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Témoignages d'usagers de drogues |
Ces pages contiennent des copies d'e-mails que nous avons reçus,
parmi beaucoup d'autres, et qui nous paraissent particulièrement
représentatifs de la situation des utilisateurs de drogues.
Vous trouverez sur les deux premières pages "une lueur
d'espoir ..." et des témoignages d'utilisateurs de cannabis.
Sur les pages suivantes vous
trouverez des témoignages d'utilisateurs de cocaïne
et autres stimulants et d'héroïne.
Sur la dernière page
vous trouverez des témoignages de consommateurs d'alcool. |
Une lueur d'espoir .... |
Tout d’abord bonjour, je me présente,
j’ai aujourd’hui 20 ans et j’ai arrêté
la méthadone à 55mg du jour au lendemain.
Je ne sais pas si ce témoignage de cette période de
ma vie servira à quelqu’un, si ce n’est à
moi qui doit sûrement avoir besoin de mettre enfin des mots
là-dessus.
Pour faire court et ne pas rentrer dans des détails dont,
il faut l'avouer, tout le monde s’en fout, je vais résumer
:
J’ai commencé à fumer/boire à l’âge
de 13ans. C’est vite devenu une habitude et devenu disons..
Banal. 14 ans je commence les cachets certesta, stilnox, lamaline,
morphine et ses dérivés etc. etc. Niveau drogue c’est
plus « festif » speed, LSD, cocaïne ..
Quand j’ai fini par prendre de la méthadone ( sans
jamais avoir pris d’héroïne ), forcément,
j’ai vite eu besoin de ma dose quotidienne. Ensuite l’engrenage
vous le connaissez. Je n’avais pas de traitement officiel,
donc pas moyen d’en avoir tous les jours. Je me suis tournée
vers la came, mais la sniffer ou la fumer n’était plus
suffisant. Avec ma steri h/24 sur moi , je shootais tout ce qui
me passait sous la main. Je suis vite tombée dedans. J’ai
été sous subutex, dosage maximum, mais bien évidemment
je le shootais.
Je suis donc allée à Solea, ( centre "aidant"
les toximanes) étant trop souvent en galère pour payer
ce dont j’avais besoin et rembourser toutes les dettes accumulées.
Et surtout dans l’optique d’arrêter le shoot.
J’ai commencé à 120mg . Je suis vite descendue
a 100mg, puis suis restée pendant un moment à 80mg.
Ces 6 années me paraissent aujourd’hui comme avoir
duré une éternité.
Je vous passe les détails sordides, qui n’intéressent
personne et j’en viens à mon sevrage.
Ca faisait quelques mois que j’avais diminué voir presque
arrêté l'injection et autre. J’ai décidé
de baisser mon dosage de methadone, mit la pression à mon
médecin pour qu’il accepte de baisser ma posologie,
il a accepté et petit a petit l’a diminuée à
60mg. Seule, j’ai baissé jusqu’à 55mg.
J’en pouvais plus de cette vie de dépendance, de ce
regard des gens qui m’entouraient , de cette fausse compassion,
des ces soi-disant gens bien pensants du milieu médical.
Avec leurs jugements, leurs doutes, leurs regards accusateurs…
Bref.
Un jour, pas d’ordonnance, ma pharmacie fermée. Aucune
autre n’a bien évidemment voulu me délivrer
ma metha. C’était un vendredi. Je me suis donc lancé
un défi : Passer le week end sans. Ce que j’ai fait.
Après ce week end. J’ai décidé d’arrêter
complètement. Aucun médecin n’a voulu me suivre
et m’accompagner. Tous m’ont dit que c’était
presque suicidaire, et que je reviendrai vite leur demander une
ordonnance. Et si ce n’était pas eux que j’irai
voir, ce serait mon dealer.
La première semaine fut douloureuse, la deuxième pire,
la troisième atroce. Moi qui m’étais dit que
ça irait de mieux en mieux. C’était l’inverse.
Plus le temps passe, plus la douleur est forte et se propage dans
les moindres parcelles de ton corps.
Impossible de dormir. Je somnolais 1 ou 2h au mieux. La 3ème
semaine j’ai craqué et suis allée voir un médecin
pour qu’il me donne quelquechose pour me soulager, ou au moins
me faire dormir. Il n’a rien voulu savoir et ma donné
du suboxone. ( jamais pris jusqu’ici. ) et là , j’ai
fini à l’hôpital. Je perdais du sang, douleurs
10 x pires, baisse de la vue, dissociation , délire. J’ai
arrêté. Et repris MON sevrage, à la dure. A
l’ancienne.
Je ne vous cache pas qu’il m’a fallu plus de 3 mois
et demi pour ne plus ressentir de douleurs et enfin pouvoir dormir.
