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F.A.Q. / Témoignages

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Témoignages d'usagers de drogues

Ces pages contiennent des copies d'e-mails que nous avons reçus, parmi beaucoup d'autres, et qui nous paraissent particulièrement représentatifs de la situation des utilisateurs de drogues.

Vous trouverez sur les deux premières pages "une lueur d'espoir ..." et des témoignages d'utilisateurs de cannabis.
Sur les pages suivantes vous trouverez des témoignages d'utilisateurs de cocaïne et autres stimulants et d'héroïne.
Sur la dernière page vous trouverez des témoignages de consommateurs d'alcool.

Une lueur d'espoir ....

Tout d’abord bonjour, je me présente, j’ai aujourd’hui 20 ans et j’ai arrêté la méthadone à 55mg du jour au lendemain.
Je ne sais pas si ce témoignage de cette période de ma vie servira à quelqu’un, si ce n’est à moi qui doit sûrement avoir besoin de mettre enfin des mots là-dessus.
Pour faire court et ne pas rentrer dans des détails dont, il faut l'avouer, tout le monde s’en fout, je vais résumer :
J’ai commencé à fumer/boire à l’âge de 13ans. C’est vite devenu une habitude et devenu disons.. Banal. 14 ans je commence les cachets certesta, stilnox, lamaline, morphine et ses dérivés etc. etc. Niveau drogue c’est plus « festif » speed, LSD, cocaïne ..
Quand j’ai fini par prendre de la méthadone ( sans jamais avoir pris d’héroïne ), forcément, j’ai vite eu besoin de ma dose quotidienne. Ensuite l’engrenage vous le connaissez. Je n’avais pas de traitement officiel, donc pas moyen d’en avoir tous les jours. Je me suis tournée vers la came, mais la sniffer ou la fumer n’était plus suffisant. Avec ma steri h/24 sur moi , je shootais tout ce qui me passait sous la main. Je suis vite tombée dedans. J’ai été sous subutex, dosage maximum, mais bien évidemment je le shootais.

Je suis donc allée à Solea, ( centre "aidant" les toximanes) étant trop souvent en galère pour payer ce dont j’avais besoin et rembourser toutes les dettes accumulées. Et surtout dans l’optique d’arrêter le shoot. J’ai commencé à 120mg . Je suis vite descendue a 100mg, puis suis restée pendant un moment à 80mg.
Ces 6 années me paraissent aujourd’hui comme avoir duré une éternité.

Je vous passe les détails sordides, qui n’intéressent personne et j’en viens à mon sevrage.
Ca faisait quelques mois que j’avais diminué voir presque arrêté l'injection et autre. J’ai décidé de baisser mon dosage de methadone, mit la pression à mon médecin pour qu’il accepte de baisser ma posologie, il a accepté et petit a petit l’a diminuée à 60mg. Seule, j’ai baissé jusqu’à 55mg. J’en pouvais plus de cette vie de dépendance, de ce regard des gens qui m’entouraient , de cette fausse compassion, des ces soi-disant gens bien pensants du milieu médical. Avec leurs jugements, leurs doutes, leurs regards accusateurs… Bref.
Un jour, pas d’ordonnance, ma pharmacie fermée. Aucune autre n’a bien évidemment voulu me délivrer ma metha. C’était un vendredi. Je me suis donc lancé un défi : Passer le week end sans. Ce que j’ai fait. Après ce week end. J’ai décidé d’arrêter complètement. Aucun médecin n’a voulu me suivre et m’accompagner. Tous m’ont dit que c’était presque suicidaire, et que je reviendrai vite leur demander une ordonnance. Et si ce n’était pas eux que j’irai voir, ce serait mon dealer.

La première semaine fut douloureuse, la deuxième pire, la troisième atroce. Moi qui m’étais dit que ça irait de mieux en mieux. C’était l’inverse. Plus le temps passe, plus la douleur est forte et se propage dans les moindres parcelles de ton corps.
Impossible de dormir. Je somnolais 1 ou 2h au mieux. La 3ème semaine j’ai craqué et suis allée voir un médecin pour qu’il me donne quelquechose pour me soulager, ou au moins me faire dormir. Il n’a rien voulu savoir et ma donné du suboxone. ( jamais pris jusqu’ici. ) et là , j’ai fini à l’hôpital. Je perdais du sang, douleurs 10 x pires, baisse de la vue, dissociation , délire. J’ai arrêté. Et repris MON sevrage, à la dure. A l’ancienne.

