L'alcool est une drogue 

 VRAI  : L'alcool répond à la définition des drogues : Il modifie l'activité mentale, les sensations, le comportement, et provoque des troubles physiques et psychiques.
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'alcool et le tabac sont des drogues.
Ce sont des drogues dont l'usage est légal en France mais dont la production et la vente sont réglementées.

 Un verre d'alcool (de bière par exemple) de temps en temps ne rend pas alcoolique 

 VRAI  : Si l'on ne dépasse pas la consommation que le foie peut éliminer couramment, c'est à dire un verre de vin par repas, ou deux verres d'alcool lors d'une consommation festive et occasionnelle.

L'alcool relaxe et désinhibe ; dans un premier temps, il facilite les relations.
A court terme et consommé à des doses importantes, l'alcool provoque l'ivresse et peut entraîner des troubles digestifs, des nausées et des vomissements.
Ces effets entraînent des pertes de contrôle de soi et une diminution de la vigilance qui sont souvent responsables d'accidents de la circulation et d'accidents du travail.
Cet état entraîne également des comportements de violence chez l'usager allant jusqu'aux agressions sexuelles, suicides ou homicides.

A plus long terme, l'usager risque de développer de nombreuses maladies : cancers (de la bouche, de la gorge, de l'oesophage, de l'intestin), maladies du foie (cirrhose) et du pancréas, troubles cardio-vasculaires, maladies du système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement).

 L'alcool réchauffe 

 FAUX  : L'alcool abaisse la température du corps, il donne seulement une impression de chaleur en dilatant les vaisseaux sanguins sous la peau.

 L'alcool donne des forces 

 FAUX  : L'alcool ne donne pas de forces, il "coupe les jambes". Les calories apportées par l'alcool ne sont pas utilisables pour l'effort physique.

 Quand on mélange l'alcool avec du jus de fruit, ses effets sont diminués 

 FAUX  : L'alcool ne disparaît pas quand on le mélange. Coupés ou non, les apéritifs anisés, les punchs ou autres mélanges à base d'alcool tels que les "premix" ou "alcopops", qui ont un succès grandissant auprès des jeunes, gardent le même volume d'alcool. Couper l'alcool ne diminue pas ses effets.
Ces mélanges, qui en fait masquent l'alcool, se montrent d'autant plus dangereux.

 L'alcool est bon pour le coeur 

 FAUX  : Si les études épidémiologiques paraissent montrer un effet protecteur de l'alcool à faible dose (1 verre de vin par jour), à forte dose l'alcool provoque des lésions cardiaques. Il agit également sur les vaisseaux sanguins et augmente la tension artérielle.

 L'alcool désaltère 

 FAUX  : L'alcool ne désaltère pas, il déshydrate car il fait uriner davantage.

 L'alcool fait grossir 

 VRAI  : Quelle que soit sa concentration dans une boisson, l'alcool apporte 7 Kcalories par gramme qui favorisent le stockage des graisses et donc font grossir. Ne pas oublier que la bière, le vin ou le cidre sont des boissons alcoolisées.

Inversement l'eau n'apporte aucune calorie et favorise le fonctionnement des reins. Boire de l'eau en mangeant ne fait pas grossir.

 L'alcool ne tue pas 

 FAUX  : La mortalité imputable à l'alcool est de 49 000 morts par an (chiffre minimal), ce qui représente près de 10 % de la mortalité toutes causes confondues.

La moitié de ces décès est directement liée à la maladie alcoolique chronique :

• 50 % par cancers des voies aérodigestives supérieures,
• 40 % par cirrhose du foie
• 10 % par psychose et dépendance alcoolique.

L'alcool intervient comme facteur favorisant dans l'autre moitié soit plus de 20 000 autres décès : accidents sur la voie publique, suicides, cancers (du foie, du pancréas, du colon), maladies cardiaques.

L'alcool est également facteur favorisant ou déclenchant dans 60 % des homicides, 35 % des accidents mortels de la route et 20 % des accidents domestiques.
La consommation excessive d'alcool est la première cause d'accidents mortels des jeunes sur la route.

 On peut conduire une heure après avoir bu deux ou trois verres 

 FAUX  : Boire quelques verres d'alcool en peu de temps provoque une montée importante du taux d'alcoolémie. Seul le temps permet de le faire baisser. On compte qu'il faut environ une heure par verre absorbé. Il y a donc lieu de retarder le moment de conduire une voiture ou une machine.

 On peut conduire, après avoir bu, à condition d'avoir mangé 

 FAUX  : Le fait d'avoir mangé ne diminue pas la quantité d'alcool absorbée ni ses effets, il modifie seulement leur délai d'apparition.

Face à une consommation d'alcool, chacun réagit différemment selon sa corpulence, son état de santé, que l'on soit un homme ou une femme, et selon le moment de la consommation.