Je n’aurais jamais pensé que mon corps aurait pu supporter
des telles douleurs , et cette quasi absence de sommeil. Je ne vous
parlerai pas de mon état psychologique. J’avais l’impression
de mourir. L’impression d’être en danger permanent,
venant de ce qui m’entourait, et surtout , de ce corps soudainement
« sain » sans substance aucune.
Les 4 mois qui suivent mon arrêt brutal sont presque insurmontables.
Autant physiquement que psychologiquement. Je tiens à préciser
que durant ces mois j’ai appelé des centres de desintox,
des services qui sont censés aider les toxicomanes, en leurs
expliquant ma situation, leur disant que je ne voulais plus aucune
substitution, simplement être dans un cadre, quelque part
où je ne risquais pas de recraquer et/ou me fouttre en l’air.
Aucun n’a voulu m’aider dans ma décision. Au
contraire, ils m’ont tous poussée à reprendre
mon traitement ( même après 1 mois et demi passé
sans, ils ont tous voulu que je reprenne)
Pendant cette période je suis retournée vivre chez
ma mère. De qui j’ai été durant toute
mon adolescence, très éloignée. A qui j’ai
fait énormément de mal. Mais elle m'a accueillie les
bras ouverts et c’est la SEULE qui a crû en moi. Je
lui dois aujourd’hui d’être celle que je suis
devenue. 1 an et 4 mois après je suis clean. J’ai pris
17 kg en quelques mois.. mais je n’ai jamais retouché
à la came, la metha, l'injection, j’ai arrêté
de fumer ( je fumais environ 20.e par jour, pendant mon sevrage
) et je bois occasionnellement car je tombe vite dans l’excès,
je travaille à plein temps et je reprends des études
par correspondance. Malgré tout , tout n’est pas rose,
j’ai toujours des angoisses, crises de panique, moments de
faiblesse où je me sens vaciller. Mais j’encaisse.
Et tout ça m’a appris, à moi et à mon
corps, à être plus forte, à supporter et enfin
vivre LIBEREE.
Le fait d’avoir écrit tout ça me donne mal au
ventre, et me fait remonter plein de vieux démons. Je suis
loin d’en être débarrassée totalement,
je le sais. C’est toujours quelque part caché dans
un coin en moi. Ca fait partie de ma vie et mon passé, je
devrai toujours faire avec. Bien que plus le temps passe, plus j’oublie
ces 6 années de ma vie, elles deviennent floues. C’est
un long moment d’absence. Un long trou noir dont j’ai
des flash. Bien sûr certains souvenirs ne disparaitront jamais.
Il n’y a pas de recette magique ou de solution miracle. Je
ne suis pas là pour vous dire comment faire. C’est
propre à chacun. La solution c’est vous. Elle est en
vous. Et pas dans le carnet d’ordonnance de ces dealers en
blouse blanche.
Je suis une fille de 20 ans, qui a passé les 6 dernières
années de sa vie à se détruire. Et cette dernière
année à lutter pour sortir de tout ça. Je ne
suis certainement pas un cas isolé.
Ce témoignage simplement pour vous dire que ça
a été possible pour moi..
Bonjour à tous, j'ai 34 ans et je suis une ex-toxicomane.
Je tiens à vous écrire ces quelques lignes pour vous
dire qu’il est possible de s’en sortir même si
le chemin est long et que seule on n’y arrive pas.
Moi j'ai commencé les drogues dures à l'âge
de 28 ans, après un divorce assez difficile. J’avais
à l'époque deux enfants, et jamais j’aurais
pensé tomber si bas : j'ai perdu mes enfants, mon appartement
et le pire de tout, ma dignité.
Il y a deux ans je faisais tout pour en finir avec la vie, et le
miracle s'est produit : je suis tombée enceinte de mon deuxième
mari, avec qui j’avais commencé à consommer,
car lui il était toxicomane depuis l'âge de 14 ans.
Le jour où j'ai appris que j’attendais un petit bébé,
je me suis sentie désespérée, comment donner
la vie quand on veut mourir ?
Mais bien vite j'ai vu dans cette grossesse la lueur d’un
espoir, et j'ai décidé de me battre à-côté
de celui que j’aimais, et que le produit a failli me prendre,
comme il a pris tout ce que j’aimais.
Je suis rentrée avec lui dans un centre pour parents toxicomanes,
et plus jamais on a touché à quoi que ce soit, alcool
compris. On y est resté presque deux ans, notre petit garçon
est né là-bas, ça n’a pas été
facile tous les jours.
Mais a présent et depuis notre sortie, il y a 6 mois, on
vit une histoire merveilleuse, mes enfants sont revenus, et j’apprécie
chaque instant.
Je sais que toute ma vie je serai fragile face aux produits, mais
je suis sur mes gardes quand je ne suis pas très bien, et
à présent je sais comment réagir, et faire
face a une envie.
