuis novembre, et jusqu'au mois dernier, elle donnait parfois des nouvelles, des coups de fils très rapides. La brigade des mineurs ne mettait jamais la main dessus.
Elle a été au tribunal pour une histoire de drogue et d'une fille qui avait porté plainte pour viol, ayant pris une drogue qui l'avait endormie. Ma fille a dit avoir pris cette même drogue. Ils n'ont pas voulu entendre qu'elle était également victime, car elle ne le déclarait pas elle même. Ils l'ont relâchée en foyer ouvert, où elle s'est enfuie à deux reprises ; la dernière fois que je l'ai vue, paniquée, affolée, c'était il y a 15 jours. Elle avait des traces de coups sur la figure et de grosses traces violettes dans le cou. Elle était très énervée, comme en état de choc, elle parlait vite, voulait que je lui donne de l'argent, elle m'a dit que "ça faisait deux jours que ça durait avec ce fils de pute". J’avais appelé la police avant qu'elle ne monte mais ils sont arrivés trop tard.
Depuis je n'ai plus aucune nouvelle, j'ai déposé une plainte pour agression d'X contre ma fille, pour qu'il y ait injonction de soins quand elle sera retrouvée. On doit en arriver là aujourd'hui pour faire soigner son enfant.

Tout ce que je vous dit là est livré d'un bloc car je vous épargne les mille et une démarches et coups de fil depuis la chute, finalement pas si brutale de ma fille. Tout s'est dégradé de mois en mois et j'ai du faire face à l'ignorance totale d'une foule de services, qui croyant bien faire, prônent la liberté de décision du jeune en souffrance, en opposition à une mère "dépassée ", élevant seule son enfant et tout le blabla.
On m'a dit mille fois que mon enfant toujours "en souffrance " reviendrait, le juge m'a même dit "ce sera long, très long, elle devra aller loin, au fond, toucher le fond.
- " Mais..loin jusqu'où ? Elle se fait violer à l'heure qu'il est et vous me demandez d'attendre ?
- "Je sais, oui, c'est extrêmement dur à vivre pour vous, mais malheureusement c'est la vie".

J’ai recensé et gardé jusqu’au plus profond de mon coeur ces milliards d'épines lancées, au fil des jours, ces conneries monumentales, qu'on doit absorber, parce que ici, à Paris, il n'y a rien pour les ados entre l'hôpital et la prison. "Il faudra attendre qu'elle commette un délit plus grave" .. Bref, je n'en pouvais plus et j'ai trouvé, heureusement des personnes (au commissariat que je connais) qui ont compris et qui ont pu, scandalisés, demander au tribunal de réviser ce jugement de mise en foyer en milieu ouvert si on retrouvait ma fille. Aujourd'hui elle peut être amenée a l'hôpital si on la retrouve ; mais j'ai peur, très peur : et si on ne la retrouvait plus .. et si une fois retrouvée, il n'y avait rien de contenant, d'encadrant, de soignant.
J’ai un carnet bourré d’adresses, de numéros de téléphone, de gribouillis, d'annotations, l'année dernière, c'était "trop jeune, pas 15 ans " cette année, c'est pas dix-huit. Et toujours le même discours "si pas consentante".. J’ai entendu parler de ******* , j'ai téléphoné mais on m'a dit à l'accueil "complet " ..

Peut-on, et cela est ma réelle question, être aidée, s'il vous plait, en a-t-on le droit ? Je suis épuisée, mais encore debout, que peut on faire ensemble ? Merci infiniment de me guider, et de comprendre que le stade du CMP, CMPP, AVEEJ, CECOOF, ANRS et autres aides éducatives ne sont pas aujourd'hui d'actualité pour ma fille. J’aimerai être aidée à lui trouver un endroit adapté, et par la même avoir, de mon coté, un soutien dans ces démarches.

Merci beaucoup.


Bonjour,

Mon fils s'est fait arrêter par les gendarmes à la sortie d'une aire d'autoroute. Un ami de ses amis transportait 3 kg de résine de cannabis dans un sac et dans la voiture de mon fils. Mon fils n'en savait rien, mais il fermait les yeux sur leur trafic sachant pertinemment que c'était lui qui le fournissait chaque mois (un barreau soit 25 g) mais à aucun moment il ne s'est douté de telle quantité et surtout qu'il servait de "mule".

Ayant un casier judiciaire vierge et n'ayant pas été accablé par les co-interpellés sur sa participation à ce trafic, il n'a pas été mis en garde à vue, en revanche il a passé 9 heures au poste de gendarmerie. Nous avons eu droit à une perquisition à notre domicile ce dimanche à
21h00, nous leur avons dit qu'ils n'avaient pas besoin d'être six pour fouiller une chambre de gosse, mais quand on a appris qu'il s'agissait de 3 kg, nous avons laissé faire et malgré ma colère, j'avoue qu'ils ont été corrects, ne fouillant que la chambre de ***** où ils ont trouvé 6 grammes de cannabis comme il l'avait avoué lors de son interrogatoire.