Je ne vous cache pas qu’il m’a fallu plus de 3 mois et demi pour ne plus ressentir de douleurs et enfin pouvoir dormir. Je n’aurais jamais pensé que mon corps aurait pu supporter des telles douleurs , et cette quasi absence de sommeil. Je ne vous parlerai pas de mon état psychologique. J’avais l’impression de mourir. L’impression d’être en danger permanent, venant de ce qui m’entourait, et surtout , de ce corps soudainement « sain » sans substance aucune.
Les 4 mois qui suivent mon arrêt brutal sont presque insurmontables. Autant physiquement que psychologiquement. Je tiens à préciser que durant ces mois j’ai appelé des centres de desintox, des services qui sont censés aider les toxicomanes, en leurs expliquant ma situation, leur disant que je ne voulais plus aucune substitution, simplement être dans un cadre, quelque part où je ne risquais pas de recraquer et/ou me fouttre en l’air. Aucun n’a voulu m’aider dans ma décision. Au contraire, ils m’ont tous poussée à reprendre mon traitement ( même après 1 mois et demi passé sans, ils ont tous voulu que je reprenne)
Pendant cette période je suis retournée vivre chez ma mère. De qui j’ai été durant toute mon adolescence, très éloignée. A qui j’ai fait énormément de mal. Mais elle m'a accueillie les bras ouverts et c’est la SEULE qui a crû en moi. Je lui dois aujourd’hui d’être celle que je suis devenue. 1 an et 4 mois après je suis clean. J’ai pris 17 kg en quelques mois.. mais je n’ai jamais retouché à la came, la metha, l'injection, j’ai arrêté de fumer ( je fumais environ 20.e par jour, pendant mon sevrage ) et je bois occasionnellement car je tombe vite dans l’excès, je travaille à plein temps et je reprends des études par correspondance. Malgré tout , tout n’est pas rose, j’ai toujours des angoisses, crises de panique, moments de faiblesse où je me sens vaciller. Mais j’encaisse. Et tout ça m’a appris, à moi et à mon corps, à être plus forte, à supporter et enfin vivre LIBEREE.

Le fait d’avoir écrit tout ça me donne mal au ventre, et me fait remonter plein de vieux démons. Je suis loin d’en être débarrassée totalement, je le sais. C’est toujours quelque part caché dans un coin en moi. Ca fait partie de ma vie et mon passé, je devrai toujours faire avec. Bien que plus le temps passe, plus j’oublie ces 6 années de ma vie, elles deviennent floues. C’est un long moment d’absence. Un long trou noir dont j’ai des flash. Bien sûr certains souvenirs ne disparaitront jamais.

Il n’y a pas de recette magique ou de solution miracle. Je ne suis pas là pour vous dire comment faire. C’est propre à chacun. La solution c’est vous. Elle est en vous. Et pas dans le carnet d’ordonnance de ces dealers en blouse blanche.
Je suis une fille de 20 ans, qui a passé les 6 dernières années de sa vie à se détruire. Et cette dernière année à lutter pour sortir de tout ça. Je ne suis certainement pas un cas isolé.
Ce témoignage simplement pour vous dire que ça a été possible pour moi..


Bonjour à tous, j'ai 34 ans et je suis une ex-toxicomane. Je tiens à vous écrire ces quelques lignes pour vous dire qu’il est possible de s’en sortir même si le chemin est long et que seule on n’y arrive pas.

Moi j'ai commencé les drogues dures à l'âge de 28 ans, après un divorce assez difficile. J’avais à l'époque deux enfants, et jamais j’aurais pensé tomber si bas : j'ai perdu mes enfants, mon appartement et le pire de tout, ma dignité.

Il y a deux ans je faisais tout pour en finir avec la vie, et le miracle s'est produit : je suis tombée enceinte de mon deuxième mari, avec qui j’avais commencé à consommer, car lui il était toxicomane depuis l'âge de 14 ans. Le jour où j'ai appris que j’attendais un petit bébé, je me suis sentie désespérée, comment donner la vie quand on veut mourir ?

Mais bien vite j'ai vu dans cette grossesse la lueur d’un espoir, et j'ai décidé de me battre à-côté de celui que j’aimais, et que le produit a failli me prendre, comme il a pris tout ce que j’aimais.
Je suis rentrée avec lui dans un centre pour parents toxicomanes, et plus jamais on a touché à quoi que ce soit, alcool compris. On y est resté presque deux ans, notre petit garçon est né là-bas, ça n’a pas été facile tous les jours.

Mais a présent et depuis notre sortie, il y a 6 mois, on vit une histoire merveilleuse, mes enfants sont revenus, et j’apprécie chaque instant.

Je sais que toute ma vie je serai fragile face aux produits, mais je suis sur mes gardes quand je ne suis pas très bien, et à présent je sais comment réagir, et faire face a une envie.