Je suis effrayée de voir combien de jeunes consomment du
cannabis, et autres. J’espère du fond du coeur qu’ils
ne passent pas par où je suis passée et qu’ils
trouveront le chemin et la force de demander de l'aide, parce que,
contrairement à ce que l’on veut leur faire croire,
toutes les drogues sont dangereuses.
Pour moi il n’y a pas de drogues dures ou douces, il y a simplement
de la drogue, point final.
J’espère que ces quelques phrases pourront aider quelqu'un,
qui sait ?
Ne perdez jamais espoir, car LA VIE EST BELLE !
Je dédie ce témoignage à Carmen morte à
30 ans d’overdose, maman de trois petits, à Cristelle
24 ans morte d’overdose, maman de deux petits, ainsi qu’à
Marc, Renaud, et tous les autres que j'ai eu la chance de rencontrer
et le choc de perdre si brutalement.
On ne meurt pas d’overdose, on meurt de solitude !!!
Je vous aime
Je m'appelle ****, j’ai 29 ans et j'habite en Suisse.
A l'âge de 7 ans je commence à fumer des cigarettes,
suivies à 11 ans par des joints et à 13 ans je me
mets à sniffer de l'héroïne et goûte aux
ecstasys, lsd et coke plus quelques médicaments. Une année
plus tard je passe à la seringue.
Si j'ai pris tout ça, c'était parce que ça
me plaisait. Je ne me rendais pas compte où je mettais les
pieds. Mon père était alcoolique, ça fait plus
de 15 ans que je ne le vois plus. J'ai une grande soeur, pas proche
non plus, et une maman géniale, mais je lui en ai fait voir.
Le dialogue n'était pas une habitude dans ma famille. J'avais
pourtant un bel avenir devant moi : section la plus haute de l'école,
un travail assuré à la sortie. J'ai préféré
me droguer.
Je ne travaillais plus à l'école et pour manquer
je falsifiais la signature de ma mère. Pareil pour mon apprentissage
sauf que là, il y avait la signature du patron en plus. Et
j'inventais des maladies.
L'inévitable se produit alors. Trois mois plus tard, je me
fais convoquer par le patron . Ma maman est là. Il me vire
sur-le-champ. Et comme le jour même ma maman apprend par la
police que je me piquais et par la poste que j'avais un découvert
important, ce fut trop pour elle. Elle décide de m'enfermer
dans l'appart.
Bien sûr à la première occasion j'ai fugué.
Ma fugue a duré un mois. Un mois où bizarrement je
n'ai pas consommé. Ca m'a servie de ne pas avoir de marques
sur les bras quand les flics m'ont trouvée.
Ma mère ne me voulait plus et hors de question que j'aille
chez mon père. La prison pour mineurs me pendait au nez.
Finalement un super flic a convaincu ma mère de me prendre
provisoirement, le temps qu'on me trouve un foyer. Le lendemain
je recommence. Finalement ma mère a trouvé une place
en foyer et comme il fallait être négative pour y rentrer
(et que je ne l'étais pas) j'ai passé mon premier
Noël en prison pour mineurs. J'y ferais plusieurs séjours
par la suite.
J'y suis restée 1,7 année. Pendant cette période
(qui était cool) j'ai commencé à me mutiler
les bras. Pas des tentatives de suicide, non, ça me calmait.
J'ai dû avorter à 16 ans. J'ai fait plusieurs cures
dont en Espagne. Là-bas, j'avais la possibilité de
travailler avec les chiens (j'adore) et un logement. J'ai préféré
continuer à me droguer.
Finalement le foyer me vira et m'envoya en hôpital psychiatrique.
J'en suis sortie deux semaines après. Aucune raison de me
garder vu que je n'avais pas assez consommé pour avoir le
manque. J'avais 17 ans et le juge de paix de la ville me laissa
sortir en tant que SDF. Vous vous rendez compte : une mineure à
la rue !
A ce moment-là j'étais aux anges car j'avais la liberté,
la LIBERTE de tout faire, de me droguer, de rester dehors autant
que je veux (c'est chez moi), plus d'ordre, plus de règles,
la liberté quoi ! Aujourd'hui je trouve stupéfiant
qu'un juge puisse laisser une mineur dans la rue.
Etant donné que ça fait longtemps que je me drogue,
ma mémoire est une passoire et je ne me rappelle plus de
grand-chose. C'est flou. Mais je me rappelle que j'ai pris une chienne
et elle m'a fait un déclic dans la tête et j'ai fait
ma première vrai cure. Je le voulais ! J'ai tenu jusqu'à
ce qu'elle meure, 1,5 année.
Ensuite, non seulement j'ai repris de l'héro, mais encore
j'ai commencé à me shooter à fond de la coke,
et, comme il faut payer tout ça, je me suis prostituée.
J’ai chopé une Hépatite C que j'ai pu soigner
dernièrement.