Si l'on boit sans manger, l'alcool passe d'un seul coup dans le sang et ses effets sont plus rapides.

 Il est dangereux de boire de l'alcool quand on a pris un médicament 

 VRAI  : L'alcool a des interactions avec les tranquillisants, les somnifères, les médicaments en général et les autres drogues. Souvent il augmente fortement leurs effets ou peut créer d'autres effets dangereux. Il ne faut surtout pas conduire si on a mélangé alcool et médicaments, même en faible quantité.

 On a le droit de conduire si on a bu jusqu'à 3 verres d'alcool 

 FAUX  : Pour la conduite d'un véhicule :

• Le taux légal d'alcoolémie maximale est fixé à 0,5 grammes d'alcool par litre de sang (contrôle par analyse de sang) et à 0,25 mg par litre d'air expiré (contrôle par éthylomètre) - article L.1er et R. 233-5 du code de la route.
  
  Ce taux correspond à l'ingestion de 2 verres standards au maximum.
  
  Le "verre standard" correspond au verre utilisé dans les débits de boisson, adapté à chaque type de boisson alcoolisée. La "dose", variable selon les boissons, contient environ 10 g d'alcool.
  
• Pour un taux compris entre 0,5 et 0,8 g/l de sang ( 0,25 et 0,4 mg/l d'air expiré), il s'agit d'une infraction passible d’une amende de 135 €, le retrait de 6 points du permis de conduire, l'immobilisation du véhicule et la suspension du permis pour une durée maximale de 3 ans avec possibilité d'aménagement.
  
• Au-delà de 0,8 g/l de sang (0,4 mg/l d'air expiré), il s’agit d’un délit passible d’un retrait de 6 points du permis de conduire, d’une amende pouvant aller jusqu'à 4500 €, d’une peine de prison pouvant atteindre 2 ans et d'une suspension ou du retrait du permis de conduire (décret du 29 août 1995).
  
• Des peines complémentaires peuvent être infligées telles que travail d'intérêt général, jours-amende, interdiction de conduire certains véhicules, obligation d'accomplir un stage de sensibilisation à la sécurité routière.

Des contrôles d'alcoolémie sont possibles même en l'absence d'infraction ou d'accident à l'initiative du procureur de la République ou d'un officier de police judiciaire.

 J'ai 15 ans, mon père n'a pas le droit de me payer un verre de bière au café 

 VRAI  : Dans les débits de boissons ainsi que tous les commerces et lieux publics, il est interdit de vendre ou d'offrir gratuitement à des mineurs de moins de seize ans des boissons alcoolisées.

La loi du 10 janvier 1991 (dite loi Evin) interdit la publicité dans la presse pour la jeunesse et la diffusion de messages publicitaires à la radio le mercredi, et les autres jours entre 17 h et 24 h.

Elle interdit également :

• la distribution à des mineurs de documents ou objets nommant, représentant ou vantant les mérites d'une boisson alcoolisée ;
• la vente, la distribution et l'introduction de boissons alcoolisées dans tous les établissements d'activités physiques et sportives ; il est toutefois possible de demander une autorisation d'ouverture de buvette lors d'une manifestation sportive.

 On boit de moins en moins d'alcool en France 

 VRAI  et  FAUX  : Amorcée au début des années 60, la tendance à la diminution des quantités d'alcool consommées en moyenne par habitant, liée à la forte diminution de la consommation quotidienne de vin, s'est poursuivie jusqu'au milieu des années 90 (derniers chiffres connus).
En revanche, les quantités consommées d'alcools forts ont augmenté.
Chez les jeunes, on note une tendance à l'augmentation de la consommation de boissons alcoolisées, particulièrement des premix et alcopops qui masquent l'alcool avec des sodas colorés et fortement sucrés, et du nombre d'ivresses dans l'année.

En France actuellement, environ 3,4 millions de personnes ont une consommation à risques.

 La vente d'alcool profite à l'Etat 

 VRAI  : Comme pour le tabac, les taxes sur l'alcool sont importantes.
Cependant un prix élevé dissuade d'acheter de l'alcool et entraîne ainsi une baisse de la consommation et des problèmes de santé ou sociaux qui y sont attachés.

A titre de contre-exemple, la Finlande a décidé en mars 2004 de baisser de 40 % ses taxes sur l'alcool pour dissuader ses habitants de l'acheter à l'étranger.
Ceci a entraîné :

• une baisse de 30 % du prix de la bière, et une augmentation de 33 % de sa consommation
• une hausse de 17 % des infractions liées à l'alcool,
• une hausse spectaculaire des accidents de la route,
• une hausse importante des cas de femmes battues.

Le gouvernement finlandais est maintenant revenu sur cette baisse de taxes et a rétabli la situation antérieure.