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Les perturbateurs ou hallucinogènes

Ces produits perturbent la perception de l'environnement et de la réalité : modifications du temps et de l'espace, sensibilité exacerbée aux couleurs et aux sons.
A long terme, ils peuvent modifier dangereusement et durablement la personnalité du consommateur qui ne peut plus composer avec les éléments de la réalité.

On trouve dans cette catégorie le cannabis et ses dérivés, les produits volatils, le LSD, les champignons et plantes hallucinogènes, les drogues hallucinogènes de synthèse ....

Le cannabis et ses dérivés

  Le cannabis

Cette plante, contient un principe actif, le TetraHydroCannabinol (THC). Le THC à l'état pur est un hallucinogène aussi actif et nocif que le LSD.
La nocivité du cannabis et de ses dérivés est liée au taux de THC qu'il contiennent, mais également aux autres composés nocifs similaires à ceux du tabac..

Le cannabis, à usage de drogue, se présente sous trois formes :

  • l'herbe, ou marijuana. L'herbe contient de quelques pour-cents à 22 % de THC, 13 % en moyenne.
     
  • le haschisch (ou shit ou tosh) est de la résine de cannabis recueillie sur les fleurs et séchée. Il se présente sous la forme de plaques compressées ou barettes de couleur brune, verte ou jaune.
    Le haschisch contient un taux variable de THC, de 5 % à plus de 30 % selon son origine et le mélange réalisé, de l'ordre de 21 % en moyenne constatée en 2014. Un maximum de 54 % a été observé.
     
  • l'huile est obtenue par distillation de feuilles ou de résine de cannabis.Particulièrement toxique elle contient 60 % de THC.

Le cannabis, sous ces 3 formes, est généralement fumé, directement (herbe) ou mélangé avec du tabac, roulé en cigarette (le "joint"), en pipe ou en narguilé.

Les effets :

Le cannabis, qui est un psychotrope, apporte une sensation d'euphorie, d'apaisement et de détente et une légère somnolence, le fumeur se sent "planer".
Les autres effets sont la loquacité, l'hilarité, la sociabilité, l'oubli des soucis et la relaxation,une accentuation des perceptions sensorielles et un renforcement de la confiance en soi.

Les dangers :

Il conduit également à la perturbation de certaines notions (distance, temps), et à une forme d'ivresse, c'est l'ivresse cannabique.
L'ivresse cannabique comme l'ivresse alcoolique est cause de multiples accidents.
Une consommation de cannabis est incompatible, dans les heures qui suivent, avec la conduite automobile ou le travail sur machines-outils ou engins de chantier.

Si le consommateur développe une image positive de lui-même, il n'en est généralement pas de même pour les personnes qui le côtoient. Les effets négatifs tels que rire sans raison, abrutissement, sont toujours très perceptibles pour l'entourage auprès de qui le consommateur est souvent ridiculisé et déconsidéré. Ceci l'entraîne souvent à ne côtoyer que les autres consommateurs.

Les effets physiques sont identiques à ceux du tabac : des palpitations, un manque de salive (bouche sèche), un gonflement des vaisseaux sanguins (yeux rouges) et parfois une sensation de nausée.
La drogue contient de nombreuses autres substances toxiques. Un "joint" contient 4 à 5 fois plus de goudrons et de produits toxiques qu'une cigarette.
Il dégagerait, selon une étude canadienne 20 fois plus d’ammoniaque et 5 fois plus d’oxyde d’azote et de cyanure d’hydrogène, produits identifiés pour leurs effets néfastes sur le système immunitaire et la circulation sanguine.
Selon la revue "60 millions de consommateurs" fumer trois joints tous les jours fait courir les mêmes risques de cancers ou de maladies cardiovasculaires que fumer un paquet de cigarettes par jour. Une étude néo-zélandaise conclut qu'un seul joint fait courir le même risque de cancer qu'un paquet de cigarettes.

L'usage de cannabis induit ainsi des problèmes respiratoires (toux, bronchites chroniques, asthme) et conduit au cancer plus rapidement que le tabac.

Une consommation de quantités importantes de cannabis (4 à 20 "joints" quotidiennement) induit une baisse sensible de la virilité.

Le THC reste stocké dans le cerveau et entraîne des troubles neuro-psychiques.
Au bout d'un certain temps, il amène des troubles de la mémoire, des ralentissements de la pensée, un état de passivité et une forte perte de motivation qui peuvent être particulièrement préjudiciables aux collégiens, lycéens et étudiants. L'usage du cannabis conduit fréquemment à l'échec scolaire.

Particulièrement à forte dose mais parfois à faible dose, il provoque des crises de bouffées délirantes ou "psychose cannabique" qui peuvent survenir de façon brutale et inattendue.

Enfin, un lien a été observé entre la consommation de cannabis et la schizophrénie, maladie psychique particulièrement grave.

Le risque de dépendance au cannabis est réel. Cette dépendance est surtout psychique.