Aujourd'hui je crois que je vois de loin le bout du tunnel. J'ai
un chez moi, une autre chienne et une chatte. J'ai commencé
en 97 une cure de méthadone qui se passe bien. Et j'ai un
petit boulot, 10%, c'est peu mais quand on n’a jamais travaillé,
il faut commencer doucement et ça me plaît. Je suis
intervenante dans une association de prévention pour les
prostituées, toxicomanes ou pas. Et le plus important, j'ai
un but : devenir intervenante en dépendance.
Je trouve génial de pouvoir transformer en positif toutes
ces années d'errance qui étaient un poids pour trouver
du travail, ou seulement parler aux gens, je ne me suis pas droguée
pour rien vu que ça va me servir pour mon futur travail.
D'ailleurs ça m'aide aussi dans l'actuel.
Mais tout n'est pas encore rose, je n'arrive pas à arrêter
la coke. J'espace de plus en plus les consos (3 semaines aujourd'hui)
mais il y a toujours un moment donné où mon ventre
chatouille, l'envie commence et j'essaie de remettre au lendemain,
mais en général je craque toujours.
Depuis une semaine j'ai Internet et ça m'aide. D'ailleurs
c'est pendant une de mes envies que j'ai tapé le mot drogue
pour recherche et je suis tombée sur vôtre site. Et
comme j'ai décidé d'écrire mon témoignage,
je ne me droguerai pas aujourd'hui. Donc Internet m'aide mais j'ai
peur de le substituer à la coke.
Voilà. Un bout de mon parcours et où j'en suis. En
espérant que vous le mettrez dans vôtre site.
Salutations et courage pour tout le monde. Chacun a le droit de
s'en sortir.
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Une lueur de conscience ?? |
Bonsoir, je fais enfin la démarche de
vous contacter pour vous raconter entre autre ce qu'est ma vie.
J'ai une petite bande d'amis, nous sommes 6, 3 garcons, 3 filles
tous de 18 ans, en terminale et 1ere année de Fac. Nous sommes
super proches, à un point qui fait peur. On ne peut pas vivre
les uns sans les autres. Et nous avons un mode de vie particulier,
nous sommes ensemble 24 h sur 24 , 7 jours sur 7. On s'appelle La
Communauté. On est comme une petite famille qui fait les
400 coups ensemble. et nous nous droguons, continuellement, la semaine
on fume des pétards pour se détendre et pour planer
et pour rigoler, et le week-end on prend du LSD dans le parc, on
va dans des Free Party, on se fait des soirées à la
maison sous MDMA, et on adore ça, toutes ces sensations,
on s'éclate, et on ne veut pas arrêter, parce que quand
on ne se drogue pas, on s'ennuie.
Et la vie réelle est tellement ennuyeuse. On ne peut pas
supporter ce qu'on appelle le bonheur bof, c'est à dire avoir
une vie normale. Rien ne nous intéresse, on se fiche de tout.
Et on méprise tout le monde, c'est tous des cons, tous des
gamins. Ils connaissent pas ils peuvent pas comprendre. Tout est
ennuyeux, tous les gens sobres sont ennuyeux. Toutes les activités
de sobres sont ennuyeuses.
Sous prod tout est tellement beau, tout le monde est si magnifique,
alors pourquoi arrêter ? Comment après avoir connu
de telles expériences et de tels bonheurs, on peut arrêter
?
Parce que il nous arrive de ne rien prendre pendant plusieurs jours
(quand on a plus d'argent). Mais on est déprimé on
s'ennuie, on est irritable, alors on va voler des bières
et on se murge et on rigole et on s'éclate. j'veux dire,
quand on a fait des soirées où tout le monde est perché,
où tout le monde se fait des câlins, où la musique
est géniale, les lumières sont géniales, les
gens sont géniaux. Comment peut-on tout arrêter pour
reprendre une vie saine ? Une vie saine c'est tellement Chiant !
Alors voilà. On se dit qu'on est foutu, mais on s'en fout,
on a choisi, on est heureux comme ça. Tant pis pour notre
santé. On ne veut pas avoir d'enfant, on ne veut pas avoir
un boulot, une famille. C'est tellement chiant. Tellement blasant.
Nous ce qu'on aime c'est être Rock & Roll. Et on veut
avoir une vie Rock & Roll. Et évidemment nos parents
ainsi que notre entourage ne se doutent de rien.
Et là on commence à maigrir, on ne mange presque plus,
on ne pense qu'au prochain week end, à la prochaine Rave
Party. On a notre rituel, 18h sortie des cours, on va se recharger
chez le dealer et on se cale et on se drogue et on s'éclate.