Je suis effrayée de voir combien de jeunes consomment du cannabis, et autres. J’espère du fond du coeur qu’ils ne passent pas par où je suis passée et qu’ils trouveront le chemin et la force de demander de l'aide, parce que, contrairement à ce que l’on veut leur faire croire, toutes les drogues sont dangereuses.
Pour moi il n’y a pas de drogues dures ou douces, il y a simplement de la drogue, point final.

J’espère que ces quelques phrases pourront aider quelqu'un, qui sait ?

Ne perdez jamais espoir, car LA VIE EST BELLE !

Je dédie ce témoignage à Carmen morte à 30 ans d’overdose, maman de trois petits, à Cristelle 24 ans morte d’overdose, maman de deux petits, ainsi qu’à Marc, Renaud, et tous les autres que j'ai eu la chance de rencontrer et le choc de perdre si brutalement.

On ne meurt pas d’overdose, on meurt de solitude !!!

Je vous aime


Je m'appelle ****, j’ai 29 ans et j'habite en Suisse.
A l'âge de 7 ans je commence à fumer des cigarettes, suivies à 11 ans par des joints et à 13 ans je me mets à sniffer de l'héroïne et goûte aux ecstasys, lsd et coke plus quelques médicaments. Une année plus tard je passe à la seringue.

Si j'ai pris tout ça, c'était parce que ça me plaisait. Je ne me rendais pas compte où je mettais les pieds. Mon père était alcoolique, ça fait plus de 15 ans que je ne le vois plus. J'ai une grande soeur, pas proche non plus, et une maman géniale, mais je lui en ai fait voir. Le dialogue n'était pas une habitude dans ma famille. J'avais pourtant un bel avenir devant moi : section la plus haute de l'école, un travail assuré à la sortie. J'ai préféré me droguer.

Je ne travaillais plus à l'école et pour manquer je falsifiais la signature de ma mère. Pareil pour mon apprentissage sauf que là, il y avait la signature du patron en plus. Et j'inventais des maladies.
L'inévitable se produit alors. Trois mois plus tard, je me fais convoquer par le patron . Ma maman est là. Il me vire sur-le-champ. Et comme le jour même ma maman apprend par la police que je me piquais et par la poste que j'avais un découvert important, ce fut trop pour elle. Elle décide de m'enfermer dans l'appart.
Bien sûr à la première occasion j'ai fugué. Ma fugue a duré un mois. Un mois où bizarrement je n'ai pas consommé. Ca m'a servie de ne pas avoir de marques sur les bras quand les flics m'ont trouvée.
Ma mère ne me voulait plus et hors de question que j'aille chez mon père. La prison pour mineurs me pendait au nez. Finalement un super flic a convaincu ma mère de me prendre provisoirement, le temps qu'on me trouve un foyer. Le lendemain je recommence. Finalement ma mère a trouvé une place en foyer et comme il fallait être négative pour y rentrer (et que je ne l'étais pas) j'ai passé mon premier Noël en prison pour mineurs. J'y ferais plusieurs séjours par la suite.

J'y suis restée 1,7 année. Pendant cette période (qui était cool) j'ai commencé à me mutiler les bras. Pas des tentatives de suicide, non, ça me calmait.
J'ai dû avorter à 16 ans. J'ai fait plusieurs cures dont en Espagne. Là-bas, j'avais la possibilité de travailler avec les chiens (j'adore) et un logement. J'ai préféré continuer à me droguer.

Finalement le foyer me vira et m'envoya en hôpital psychiatrique. J'en suis sortie deux semaines après. Aucune raison de me garder vu que je n'avais pas assez consommé pour avoir le manque. J'avais 17 ans et le juge de paix de la ville me laissa sortir en tant que SDF. Vous vous rendez compte : une mineure à la rue !
A ce moment-là j'étais aux anges car j'avais la liberté, la LIBERTE de tout faire, de me droguer, de rester dehors autant que je veux (c'est chez moi), plus d'ordre, plus de règles, la liberté quoi ! Aujourd'hui je trouve stupéfiant qu'un juge puisse laisser une mineur dans la rue.

Etant donné que ça fait longtemps que je me drogue, ma mémoire est une passoire et je ne me rappelle plus de grand-chose. C'est flou. Mais je me rappelle que j'ai pris une chienne et elle m'a fait un déclic dans la tête et j'ai fait ma première vrai cure. Je le voulais ! J'ai tenu jusqu'à ce qu'elle meure, 1,5 année.
Ensuite, non seulement j'ai repris de l'héro, mais encore j'ai commencé à me shooter à fond de la coke, et, comme il faut payer tout ça, je me suis prostituée. J’ai chopé une Hépatite C que j'ai pu soigner dernièrement.

