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Les médicaments stimulants : amphétamines et poppers |
L'amphétamine
(ou speed)
C'est un psycho-stimulant puissant, un hallucinogène et
un coupe-faim.
Elle se présente sous forme de cachets à gober ou
de poudre à sniffer ou à gober dans du papier. Elle
est très souvent coupée avec d'autres produits. L'amphétamine
est souvent consommée en association avec de l'alcool ou
d'autres substances psychoactives comme l'ecstasy.
Stimulant physique, elle donne la sensation de supprimer la fatigue
et l'illusion d'être invincible. Ses effets durent plusieurs
heures.
La consommation d'amphétamine peut entraîner une altération
de l'état général par la dénutrition
et par l'éveil prolongé conduisant à un état
d'épuisement, une grande nervosité, et, parfois, des
troubles psychiques (psychose, paranoïa). On peut assister
à l'apparition de problèmes cutanés importants
(boutons, acné majeure).
La descente peut être difficile, provoquer une crispation
des mâchoires, des crises de tétanie, des crises d'angoisses,
un état dépressif, et comporter des risques suicidaires.
Ce produit s'avère très dangereux en cas de dépression,
de problèmes cardio-vasculaires et d'épilepsie.
Les
poppers
Ce sont des vasodilatateurs, fabriqués à partir
de différents dérivés de nitrite (acides contenant
de l'azote), utilisés pour soigner certaines maladies cardiaques.
Le poppers est sniffé. Son effet est quasiment immédiat
: brève bouffée vertigineuse et stimulante. L'usager
ressent une sensation de vive chaleur interne et sa sensualité
est exacerbée. Cet effet dure à peu près deux
minutes.
La consommation de poppers fait apparaître des plaques de
rougeur sur la peau, provoque des vertiges, des maux de tête
qui peuvent être violents mais de courte durée, et
augmente la pression intraoculaire.
A forte dose, le poppers peut créer une dépression
respiratoire, endommager les cloisons nasales. En cas de consommation
régulière, le poppers entraîne des anémies
graves (fatigue due à la baisse de la capacité des
globules rouges à fixer l'oxygène), des problèmes
passagers d'érection, des rougeurs et des gonflements du
visage, des croûtes jaunâtres autour du nez et des lèvres.
Associé à du Viagra , il entraîne des risques
cardiaques qui peuvent être mortels. Concentré,
il provoque des vertiges violents, voire des malaises. |
Les produits dopants |
On parle de "conduite dopante" lorsqu'une personne
consomme un produit afin d'améliorer ses performances pour
affronter une difficulté réelle ou ressentie.
Le dopage est bien connu dans le sport où il fait régulièrement
la une des journaux
Les conduites dopantes ne concernent pas uniquement les athlètes
de haut niveau, 5 % des enfants sportifs et 15 % des amateurs adultes
utiliseraient des produits dopants.
Le dopage est moins connu, mais tout autant utilisé, dans
le milieu professionnel pour faire face aux pressions et obligations
de résultats, imposés par notre mode de vie actuel
.
Dans ces produits, on distingue les stimulants, les narcotiques,
les agents anabolisants, les corticostéroïdes et les
bêtabloquants.
L'usage d'autres substances comme les diurétiques, l'hormone
de croissance, l'EPO et les anesthésiques locaux comportent
des risques et des dangers pour la santé. Cependant, ils
n'entraînent ni modification de la conscience, ni dépendance
physique.
Les produits dopants sont achetés dans le circuit pharmaceutique
légal (souvent sur ordonnance médicale), sur le marché
clandestin ou sont fournis par l'entourage des usagers. Médicaments
détournés de leur usage normal, produits de laboratoires
clandestins ou importations frauduleuses, leur nature exacte est
invérifiable et leur qualité sujette à caution.
Les
effets et les dangers :
Les effets et dangers des produits dopants sont très variables
d'un produit à l'autre. Pour plus d'information, consultez
le chapitre consacré au dopage : => Les
produits dopants |
L'ecstasy |
L'ecstasy appartient à la famille des amphétamines.
Ce produit fait partie des drogues de synthèse fabriquées
dans des laboratoires clandestins. L'apparition massive de l'ecstasy
est liée à l'émergence du mouvement musical
techno et l'organisation de rave parties. Ce produit est également
consommé dans les bars et les boîtes de nuit.
L'ecstasy
se présente sous la forme de comprimés de couleurs
et de formes variées ornées d'un motif.
Son principe actif responsable des effets psychoactifs est la MDMA,
un comprimé d'ecstasy en contient de quelques milligrammes
à plus de 200 mg.
Cette "pilule d'amour" est vendue sous des sigles variés
: E, EX, XTC, Adam, ou, en référence à la décoration
des comprimés, Colombe, Eva, Soleil, Eléphant, Nike,
Mercèdes, Pokemon ou autres.
La composition d'un comprimé présenté comme
étant de l'ecstasy est souvent incertaine : la molécule
MDMA n'est pas toujours présente et peut être mélangée
à d'autres substances : amphétamines, analgésiques
(substance qui atténue ou supprime la douleur), hallucinogènes,
anabolisants. L'ecstasy peut également être coupé
avec de la caféine, de l'amidon, des détergents, du
savon ...!
Les
effets :
Les usagers d'ecstasy recherchent la sensation d'énergie,
de performance et la suppression de leurs inhibitions (les blocages,
les défenses et les interdictions tombent). A l'effet de
plaisir et d'excitation s'ajoute une sensation de liberté
dans les relations avec les autres.