C'est tout ce qui compte pour nous. S'éclater. C'est toute
notre mentalité . Choisir entre une longue vie chiante avec
ses responsabilités, vieillir, travailler, faire des gosses,
aller au cinema, aller faire une promenade, faire du sport, aller
au bowling, voyager, aller au ski, etc. Mais c'est tellement inutile
pour nous. C'est tellement pas fun. Tellement barbant. Alors voila
on est coincé. On va continuer à se droguer et à
s'éclater jusqu'à ce que nos corps lâchent.
Mais on s'en fiche, on s'en fiche de mourir jeune. Tout ce qui compte
c'est de s'éclater, et de faire la fête. Et quand on
ne pourra plus, et bien on sautera d'une falaise ou on se fera une
belle overdose et on crèvera ensemble et voila. Voila nos
objectifs d'avenir. S'eclater jusqu'à la mort. C'est aussi
simple. Parce que tout le restebne peut pas nous rendre heureux.
Tout le reste est chiant. C'est pas pour nous. On ne peut pas être
heureux comme ça, c'est impossible.
Avez-vous une solution miracle ? Parce que notre vie se résume
au pétard, au LSD et à la MDMA. Tout le reste a été
supprimé de nos centres d'interêts. Tout ce qui compte
pour nous, c'est se tripper ensemble, et profiter.
Mais le problème je pense que ce n'est pas la drogue. Parce
que avant quand on n'avait pas les contacts, quand on avait pas
l'occasion d'acheter des drogues illégales, on buvait , on
se shootait avec du déodorant, de l'éther, de l'eau
écarlate. On a toujours cherché n'importe quel moyen
de planer. Alors où est la solution à notre problème
? |
Utilisateur de produits volatils |
Bonjour, je m'appelle *****, j'ai 15ans.
J'ai un gros problème avec l'éther. j'ai commencé à en inhaler au
mois de juillet dernier mais maintenant, je n'arrive plus à m'en
passer plus de 3jours. Après, j'ai des frissons,des sueurs. Le pire,
c'est que je n'arrive pas à comprendre ce qui me pousse à faire
ça...Je ne sais plus ce qu'il faut faire.
Aidez-moi. |
Utilisateurs de cannabis |
Ceci est un témoignage d'espoir sur ce chemin entrepris
semé d'embuches.
J'ai commencé à fumer du cannabis vers 14/15 ans.
Climat familial instable (père alcoolique / mère dépressive)
manque d'attention, d'affection.. et solitude persistante.
Ma sœur plus âgée, et déjà profondément
en dérive m'a fait tirer sur mon 1er joint.
De là, la magie opéra (tout toxicomane comprendra),
extase, oubli, joie éphémère, monde parallèle,
pseudo compréhension, être "in"..
L'adolescence et les joies de l'affirmation (passage au monde des
adultes) n'ont fait que confirmer ma peur de me confronter à
la réalité.. Je suis différent puisque homosexuel
!!
La vie a continué.. le temps s'est écoulé,
j'étais moyen.. un sourire par ci.. une moyenne au bac..
ça me suffisait, je me laissais vivre sans conscience d'un
avenir.
Je travaille sans passion.
Bien-sûr étant addict, je l'étais dans d'autres
produits (nourriture, cigarettes, ecstasy).
Puis j'ai commencé à avoir des idées noires,
le produit ne comblait plus le manque profond en moi.
Prise de conscience (1er pas sur le chemin), l'envie de vivre..
l'envie de ne pas passer à côté de ma vie..
l'envie de vivre heureux naturellement.
J'ai entrepris une psychanalyse, je me suis sevré de mes
conduites addictives, j'avais 25 ans.
Mais tout ne fut pas aussi facile.. j'ai fait une dépression..
je me suis replongé dans les causes de mon mal être
d'enfant.. ce que j'avais cherché à fuir me revenait
obligatoirement, j'ai succombé plusieurs fois aux manques.
Mais avec cette volonté imperceptible que je m'en sortirai.
Aujourd'hui je suis sorti de mon traitement antidépresseur..
mais le chemin est encore long.
J'essaye par tous les moyens de me faire aider, je continue mon
analyse, je lis, m'interroge sur le sujet. J'ai 29 ans maintenant,
et la vie est devant moi.
Ce qui m'a amené sur ce site : Vous lire, vous comprendre,
m'identifier, me rassurer. Je ne suis pas seul.
Et maintenant que je suis sur le chemin, j'irai jusqu'au bout..
Car de jour en jour, j'apprécie la vie et nous en sommes
tous capables.. simplement humains et l'erreur est humaine
Je vous souhaite a tous du courage
J'ai quand même une question : Ayant eu une consommation
"toxicomane" du cannabis durant (en moyenne) 10 ans
(entre 15 et 25 ans), quotidiennes avec 1 à 2 joints
par jour, ai-je des séquelles "psychologiques"
irréversibles ?!
Amicalement
Je m'appelle ***** et je viens de m'arrêter de fumer
du cannabis.