Aujourd'hui je crois que je vois de loin le bout du tunnel. J'ai un chez moi, une autre chienne et une chatte. J'ai commencé en 97 une cure de méthadone qui se passe bien. Et j'ai un petit boulot, 10%, c'est peu mais quand on n’a jamais travaillé, il faut commencer doucement et ça me plaît. Je suis intervenante dans une association de prévention pour les prostituées, toxicomanes ou pas. Et le plus important, j'ai un but : devenir intervenante en dépendance.
Je trouve génial de pouvoir transformer en positif toutes ces années d'errance qui étaient un poids pour trouver du travail, ou seulement parler aux gens, je ne me suis pas droguée pour rien vu que ça va me servir pour mon futur travail. D'ailleurs ça m'aide aussi dans l'actuel.

Mais tout n'est pas encore rose, je n'arrive pas à arrêter la coke. J'espace de plus en plus les consos (3 semaines aujourd'hui) mais il y a toujours un moment donné où mon ventre chatouille, l'envie commence et j'essaie de remettre au lendemain, mais en général je craque toujours.

Depuis une semaine j'ai Internet et ça m'aide. D'ailleurs c'est pendant une de mes envies que j'ai tapé le mot drogue pour recherche et je suis tombée sur vôtre site. Et comme j'ai décidé d'écrire mon témoignage, je ne me droguerai pas aujourd'hui. Donc Internet m'aide mais j'ai peur de le substituer à la coke.

Voilà. Un bout de mon parcours et où j'en suis. En espérant que vous le mettrez dans vôtre site.

Salutations et courage pour tout le monde. Chacun a le droit de s'en sortir.

Une lueur de conscience ??

Bonsoir, je fais enfin la démarche de vous contacter pour vous raconter entre autre ce qu'est ma vie.
J'ai une petite bande d'amis, nous sommes 6, 3 garcons, 3 filles tous de 18 ans, en terminale et 1ere année de Fac. Nous sommes super proches, à un point qui fait peur. On ne peut pas vivre les uns sans les autres. Et nous avons un mode de vie particulier, nous sommes ensemble 24 h sur 24 , 7 jours sur 7. On s'appelle La Communauté. On est comme une petite famille qui fait les 400 coups ensemble. et nous nous droguons, continuellement, la semaine on fume des pétards pour se détendre et pour planer et pour rigoler, et le week-end on prend du LSD dans le parc, on va dans des Free Party, on se fait des soirées à la maison sous MDMA, et on adore ça, toutes ces sensations, on s'éclate, et on ne veut pas arrêter, parce que quand on ne se drogue pas, on s'ennuie.
Et la vie réelle est tellement ennuyeuse. On ne peut pas supporter ce qu'on appelle le bonheur bof, c'est à dire avoir une vie normale. Rien ne nous intéresse, on se fiche de tout. Et on méprise tout le monde, c'est tous des cons, tous des gamins. Ils connaissent pas ils peuvent pas comprendre. Tout est ennuyeux, tous les gens sobres sont ennuyeux. Toutes les activités de sobres sont ennuyeuses.
Sous prod tout est tellement beau, tout le monde est si magnifique, alors pourquoi arrêter ? Comment après avoir connu de telles expériences et de tels bonheurs, on peut arrêter ?
Parce que il nous arrive de ne rien prendre pendant plusieurs jours (quand on a plus d'argent). Mais on est déprimé on s'ennuie, on est irritable, alors on va voler des bières et on se murge et on rigole et on s'éclate. j'veux dire, quand on a fait des soirées où tout le monde est perché, où tout le monde se fait des câlins, où la musique est géniale, les lumières sont géniales, les gens sont géniaux. Comment peut-on tout arrêter pour reprendre une vie saine ? Une vie saine c'est tellement Chiant !

Alors voilà. On se dit qu'on est foutu, mais on s'en fout, on a choisi, on est heureux comme ça. Tant pis pour notre santé. On ne veut pas avoir d'enfant, on ne veut pas avoir un boulot, une famille. C'est tellement chiant. Tellement blasant. Nous ce qu'on aime c'est être Rock & Roll. Et on veut avoir une vie Rock & Roll. Et évidemment nos parents ainsi que notre entourage ne se doutent de rien.
Et là on commence à maigrir, on ne mange presque plus, on ne pense qu'au prochain week end, à la prochaine Rave Party. On a notre rituel, 18h sortie des cours, on va se recharger chez le dealer et on se cale et on se drogue et on s'éclate. C'est tout ce qui compte pour nous. S'éclater. C'est toute notre mentalité . Choisir entre une longue vie chiante avec ses responsabilités, vieillir, travailler, faire des gosses, aller au cinema, aller faire une promenade, faire du sport, aller au bowling, voyager, aller au ski, etc. Mais c'est tellement inutile pour nous. C'est tellement pas fun. Tellement barbant. Alors voila on est coincé. On va continuer à se droguer et à s'éclater jusqu'à ce que nos corps lâchent. Mais on s'en fiche, on s'en fiche de mourir jeune. Tout ce qui compte c'est de s'éclater, et de faire la fête. Et quand on ne pourra plus, et bien on sautera d'une falaise ou on se fera une belle overdose et on crèvera ensemble et voila. Voila nos objectifs d'avenir. S'eclater jusqu'à la mort. C'est aussi simple. Parce que tout le restebne peut pas nous rendre heureux. Tout le reste est chiant. C'est pas pour nous. On ne peut pas être heureux comme ça, c'est impossible.