  Substituts du cannabis

Des substituts du cannabis sont vendus comme encens ou mélanges d'herbes sur plusieurs sites Internet, notamment sous les noms de "Gorilla", "Spice"et "Sence". Ces substituts à base de différents cannabinoïdes ont des caractéristiques, des effets et des dangers similaires à ceux du cannabis.
Ils ont été mis sur la liste des substances stupéfiantes par arrêté du 24 février 2009 du Ministère de la Santé et des Sports et sont donc soumis aux lois des produits stupéfiants.

Les produits volatils et le protoxyde d'azote

Les produits volatils

Ils se présentent sous forme solide, liquide ou gazeuse. Ce sont des solvants, de la colle, de l'essence, des cirages, des aérosols, du liquide correcteur, du dissolvant pour vernis à ongle, etc ....

Ils se consomment par inhalation en concentrant les effluves dans un sac en papier ou en plastique et en inspirant profondément à plusieurs reprises.

L'effet est très rapide : étourdissements, somnolence, vertiges, sensation de rêve, etc ... Sa durée dépend de la concentration et de la durée d'inhalation, ainsi que de l'environnement (pièce fermée ou consommation en plein air).

Ils peuvent provoquer des vertiges, des nausées et une intoxication plus ou moins grave selon le produit utilisé.
Leur inflammabilité présente des risques d'incendie ou d'explosion en cas de présence de flamme ou de fumeurs, générant parfois des brûlures très graves.

Le protoxyde d'azote

Le protoxyde d'azote est un gaz conditionné dans des bouteilles métalliques. Il est utilisé normalement comme gaz de pressurisation, d'aérosol alimentaire ou comme anesthésique en chirurgie. Il fait l'objet d'usage détourné sous l'appellation "Proto" dans les soirées et les manifestations festives.
Il est inhalé sous forme de ballons vendus à un prix modique.

Il entraîne des modifications de la conscience, euphorie, distorsions visuelles et auditives, effets sédatifs, mais aussi vertiges, angoisses, agitation, nausées et vomissements.

Il présente des risques immédiats et à long terme :

En risques immédiats : les effets très rapides et fugaces incitent à consommer plusieurs ballons à la suite, exposant l'usager à des risques d'asphyxie. Les risques sont accrus lorsqu'il est associé à des prises d'autres produits (alcool, cannabis, ecstasy.....).
Par ailleurs, la proximité de fumeurs peut initier des réactions explosives.

En risques à long terme : l'utilisation chronique peut entraîner des troubles neurologiques tels des tremblements ou des défauts de coordination des mouvements, des chutes avec traumatismes.
Il ne faut pas conduire un véhicule après absorption de protoxyde d'azote.

Le LSD

Appelé couramment "acide", le LSD est un alcaloïde semi-synthétique tiré de l'ergot de seigle, c'est le plus puissant des hallucinogènes connus.
Le LSD à l'état pur est une poudre cristallisée blanche, inodore et soluble dans l'eau. En raison des quantités infimes nécessaires, le LSD est mélangé à d'autres substances tel que le sucre et vendu en capsules, en petits comprimés, en liquide ou appliqué sur des feuilles de gélatine ou du papier buvard.
Le LSD s'absorbe par ingestion orale.

Les effets :

Après l'absorption d'une dose les premiers effets sont physiques : élévation de la tension artérielle, du rythme cardiaque et de la température.
Des modifications importantes de la perception, de la pensée et de l'humeur se manifestent peu après. Cela peut se traduire sous formes d'hallucinations visuelles, de fous rires incontrôlables et de délires, de perception altérée du temps, de la distance, d'une confusion des sens (on "voit" la musique, on "entend" les couleurs), d'un contrôle réduit de la pensée.

Les dangers :

Ces troubles peuvent engendrer des actes de violence, des homicides et des tentatives de suicide.
Il faut signaler la possibilité de la survenue d'état dépressif, anxieux, de troubles psychiques, d'accidents neurologiques lors de l'usage chronique de LSD.

Le LSD provoque, entre une demi-heure et deux heures après ingestion, un " trip " (voyage) qui dure entre cinq et douze heures. Le " trip " désigne les effets des hallucinogènes. Ne laissez pas seule une personne qui a pris du LSD. Le premier risque d'un hallucinogène, et surtout du LSD, c'est que le " voyage " tourne mal : visions de cauchemar, angoisse, panique. Bien connu sous le nom de " bad trip ", ce phénomène peut entraîner des troubles psychiques graves.

D'autre part, attention au " retour d'acide " qui se traduit par une réapparition brutale des effets du produit, plusieurs jours ou plusieurs mois après une prise. La perte de contact avec le réel peut provoquer des accidents.

Chez la femme enceinte, une seule prise de LSD pendant la grossesse peut entraîner des malformations chez le bébé.

La neurotoxicité résiduelle persistante du LSD peut entrainer pendant plus de trois ans de la palinopsie : persistance d'une image de quelques secondes se superposant à l'image du moment, accompagnée parfois d'hallucinations visuelles.