J'ai commencé en 3ème, j'avais donc environ 15 ans.
Durant toute la 3ème je ne fumais que très occasionnellement
c'est-à-dire a peu prés une dizaine de fois dans l'année,
c'était surtout pour faire comme mes copains qui eux-mêmes
commençaient.
Ensuite en seconde, qui est l'age ou l'on se sent libre, le lycée
nous laisse beaucoup plus de liberté, je me suis mis à
fumer un peu plus régulièrement, par exemple pendant
les fêtes, de temps en temps le midi et le soir. J'ai commencé
à en acheter. Pendant cette période le bedo c'était
surtout une occasion de rigoler avec mes copains, c'était
jovial.
En première je me suis mis à fumer plus souvent même
tous les jours, je ne pourrai pas dire combien mais en tout cas
c'était presque sûr que tous les soirs je fumais un
persus (un bedo tout seul) pour pouvoir oublier les problèmes
de la journée, les problèmes des jeunes en général
et surtout pour bien dormir !
En terminale, rebelote, sauf que ça a pris des proportions
beaucoup plus importantes. J’ai commencé a sécher
les cours parce que je me sentais pas bien, je me sentais oppressé,
j'avais la tête qui tournait et l'impression de pouvoir tomber
dans les pommes à tout instant. La seule solution que j'ai
trouvée c’était de fumer. J’ai eu mon
bac ric-rac sans vraiment travailler.
La première année de fac de droit ne s’est pas
bien passée, j'y suis resté un mois, grand maximum.
Ensuite j'ai eu une période de « bad », je
suis resté prostré chez moi pendant un mois sans,
bien évidemment, le dire a mes parents.
J'ai commencé à m'enfermer dans un cercle de copains
d'une demi-douzaine de personnes, on passait nos soirées
à fumer un peu (4-5 bedos dans la soirée) et à
jouer à la belote. C'était bien, enfin moi j'aimais
bien, et en même temps je me sentais coupable de ne rien faire.
On sortait quand même dans les bars on faisait des trucs,
on n'était tout de même pas des loques humaines, enfin
moi je n’en avais pas l'impression.
Je suis aussi allé travailler tout le mois de février
dans une entreprise qui vendait des bateaux. Je m'y suis plu.
Voila ma vie depuis mes 15ans par rapport au cannabis.
Maintenant voila ce que moi je pense de tout ça :
Je pense que moi j'ai eu deux approche du cannabis très différentes
:
- La première c'était au début de ma consommation,
c'était pour rigoler avec mes potes, pour me sentir bien,
pour triper.
- La deuxième, à partir de la classe de première,
était quand j'y repense pas du tout ce que je croyais, je
me suis menti à moi-même pendant plus de trois ans
: je fumais pour oublier tous mes « petits » problèmes
d'adolescent qui pour moi ont été et sont toujours
des gros problèmes, c'est-à-dire des engueulades quasi-permanentes
avec mon père au sujet de mes notes au lycée ( bien
que je ne repousse aucune faute sur lui, car en soi il avait raison),
le stress dû au lycée etc.
Pendant cette période je fumais énormément,
j'achetais en gros pour que ça me revienne moins cher. J'ai
commencé à avoir la tête qui tournait en permanence
à cause du stress et de l'anxiété (je suis
quelqu'un de très stressé tout le temps) donc je fumais
un bedo pour que ça s'arrête. Au début ça
a marché mais depuis quelques mois ça ne fait qu'empirer
les choses et accélérer le processus, alors je sortais
le moins possible de chez moi (il n'y avait que chez moi que ça
allait bien et encore..).
Je vois un psy depuis 6 mois maintenant par rapport à cette
tête qui tourne et à ces petites crises d'angoisse,
il vient de me prescrire un petit traitement pour que je puisse
aller a l'IUT « normalement » mais cela inclut
que je ne fume plus de shit. Je crois que ça m’a ouvert
les yeux, ça fait maintenant 3 jours que je n'ai pas fumé.
C'est dur surtout le soir avant de se coucher. On peut même
dire que c'est très dur, je n'arrive pas à dormir
ni à manger à des moments réguliers.
Pourquoi je fais ça ? Pourquoi je ne me voile plus la face
? Je ne sais pas trop, tout ce que je sais c'est que je ne veux
pas revenir en arrière et je ne peux pas.
En même temps j'aime fumer du cannabis, j'aime les effets
immédiats, mais le gros problème auquel il ne faut
pas se laisser prendre, c'est le cercle vicieux : le shit pour rigoler
et ne plus penser aux problèmes, puis plus de shit parce
que les problèmes s'accumulent et à ce moment là
on n’a plus que deux alternatives : continuer à fumer
(la plus simple) ou tout arrêter et affronter la réalité,
mais là il faut être prêt et ce n'est pas donné
à tout le monde !!!!!!!!!!!