Avez-vous une solution miracle ? Parce que notre vie se résume au pétard, au LSD et à la MDMA. Tout le reste a été supprimé de nos centres d'interêts. Tout ce qui compte pour nous, c'est se tripper ensemble, et profiter.

Mais le problème je pense que ce n'est pas la drogue. Parce que avant quand on n'avait pas les contacts, quand on avait pas l'occasion d'acheter des drogues illégales, on buvait , on se shootait avec du déodorant, de l'éther, de l'eau écarlate. On a toujours cherché n'importe quel moyen de planer. Alors où est la solution à notre problème ?

Utilisateur de produits volatils

Bonjour, je m'appelle *****, j'ai 15ans.
J'ai un gros problème avec l'éther. j'ai commencé à en inhaler au mois de juillet dernier mais maintenant, je n'arrive plus à m'en passer plus de 3jours. Après, j'ai des frissons,des sueurs. Le pire, c'est que je n'arrive pas à comprendre ce qui me pousse à faire ça...Je ne sais plus ce qu'il faut faire.
Aidez-moi.

Utilisateurs de cannabis

Ceci est un témoignage d'espoir sur ce chemin entrepris semé d'embuches.

J'ai commencé à fumer du cannabis vers 14/15 ans.
Climat familial instable (père alcoolique / mère dépressive) manque d'attention, d'affection.. et solitude persistante.
Ma sœur plus âgée, et déjà profondément en dérive m'a fait tirer sur mon 1er joint.
De là, la magie opéra (tout toxicomane comprendra), extase, oubli, joie éphémère, monde parallèle, pseudo compréhension, être "in"..
L'adolescence et les joies de l'affirmation (passage au monde des adultes) n'ont fait que confirmer ma peur de me confronter à la réalité.. Je suis différent puisque homosexuel !!

La vie a continué.. le temps s'est écoulé, j'étais moyen.. un sourire par ci.. une moyenne au bac.. ça me suffisait, je me laissais vivre sans conscience d'un avenir.
Je travaille sans passion.
Bien-sûr étant addict, je l'étais dans d'autres produits (nourriture, cigarettes, ecstasy).
Puis j'ai commencé à avoir des idées noires, le produit ne comblait plus le manque profond en moi.
Prise de conscience (1er pas sur le chemin), l'envie de vivre.. l'envie de ne pas passer à côté de ma vie.. l'envie de vivre heureux naturellement.
J'ai entrepris une psychanalyse, je me suis sevré de mes conduites addictives, j'avais 25 ans.

Mais tout ne fut pas aussi facile.. j'ai fait une dépression.. je me suis replongé dans les causes de mon mal être d'enfant.. ce que j'avais cherché à fuir me revenait obligatoirement, j'ai succombé plusieurs fois aux manques. Mais avec cette volonté imperceptible que je m'en sortirai.
Aujourd'hui je suis sorti de mon traitement antidépresseur.. mais le chemin est encore long.
J'essaye par tous les moyens de me faire aider, je continue mon analyse, je lis, m'interroge sur le sujet. J'ai 29 ans maintenant, et la vie est devant moi.

Ce qui m'a amené sur ce site : Vous lire, vous comprendre, m'identifier, me rassurer. Je ne suis pas seul.
Et maintenant que je suis sur le chemin, j'irai jusqu'au bout..
Car de jour en jour, j'apprécie la vie et nous en sommes tous capables.. simplement humains et l'erreur est humaine

Je vous souhaite a tous du courage

J'ai quand même une question : Ayant eu une consommation "toxicomane" du cannabis durant (en moyenne) 10 ans (entre 15 et 25 ans), quotidiennes avec 1 à 2 joints par jour, ai-je des séquelles "psychologiques" irréversibles ?!

Amicalement


Je m'appelle ***** et je viens de m'arrêter de fumer du cannabis.