L'ecstasy provoque tout d'abord une légère anxiété,
une augmentation de la tension artérielle, une accélération
du rythme cardiaque et la contraction des muscles de la mâchoire
; la peau devient moite, la bouche sèche. Suit une légère
euphorie, une sensation de bien-être et de plaisir. Elle s'accompagne
d'une relaxation, d'une exacerbation des sens et d'une forte impression
d'empathie, de comprendre et d'accepter les autres. Elle renforce
le sentiment d'appartenance au groupe.
Les
dangers :
L'usage de l'ecstasy provoque une déshydratation de l'organisme.
La consommation régulière d'eau est nécessaire,
surtout si le consommateur se trouve dans une ambiance surchauffée
et fait un effort physique important.
Cette substance devient plus dangereuse si elle est consommée
simultanément avec d'autres substances psychoactives (alcool,
médicaments).
La consommation d'ecstasy est particulièrement dangereuse
pour les personnes qui suivent un traitement médical et pour
celles qui souffrent de troubles du rythme cardiaque, d'asthme,
d'épilepsie, de problèmes rénaux, de diabète,
d'asthénie (fatigue) et de problèmes psychologiques.
Il arrive que l'usager ressente, trois ou quatre jours après
la prise, des passages à vide qui peuvent provoquer des états
d'anxiété ou de dépression nécessitant
une consultation médicale.
Une consommation régulière et fréquente amène
certains à maigrir et s'affaiblir ; l'humeur devient instable,
entraînant parfois des comportements agressifs. Pour quelques-uns,
cette consommation peut révéler ou entraîner
des troubles psychiques sévères et durables.
Les dommages de l'ecstasy sur le cerveau sont encore mal connus
; les travaux scientifiques établissent une possible dégénérescence
des neurones ; elle pourrait être irréversible
et entraîner à terme des maladies dégénératives
comme la maladie de Parkinson ou des troubles cognitifs responsables
d'une dépression. Les effets toxiques pourront apparaitre
plusieurs années après l'absorption.
Chez certains usagers, l'ecstasy provoque une dépendance
psychique. Pour ce qui concerne la dépendance physique,
les appréciations varient selon les experts. |
Le GHB ou "drogue du viol" et le GBL |
Le GHB
Le GHB (gamma-hydroxybutyrate) était initialement un anesthésique.
C'est un produit illicite en dehors de son usage médical.
Il est vendu sous diverses appelations dont "GHB", "Liquid
Ecstasy" ou "Fantasy".
Depuis les années 90, son utilisation est devenue festive
et parfois criminelle (drogue du viol) en raison de ses effets :
état semblable à l'ébriété, désinhibition,
amnésie, délais d'action court. Il est utilisé
principalement dans les rave-parties ou les night-clubs comme substitue
aux amphétamines et à l'ecstasy.
Présenté sous forme liquide ou de poudre en capsule
ou comprimé, il est incolore, inodore et sans saveur. Agissant
à faible dose, il peut facilement être versé
dans un verre ou sur un plat à l'insu du consommateur.
Il peut également être sniffé ou fumé.
Cette drogue altère l'activité consciente (volonté,
jugement, raisonnement), elle engendre une incapacité à
refuser toute sollicitation, suivie d'une amnésie de tous
les faits passés.
De nombreux cas de viol ont ainsi été relatés,
la victime donnant l'impression du consentement et ne se souvenant
pas ensuite des circonstances.
Elle est également utilisée pour soutirer à
la victime, qui les communique sans réticence, carte bancaire,
code et papiers.
Ainsi lors des sorties en boîte de nuit ou en rave party,
il est conseillé d'utiliser des verres avec couvercle ou
de surveiller son verre.
Prise à forte dose ou en mélange avec de l'alcool,
des médicaments ou d'autres drogues, elle conduit à
la dépression respiratoire et au coma, parfois mortel.
Comme les autres drogues, son utilisation peut conduire à
la dépendance.
Les traces laissées par le GHB dans le corps disparaissent
rapidement en quelques heures, sauf dans les cheveux. Aussi, si
vous pensez avoir été victime de cette drogue, pensez
à :
- Porter plainte immédiatement, la police est sensibilisée
à ce problème.
- Si celà est possible, lorsque celà s'est passé
chez soi, ne pas laver les verres ou assiettes ayant pu servir,
pour pouvoir apporter une preuve.
- Ne pas se couper les cheveux, qui seuls peuvent conserver des
traces.
Le GBL
Le GBL (Gamma-butyrolactorie) est un solvant dérivé
du GHB. Comme le GHB, il est parfois utilisé comme drogue
festive. Après ingestion, il se métabolise en GHB
et produit donc des effets similaires. A trop forte dose, il entraîne
un intoxication aiguë, des troubles respiratoires, des troubles
de la conscience, le coma et parfois le décès.
Comme le GHB, les conséquences sont d'autant plus graves
qu'il est pris en mélange avec de l'alcool, des médicaments
ou d'autres drogues. |
Les autres stimulants de synthèse |
Pour outrepasser l'interdiction de l'ecstasy, jouant sur le
temps nécessaire pour que ces nouvelles molécules
soient inscrites dans la liste des stupéfiants, les chimistes
ont "inventé" une multitude d'autres molécules
dont les effets sont proches de ceux de l'ecstasy, mais avec des
intensités et des dangerosités diverses.
Nous citerons parmi d'autres :
- Le MDA d'où a été dérivé
le MDMA.
- Le MDE ou MDEA, parfois appelé "Eve",
moins fort que le MDMA mais pouvant entraîner des arythmies
mortelles.
- Le DOB, également appelé "super ecstasy"
est plutôt un puissant hallucinogène dont l'effet
est de durée assez longue.
- Le TMA peu prisé car il génère des
troubles très importants : confusion, dépression,
anxiété, crises de panique, nausées, pertes
d'équilibre...
- Le MBDB appelé aussi Methyl-J ou "Eden"
proche du MDMA mais moins efficace.
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