Ce témoignage qui est le mien ne s'applique absolument pas
à tout le monde, j'ai beaucoup d'amis qui arrivent à
gérer la réalité et la fumette, mais il y en
a qui ne peuvent pas à un certain point.
Si vous avez quelques conseils n'hésitez pas, s'il vous plait.
merci
"ÇA COMMENCE PAR UN JOINT"
Je n’y croyais pas, et je m’en moquais aussi, ça
rentre dans une oreille, ça sort de l’autre. J’avais
12 ans et j’étais inconscient.
C’était bien cool de fumer du pot et boire de la bière,
c’était l’été sur un terrain de
camping, c’était la vie rêvée quoi ! (woin
c’était).
Ça a duré environ deux étés et forcément,
en ville, j’ai voulu continuer. Mais déjà là
je remarque un abus : plus plus plus. Les black-out ont commencé
de bonne heure, j’avais du fun au boute, sociable avec tout
le monde, la tête et le corps étaient en bonne santé,
me battre c’était pas quelque chose qui faisait partie
de ma vie et aucun problème (tout le contraire d'aujourd'hui
bien sur !).
Normalement je me suis fait de nouveaux amis ou plutôt connaissances
(on n’a pas beaucoup de vrai chum). Là les choses ont
changé un peu, je commençais déjà a
intégrer le pot et l’alcool à mon mode de vie
(parenthèse comme ça j’étais quelqu’un
de très sportif et un excellent gardien de but qui avait
peut-être un avenir dans le hockey) mais surtout je ne peux
dire exactement ce que je prenais d’autre, la mémoire
est affectée un peu, mais je peux vous dire que les nouvelles
fréquentations que j’avais étaient plus vieilles
que moi et étaient toxicomanes.
Ils m’ont fait essayer des drogues mais je ne les blâme
pas, ils connaissaient comment j’étais et savaient
que j’aimais ça (je dit aimer parce que j’aimais
vraiment, un autre problème : ça c’était
pour faire comme tout le monde).
J’en demandais, je ne savais même pas ce que c’était,
je ne posais pas de questions, juste lets-go. Je peux dire que j’ai
été vraiment chanceux.
La vie était encore belle, je cachais bien et mentais assez
bien, mes parents n’étaient pas au courant. Mais tranquillement,
pas vite, comme vous devez le prédire, le sport se tassa.
Je commençais à sécher des cours pour fumer
ou juste pour ne pas y aller plutôt. La consommation prenait
plus d’ampleur, puis le hockey et mon rêve d’être
dans la ligue nationale partirent en fumée, les problèmes
familiaux commençaient, surtout que ma consommation était
bien plus difficile à cacher.
Ça m’a aidé mais c’était encore
pire, je me disais que la vie est belle, faut que j’ai du
fun, tout allait bien pour moi et dans ma tête, vous comprenez,
à l’école les problèmes augmentaient
mais c’était pas grave, la vie est belle ! (hum hum).
Là les problèmes commencent, je me trouve un emploi
comme commis d’épicerie, environ 30 h/sem. Je travaillais
beaucoup (c’est drôle à dire mais j’aime
travailler) hoho. L’école me donnait des retenues dues
à mes absences, je travaillais 3 soirs par semaine à
partir de 16h00 (les retenues commençaient à 15h30)
La suite, bien, il fallait que je travaille pour payer ma consommation
et tout ce que je voulais : mon linge mes dîners à
l’école etc.
Les retenues prenaient le bord et, avec le système que l’école
employait, ça ne m’aidait pas du tout. Suspension interne
et externe, puis étouffé par les retenues, finalement
ils m’ont laissé un choix : « tu pars ou on te
renvoie ». Je les ai entendus souvent me dire qu’ils
me renverraient, j’étais bien content moi, il commençait
à faire chaud et beau.
La drogue et l’alcool commençaient à changer
ma personnalité, c’était moi le boss, vous voyez
le type de comportement. J’ai fini par me pogner avec le gérant
du magasin et j’ai aussi laissé le job.
Cet été là, j’ai découvert comment
faire de l’argent, j’avais des besoins qui me poussaient
dans le cul, ils ne sont pas durs à savoir : je suis devenu
toxicomane, mais j’ai quand même recommencé à
travailler, je loadais des trucs, bien gelés en plus, (wow
quel trip hahaha). Finalement ça reste comme ça, j’ai
jamais d’argent, je commençais à sortir dans
les bars (et tout les problèmes qui viennent avec le bar),
je n’étais plus le petit gars de 12 ans innocent qui
n’aime pas la violence, je voulais être tuff, surtout
dû au fait que les bars où j’allais n’étaient
pas trop commodes (des trous !).
Mes fréquentations sont des femmes et des femmes de mon âge,
elles m’ont montré un autre monde de la drogue, les
stimulants. Finalement je décide que pour ma fête j’essaye
le speed et ensuite l’ecstasy. Je suis carrément resté
accroché au speed, j’ai lâché le pot,
je voulais être wake-up.