J'ai commencé en 3ème, j'avais donc environ 15 ans. Durant toute la 3ème je ne fumais que très occasionnellement c'est-à-dire a peu prés une dizaine de fois dans l'année, c'était surtout pour faire comme mes copains qui eux-mêmes commençaient.
Ensuite en seconde, qui est l'age ou l'on se sent libre, le lycée nous laisse beaucoup plus de liberté, je me suis mis à fumer un peu plus régulièrement, par exemple pendant les fêtes, de temps en temps le midi et le soir. J'ai commencé à en acheter. Pendant cette période le bedo c'était surtout une occasion de rigoler avec mes copains, c'était jovial.
En première je me suis mis à fumer plus souvent même tous les jours, je ne pourrai pas dire combien mais en tout cas c'était presque sûr que tous les soirs je fumais un persus (un bedo tout seul) pour pouvoir oublier les problèmes de la journée, les problèmes des jeunes en général et surtout pour bien dormir !
En terminale, rebelote, sauf que ça a pris des proportions beaucoup plus importantes. J’ai commencé a sécher les cours parce que je me sentais pas bien, je me sentais oppressé, j'avais la tête qui tournait et l'impression de pouvoir tomber dans les pommes à tout instant. La seule solution que j'ai trouvée c’était de fumer. J’ai eu mon bac ric-rac sans vraiment travailler.
La première année de fac de droit ne s’est pas bien passée, j'y suis resté un mois, grand maximum.

Ensuite j'ai eu une période de « bad », je suis resté prostré chez moi pendant un mois sans, bien évidemment, le dire a mes parents.
J'ai commencé à m'enfermer dans un cercle de copains d'une demi-douzaine de personnes, on passait nos soirées à fumer un peu (4-5 bedos dans la soirée) et à jouer à la belote. C'était bien, enfin moi j'aimais bien, et en même temps je me sentais coupable de ne rien faire. On sortait quand même dans les bars on faisait des trucs, on n'était tout de même pas des loques humaines, enfin moi je n’en avais pas l'impression.
Je suis aussi allé travailler tout le mois de février dans une entreprise qui vendait des bateaux. Je m'y suis plu.
Voila ma vie depuis mes 15ans par rapport au cannabis.

Maintenant voila ce que moi je pense de tout ça :
Je pense que moi j'ai eu deux approche du cannabis très différentes :
- La première c'était au début de ma consommation, c'était pour rigoler avec mes potes, pour me sentir bien, pour triper.
- La deuxième, à partir de la classe de première, était quand j'y repense pas du tout ce que je croyais, je me suis menti à moi-même pendant plus de trois ans : je fumais pour oublier tous mes « petits » problèmes d'adolescent qui pour moi ont été et sont toujours des gros problèmes, c'est-à-dire des engueulades quasi-permanentes avec mon père au sujet de mes notes au lycée ( bien que je ne repousse aucune faute sur lui, car en soi il avait raison), le stress dû au lycée etc.

Pendant cette période je fumais énormément, j'achetais en gros pour que ça me revienne moins cher. J'ai commencé à avoir la tête qui tournait en permanence à cause du stress et de l'anxiété (je suis quelqu'un de très stressé tout le temps) donc je fumais un bedo pour que ça s'arrête. Au début ça a marché mais depuis quelques mois ça ne fait qu'empirer les choses et accélérer le processus, alors je sortais le moins possible de chez moi (il n'y avait que chez moi que ça allait bien et encore..).

Je vois un psy depuis 6 mois maintenant par rapport à cette tête qui tourne et à ces petites crises d'angoisse, il vient de me prescrire un petit traitement pour que je puisse aller a l'IUT « normalement » mais cela inclut que je ne fume plus de shit. Je crois que ça m’a ouvert les yeux, ça fait maintenant 3 jours que je n'ai pas fumé. C'est dur surtout le soir avant de se coucher. On peut même dire que c'est très dur, je n'arrive pas à dormir ni à manger à des moments réguliers.

Pourquoi je fais ça ? Pourquoi je ne me voile plus la face ? Je ne sais pas trop, tout ce que je sais c'est que je ne veux pas revenir en arrière et je ne peux pas.
En même temps j'aime fumer du cannabis, j'aime les effets immédiats, mais le gros problème auquel il ne faut pas se laisser prendre, c'est le cercle vicieux : le shit pour rigoler et ne plus penser aux problèmes, puis plus de shit parce que les problèmes s'accumulent et à ce moment là on n’a plus que deux alternatives : continuer à fumer (la plus simple) ou tout arrêter et affronter la réalité, mais là il faut être prêt et ce n'est pas donné à tout le monde !!!!!!!!!!!