Une proposition de composition de peine pénale lui a été signifiée et nous attendions son homologation par le Parquet quand un mois plus tard, presque jour pour jour, un capitaine de police m'a appelé à la maison pour me dire qu'il voulait réentendre mon fils parce qu'il n'avait selon ses dires, et il avait raison, pas tout dit. Il m'a demandé si il pouvait contacter le co-interpellé, l'autre étant déjà en maison d'arrêt et l'emmener avec lui puisque celui-ci n’était pas motorisé. Là les bras m'en tombent.Ca faisait un mois qu'il avait coupé les ponts avec cet individu sur nos conseils et peut-être nos menaces. J'ai tenu à les accompagner lors de ce transport avec l'accord du capitaine de police qui m'avait dit qu'il acceptait de me parler même si mon fils était majeur, en effet il a eu 20 ans le ***** dernier, on ne l'a même pas fêté tellement il se sentait coupable de nous faire subir tout cela.

Depuis un mois il a arrêté de fumer du cannabis, qu'on ne vienne pas me dire qu'il n'existe pas de dépendance, je l'ai subie à travers lui, il ne voulait aucune aide psychologique ou autre alors on s'est retrouvé seuls à affronter cette épreuve.
Nous sommes responsables aussi, nous ses parents, car nous savions qu'il fumait des joints, nous ignorions combien mais surtout on a cru que la drogue arrivait toute seule dans ses poches et là nous avons été nuls.
Je n'avais jamais rencontré ces deux types avant cela et pourtant mon fils les connaissait depuis plus de 2 ans. Je me targuait d'être attentive et là j'ai failli.
Maintenant je dois dire que nous, parents, nous ne sommes pas beaucoup aidés. Le discours de la société est loin d'être clair. Avec ce terme de drogue "douce" on endort note vigilance et il faut un gros pépin pour ouvrir enfin les yeux.

Mon fils a appelé la secrétaire du Procureur pour savoir ce qu'il en était de sa proposition de composition pénale, celle-ci nous a dit que si elle était homologuée nous recevrions les modalités du règlement de l'amende de 200 euros, dans 15 à 21 jours, somme que mon fils a déjà gagné en travaillant 15 jours. Alors on attend encore........Je dois ajouter pour finir que mon fils suivait des cours d'anglais à la fac de ****, nous avons profité, lors de la programmation de travaux dans la résidence universitaire et puisqu'il n'allait plus à la fac, de le rapatrier pour pouvoir être présents et aussi mieux le surveiller.
On n’a pas très bien réussi et nous nous culpabilisons mon mari et moi car aujourd'hui on en a fini de se rejeter la faute l'un sur l'autre.

Voilà mon histoire, je suis persuadé que mon fils va s'en sortir, je l'ai retrouvé et puisqu'il veut devenir ***** et non pas poursuivre des études universitaires nous allons l'aider à trouver une formation

Bonne réception.


Bonjour

Mon fils va avoir 18 ans dans 4 jours. Il consomme du cannabis, de façon occasionnelle, d'après ses dires. Je suppose, qu'il minimise sa consommation... Je pense, qu'il consomme plusieurs fois par semaine, et de façon régulière. Il est très agressif, et même très violent... Il insulte son père, et le menace de mort dès qu'il s'oppose à lui. Il a le comportement d'un fou dangereux...
Hier, il a eu des hallucinations : Il était couché dans sa chambre, il m'a appelé pour me demander comment on chassait les fantômes. Ce fantôme, se serait glissé dans son dos. Il n'arrivait plus ni à bouger, ni à parler... Il essayait de bouger ses doigts, il avait la sensation qu'ils bougeaient, mais ils restaient immobiles.
Aujourd'hui, il a eu une altercation, avec son patron d'apprentissage. Il ne veux plus aller travailler... Il n'a plus de respect pour personne, et n'envisage à aucun moment que le problème puisse venir de son comportement... C'est toujours les autres qui ne le comprennent pas, qui ne l'aiment pas... Il y a aussi quelques fois des bons moments, heureusement, mais ils se font de plus en plus rares.
Je ne sais plus quoi faire...
Est-ce que vous pensez, que tous ces problèmes, peuvent venir du cannabis ?
Comment puis-je l'aider?
Le faire hospitaliser, est-ce possible sans son accord ? Et surtout, est-ce la bonne solution ?
Aidez nous a sortir de cette crise... Merci d'avance pour votre aide.

Une maman désespérée.


Je suis une maman accablée.

Mon fils de 19 ans a commencé par consommer du shit vers l'age de 15 ans. Puis ensuite il s'est fait racketter et il a dealé sous l'influence de menaces. Enfin il en est arrivé à consommer de l'héroïne.
Quand il a voulu arrêter tout ça, ses dealers n'ont pas voulu le lâcher, il a été menacé de mort à plusieurs reprises, il a donc continué à dealer et à consommer. Ensuite est arrivée la perquisition.

Aujourd'hui il est incarcéré et suit un traitement à la méthadone.
Mais en prison, il y a toujours ces menaces de mort à son encontre.
A cette heure-ci, j'aimerai savoir à combien peut s'élever sa peine de prison ?

J'ai envie de dire à tous ces jeunes très innocents : faites attention où vous mettez les pieds car ça peut être très dangereux !

J'aimerai des réponses ou des messages
Merci pour vos réponses.

 
 
 
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