Au début, no problemo, c’était la fin de semaine,
mais je me suis très vite rendu compte que ça travaillait
bien sûr ça, et j’ai fini par perde mon emploi.
Démêlés avec la justice, je retourne au travail
encore comme manutentionnaire, mais je suis encore plus toxicomane,
en plus du speed j’ai de sérieux problèmes d’alcool.
Environ une semaine avant ma fête, je décide que je
veux vraiment tripper pour ma fête, je voulais qu’elle
soit inoubliable. Pour ne pas perde mon job, je vais me faire signer
une ordonnance du médecin. Je suis supposé être
dépressif (enjôleur/menteur) et voilà je suis
heureux : 2 semaines de vacances.
Ça fait un peu plus de 2 mois, je n’ai pas encore
décroché, dormir ne fait plus bien bien partie de
ma vie. Je suis vraiment devenu dépressif, j’ai des
hallucinations auditives et visuelles, sans compter la paranoïa,
je m’invente des mondes de tout type (ex : ma blonde monte
des complots pour me tromper avec chum, à aller jusqu'aux
personnes qui m’attendent et m’espionnent devant chez
nous). L’anxiété et l’angoisse maintenant
je connais, je peux checker par la fenêtre toutes les 5 min,
parfois j’allume toutes les lumières, je les attends
10 minutes, après je fais n’importe quoi sans aucune
raison réelle, je n’ai plus confiance en personne,
je prends de la drogue et je bois tout seul chez nous.
Maintenant j’ai 18ans et je pars en maison de thérapie
dans le courant de la semaine.
MAINTENANT JE CROIS CE QU’ON MAVAIT DIT A 12ANS : «
ça commence par un joint »....
Bonjour,
Je m'appelle *****, j'ai 26 ans bientôt, j'ai un travail
sérieux où j'ai la chance de prouver chaque jour mes
compétences et qualités dans mon domaine, je suis
fiancé, bientôt propriétaire, enfin tout va
bien enfin je crois.
Il y a un "hic" dans cette petite vie tranquille, il
y a la marijuana qui m'accompagne chaque soir et chaque week-end.
Est-ce un problème ? Pour moi non, enfin ..... il y a quelques
minutes à peine, j'ai ressenti une envie de hurler de colère,
de haine, de n'importe quoi, à cause de cette herbe que je
fume depuis pas loin de 10 ans.
Je ne sais pas si c'est vraiment une drogue parce qu'elle m'a aidé
dans plusieurs tournants de ma vie. Mais aujourd'hui ça ne
m'aide plus. J’ai entrepris plusieurs fois d'arrêter
mais je me suis surpris a boire de plus en plus, alors j'ai repris
la fume, ça m'évite ces "gueules de bois"
au réveil, un effet que l'herbe ne donne pas le lendemain
!! Si je ne fume pas, je bois !
Je voulais hurler A L'AIDE ! Pourquoi, dites moi, je ne peux plus
affronter cette réalité, j'ai peur de la réalité,
je deviens agressif (mais pas violent) je m'isole, je suis perdu
dans mes choix.
A l'instant ou je vous écris je suis content de fumer mon
petit joint de "beu" car le moral n'est pas au top. Elle
m'évite en général les dépressions,
je crois que je suis dans une grosse impasse et là, ça
passe ou ça casse.
Pouvez vous m'aider ? Ai-je vraiment un problème? Ou c'est
dans ma tête ? Suis-je bon pour l'hôpital psychiatrique
?
J’espère m'adresser aux bonnes personnes et je vous
remercie d'avoir créé un site sur le web et j'espère
à très bientôt
Cordialement,
Bonjour,
Ça fait des mois et des mois (voire des années) que
j'essaie d'arrêter de fumer du shit ! J'ai commencé
à fumer quand j'avais 15 ans, aujourd'hui j'en ai 29. Pratiquement
la moitié de ma vie.... et très franchement si je
n'arrête pas maintenant je n'arrêterai jamais.
J'ai essayé plusieurs fois d'arrêter, la journée
si je suis occupée ça va encore mais dès que
la nuit tombe, c'est un enfer... je suis capable de faire le tour
de France à 4h du matin pour en trouver et dans le pire des
cas, si je n'arrive pas à en avoir, c'est la crise de nerf
et de larmes.
Je suis bien obligée de reconnaître aujourd'hui que
je n'y arriverai pas seule... pourtant je vois bien les effets négatifs
(solitude, repli, parano, plus envie de faire quoi que ce soit,
même me soigner devient impossible) mais je suis incapable
de réagir.... Je veux arrêter avant qu'il soit trop
tard... Je suis sure que je peux y arriver mais j'ai besoin d'aide. |
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