Ce témoignage qui est le mien ne s'applique absolument pas à tout le monde, j'ai beaucoup d'amis qui arrivent à gérer la réalité et la fumette, mais il y en a qui ne peuvent pas à un certain point.
Si vous avez quelques conseils n'hésitez pas, s'il vous plait.

merci


"ÇA COMMENCE PAR UN JOINT"
Je n’y croyais pas, et je m’en moquais aussi, ça rentre dans une oreille, ça sort de l’autre. J’avais 12 ans et j’étais inconscient.

C’était bien cool de fumer du pot et boire de la bière, c’était l’été sur un terrain de camping, c’était la vie rêvée quoi ! (woin c’était).
Ça a duré environ deux étés et forcément, en ville, j’ai voulu continuer. Mais déjà là je remarque un abus : plus plus plus. Les black-out ont commencé de bonne heure, j’avais du fun au boute, sociable avec tout le monde, la tête et le corps étaient en bonne santé, me battre c’était pas quelque chose qui faisait partie de ma vie et aucun problème (tout le contraire d'aujourd'hui bien sur !).
Normalement je me suis fait de nouveaux amis ou plutôt connaissances (on n’a pas beaucoup de vrai chum). Là les choses ont changé un peu, je commençais déjà a intégrer le pot et l’alcool à mon mode de vie (parenthèse comme ça j’étais quelqu’un de très sportif et un excellent gardien de but qui avait peut-être un avenir dans le hockey) mais surtout je ne peux dire exactement ce que je prenais d’autre, la mémoire est affectée un peu, mais je peux vous dire que les nouvelles fréquentations que j’avais étaient plus vieilles que moi et étaient toxicomanes.
Ils m’ont fait essayer des drogues mais je ne les blâme pas, ils connaissaient comment j’étais et savaient que j’aimais ça (je dit aimer parce que j’aimais vraiment, un autre problème : ça c’était pour faire comme tout le monde).
J’en demandais, je ne savais même pas ce que c’était, je ne posais pas de questions, juste lets-go. Je peux dire que j’ai été vraiment chanceux.

La vie était encore belle, je cachais bien et mentais assez bien, mes parents n’étaient pas au courant. Mais tranquillement, pas vite, comme vous devez le prédire, le sport se tassa. Je commençais à sécher des cours pour fumer ou juste pour ne pas y aller plutôt. La consommation prenait plus d’ampleur, puis le hockey et mon rêve d’être dans la ligue nationale partirent en fumée, les problèmes familiaux commençaient, surtout que ma consommation était bien plus difficile à cacher.
Ça m’a aidé mais c’était encore pire, je me disais que la vie est belle, faut que j’ai du fun, tout allait bien pour moi et dans ma tête, vous comprenez, à l’école les problèmes augmentaient mais c’était pas grave, la vie est belle ! (hum hum).

Là les problèmes commencent, je me trouve un emploi comme commis d’épicerie, environ 30 h/sem. Je travaillais beaucoup (c’est drôle à dire mais j’aime travailler) hoho. L’école me donnait des retenues dues à mes absences, je travaillais 3 soirs par semaine à partir de 16h00 (les retenues commençaient à 15h30)
La suite, bien, il fallait que je travaille pour payer ma consommation et tout ce que je voulais : mon linge mes dîners à l’école etc.
Les retenues prenaient le bord et, avec le système que l’école employait, ça ne m’aidait pas du tout. Suspension interne et externe, puis étouffé par les retenues, finalement ils m’ont laissé un choix : « tu pars ou on te renvoie ». Je les ai entendus souvent me dire qu’ils me renverraient, j’étais bien content moi, il commençait à faire chaud et beau.

La drogue et l’alcool commençaient à changer ma personnalité, c’était moi le boss, vous voyez le type de comportement. J’ai fini par me pogner avec le gérant du magasin et j’ai aussi laissé le job.
Cet été là, j’ai découvert comment faire de l’argent, j’avais des besoins qui me poussaient dans le cul, ils ne sont pas durs à savoir : je suis devenu toxicomane, mais j’ai quand même recommencé à travailler, je loadais des trucs, bien gelés en plus, (wow quel trip hahaha). Finalement ça reste comme ça, j’ai jamais d’argent, je commençais à sortir dans les bars (et tout les problèmes qui viennent avec le bar), je n’étais plus le petit gars de 12 ans innocent qui n’aime pas la violence, je voulais être tuff, surtout dû au fait que les bars où j’allais n’étaient pas trop commodes (des trous !).
Mes fréquentations sont des femmes et des femmes de mon âge, elles m’ont montré un autre monde de la drogue, les stimulants. Finalement je décide que pour ma fête j’essaye le speed et ensuite l’ecstasy. Je suis carrément resté accroché au speed, j’ai lâché le pot, je voulais être wake-up.
Au début, no problemo, c’était la fin de semaine, mais je me suis très vite rendu compte que ça travaillait bien sûr ça, et j’ai fini par perde mon emploi. Démêlés avec la justice, je retourne au travail encore comme manutentionnaire, mais je suis encore plus toxicomane, en plus du speed j’ai de sérieux problèmes d’alcool.
Environ une semaine avant ma fête, je décide que je veux vraiment tripper pour ma fête, je voulais qu’elle soit inoubliable. Pour ne pas perde mon job, je vais me faire signer une ordonnance du médecin. Je suis supposé être dépressif (enjôleur/menteur) et voilà je suis heureux : 2 semaines de vacances.