L'usage de LSD peut générer des accidents psychiatriques graves et durables.

Les hallucinogènes naturels

Les champignons

Ce sont des champignons qui poussent dans les régions chaudes et humides, ils peuvent également être cultivés en appartement dans un aquarium.
Ils sont commercialisés sous forme fraîche ou déshydratée. Malgré leur goût et leur apparence souvent répulsive, il sont consommés par voie orale.
Leur effet est semblable à celui du LSD et dure entre 6 et 8 heures.

Ils peuvent présenter des effets perturbateurs tels que étourdissements, nausées, faiblesses, douleurs musculaires, tremblements, douleurs abdominales. Parfois des symptômes physiques prononcés tels que de violentes douleurs abdominales, des vomissements persistants et des diarrhées peuvent apparaître.

La consommation de champignons hallucinogènes est plus couramment liée aux risques pour la santé mentale. Dans ce cas, la victime est généralement extrêmement anxieuse, très agitée, troublée et désorientée, a du mal à se concentrer et manifeste des troubles du jugement. Dans les cas graves, elle peut connaître des épisodes psychotiques aigus avec, éventuellement, la perception d’images bizarres et effrayantes, des phases paranoïaques graves et la perte totale du sens de la réalité pouvant entraîner des accidents, des automutilations ou des tentatives de suicide.

Les daturas

Les daturas sont des plantes herbacées ou arbustives qui poussent sur tous les continents. Leurs feuilles sont riches en atropine et en scopolamine, ce qui leur confère des propriétés hallucinogènes et une extrème toxicité.
La consommation induit des illusions sensorielles, de l'agitation, une sécheresse buccale, des troubles du rythme cardiaque, une rétention urinaire douloureuse et souvent de la fièvre.
Le décès peut survenir même pour une faible consommation.

Les autres hallucinogènes de synthèse

La kétamine

Connue sous les noms de "Spécial K" ou "K" (prononcez "ké") ou "Vitamine K", c'est un puissant anesthésiant, le kétalar, présenté sous forme liquide puis transformé par chauffage en poudre blanche à brunâtre.
Vendue sous forme de comprimés sous le label "ecstasy", elle est souvent associée à des substances ou des médicaments tels que l'éphédrine ou la sélégifine.
Elle est sniffée et plus rarement injectée en intramusculaire.

La kétamine a un effet hallucinogène, elle modifie la perception des couleurs, de l'ouïe, de l'espace, du temps et du mouvement. Sa consommation provoque des troubles d'ordre psychique (anxiété, attaques de panique), neurologiques (paralysies temporaires) et digestifs (nausées, vomissements avec risque d'asphyxie). Différents selon les doses consommées, les effets peuvent aller, en cas de surdose, jusqu'à l'arrêt respiratoire, la défaillance cardiaque et le coma prolongé.

Une dépendance peut s'installer graduellement.

La tilétamine

Anesthésique de structure similaire à la kétamine, la tilétamine produit les mêmes effets hallucinogènes avec une durée supérieure. La montée et le pic des effets peuvent durer 5 heures. Les effets et les troubles, particulièrement dangereux, peuvent être ressentis jusqu'à 48 heures après la prise.

Les autres molécules hallucinogènes

Pour outrepasser l'interdiction du LSD, le temps que ces nouvelles molécules soient inscrites dans la liste des stupéfiants, les chimistes ont "inventé" un multitude d'autres molécules dont les effets hallucinogènes ont des intensités et des dangerosités diverses.
Nous citerons parmi d'autres :

  • Le 2CB, vendu sous les noms de Eve, Venus, Erox ou même XTC qui le fait confondre avec l'ecstasy. Outre ses effets hallucinogènes, il induit des effets aphrodisiaques (d'où le nom Erox). Par contre, il conduit fréquemment au "bad trip" et l'association avec d'autres substances psychoactives est particulièrement dangereuse.
  • Le 2C-T-7 particulièrement dangereux et cause de plusieurs décès.
  • Le DMT ou "Dimitri" sous forme de crystal habituellement fumé, agissant extrêmement rapidement mais pour une courte durée, il potentialise les tendances paranoïaques et peut faire virer l'expérience au cauchemar.
  • La PMA parfois vendue pour du MDA mais plus puissante et plus toxique, c'est un des hallucinogènes les plus dangereux actuellement. Elle entraîne des convulsions, des vomissements et une hyperthermie pouvant conduire au coma et à la mort.
  • Le STP ou DOM est l'un des plus puissants hallucinogènes connus. A très faible dose, il entraîne une euphorie accompagnée d'une envie de parler et de communiquer. A dose plus forte, il devient hallucinogène avec des effets pouvant durer de 10 à 20 heures.
  • Le DOB, est un peu moins fort que le LSD mais ses effets sont plus longs ( jusqu'à 30 heures ) ce qui le rend particulièrement dangereux pour les personnes en mauvaise forme physique ou psychique.
 
 
 
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