Ça fait un peu plus de 2 mois, je n’ai pas encore décroché, dormir ne fait plus bien bien partie de ma vie. Je suis vraiment devenu dépressif, j’ai des hallucinations auditives et visuelles, sans compter la paranoïa, je m’invente des mondes de tout type (ex : ma blonde monte des complots pour me tromper avec chum, à aller jusqu'aux personnes qui m’attendent et m’espionnent devant chez nous). L’anxiété et l’angoisse maintenant je connais, je peux checker par la fenêtre toutes les 5 min, parfois j’allume toutes les lumières, je les attends 10 minutes, après je fais n’importe quoi sans aucune raison réelle, je n’ai plus confiance en personne, je prends de la drogue et je bois tout seul chez nous.

Maintenant j’ai 18ans et je pars en maison de thérapie dans le courant de la semaine.
MAINTENANT JE CROIS CE QU’ON MAVAIT DIT A 12ANS : « ça commence par un joint »....


Bonjour,

Je m'appelle *****, j'ai 26 ans bientôt, j'ai un travail sérieux où j'ai la chance de prouver chaque jour mes compétences et qualités dans mon domaine, je suis fiancé, bientôt propriétaire, enfin tout va bien enfin je crois.

Il y a un "hic" dans cette petite vie tranquille, il y a la marijuana qui m'accompagne chaque soir et chaque week-end. Est-ce un problème ? Pour moi non, enfin ..... il y a quelques minutes à peine, j'ai ressenti une envie de hurler de colère, de haine, de n'importe quoi, à cause de cette herbe que je fume depuis pas loin de 10 ans.
Je ne sais pas si c'est vraiment une drogue parce qu'elle m'a aidé dans plusieurs tournants de ma vie. Mais aujourd'hui ça ne m'aide plus. J’ai entrepris plusieurs fois d'arrêter mais je me suis surpris a boire de plus en plus, alors j'ai repris la fume, ça m'évite ces "gueules de bois" au réveil, un effet que l'herbe ne donne pas le lendemain !! Si je ne fume pas, je bois !

Je voulais hurler A L'AIDE ! Pourquoi, dites moi, je ne peux plus affronter cette réalité, j'ai peur de la réalité, je deviens agressif (mais pas violent) je m'isole, je suis perdu dans mes choix.
A l'instant ou je vous écris je suis content de fumer mon petit joint de "beu" car le moral n'est pas au top. Elle m'évite en général les dépressions, je crois que je suis dans une grosse impasse et là, ça passe ou ça casse.

Pouvez vous m'aider ? Ai-je vraiment un problème? Ou c'est dans ma tête ? Suis-je bon pour l'hôpital psychiatrique ?
J’espère m'adresser aux bonnes personnes et je vous remercie d'avoir créé un site sur le web et j'espère à très bientôt

Cordialement,


Bonjour,

Ça fait des mois et des mois (voire des années) que j'essaie d'arrêter de fumer du shit ! J'ai commencé à fumer quand j'avais 15 ans, aujourd'hui j'en ai 29. Pratiquement la moitié de ma vie.... et très franchement si je n'arrête pas maintenant je n'arrêterai jamais.
J'ai essayé plusieurs fois d'arrêter, la journée si je suis occupée ça va encore mais dès que la nuit tombe, c'est un enfer... je suis capable de faire le tour de France à 4h du matin pour en trouver et dans le pire des cas, si je n'arrive pas à en avoir, c'est la crise de nerf et de larmes.

Je suis bien obligée de reconnaître aujourd'hui que je n'y arriverai pas seule... pourtant je vois bien les effets négatifs (solitude, repli, parano, plus envie de faire quoi que ce soit, même me soigner devient impossible) mais je suis incapable de réagir.... Je veux arrêter avant qu'il soit trop tard... Je suis sure que je peux y arriver mais j'ai besoin d'aide.

 
 
 
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