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Vrai ou Faux

Vrai ou Faux : fait le point sur un certain nombre d'affirmations courantes sur :.

Une occasion de vérifier l'état de vos connaissances !!

Toxicomanie et usage : Vrai ou Faux ?


  Il n'y a pas de définition des drogues 

 FAUX   : Les drogues répondent à cette définition :

"Une drogue est une substance d'origine naturelle ou obtenue par synthèse qui, lorsqu'elle est absorbée, modifie une ou plusieurs des fonctions de l'organisme humain, particulièrement l'activité mentale, les sensations, le comportement, et provoque des troubles physiques et psychiques".

Les drogues agissent sur le cerveau et, à ce titre, sont également appelées "produits psychoactifs". Leur usage expose à des risques et des dangers pour la santé et le comportement social. Il peut entrainer des risques d'accidents de toute nature. Il peut également conduire à la dépendance. L’usage peut être légal ou non.

Par contre, le classement légal des drogues en produits plus ou moins dangereux n'obéit à aucun critère générique. Cette qualification se fait produit par produit, en fonction du potentiel d'abus de la substance, de son danger pour la santé et du niveau de contrôle que l'on souhaite lui appliquer. Ce classement est effectué par le Ministère de la Santé Publique.
(Pour plus de détails : => Drogues et Toxicomanie)


 L'alcool et le tabac sont des drogues 

 VRAI  : L'alcool et le tabac répondent à la définition précédente.
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'alcool et le tabac sont des drogues.
Ce sont des drogues dont l'usage est légal en France mais dont la production et la vente sont réglementées.


 La drogue ne signifie pas forcément "problème" 

 VRAI  et  FAUX  : Une faible consommation, si l'on peut définir pour chaque drogue ce qu'est "une consommation faible", n'entraîne pas forcément de problème immédiat pour celui qui consomme.
Par contre, toute drogue est toxique et si la consommation est répétée, il y aura accumulation des effets et apparition de problèmes à plus ou moins long terme.
Par ailleurs, l'usage de drogue peut créer des problèmes pour la famille et l'entourage : difficile, par exemple, pour la famille de supporter un enfant abruti par le cannabis.

Il faut noter que certaines drogues, comme le crack, créent un dépendance quasi immédiate.


 Toxicomanie, le rôle du produit est secondaire 

 FAUX  : On se drogue en général pour masquer un problème, que ce soit pour ne plus ressentir un mal-être ou une angoisse, ou vaincre une timidité, ou améliorer ses performances, ou vaincre l'ennui et rechercher du plaisir et se défouler.
Mais comme l'aurait dit Mr. de la Palice: "Sans drogue, pas de drogués". Tout problème peut être résolu hors de l'usage de drogue, et la drogue n'est pas nécessaire pour s'amuser.

La drogue, tant qu'elle agit, masque le problème ou l'ennui qui réapparaissent dès qu'elle n'agit plus. Elle ne le résoud pas. Le problème ou l'ennui seront toujours là.
Par contre, elle induit des effets physiques et psychiques perturbateurs qui, à cause de l'accoutumance puis de la dépendance, peuvent vous conduire à vivre un véritable enfer.
(Pour plus de détails => témoignages)


 Consommer de la drogue à l'adolescence n'entraine pas de toxicomanie plus tard 

 FAUX  et parfois  VRAI  : L'adolescence est une période de changement, d'expérimentation et de recherche, tout est en mouvement, rien n'est cristallisé. La consommation à l'adolescence peut remplir plusieurs fonctions dont la recherche du plaisir, la gestion des émotions, l'imitation des copains ou l'opposition à l'autorité. Dans ces cas là, il est difficile de prévoir de façon sûre l'évolution de la consommation et le développement d'une toxicomanie à l'âge adulte.

Par contre, on peut observer que, à l'imitation du slogan du loto "100 % des gagnants ont tenté leur chance", presque 100 % des toxicomanes adultes ont commencé leur consommation à l'adolescence.
Ne pas consommer de drogue à l'adolescence est pratiquement une garantie de ne pas devenir toxicomane.

Par ailleurs, plus on commence à consommer jeune, plus vite on atteint la dépendance.


 Mon ami(e) se drogue, c'est son problème, je ne peux rien pour lui(elle) 

 FAUX  : Vous pouvez tenter de le persuader qu'il ira mieux en se soignant.
La véritable difficulté est que la drogue inhibe la volonté de celui qui la prend, devenu "esclave de la drogue", le toxicomane n'a plus de libre-arbitre.
Le sevrage, c'est à dire l'arrêt de la consommation, étape nécessaire à la guérison, est donc assimilable à une action d'assistance à personne en danger.
Vous pouvez toujours contacter une association, un centre de soin ou un médecin pour prendre conseil. Pour celà n'hésitez pas à nous contacter => Contactez nous


 Je n'arrive plus à m'arrêter, je ne peux plus rien faire 

 FAUX  : Même si vous avez atteint un fort niveau de dépendance, il est possible d'arrêter.

Il est impératif de vous faire aider, de préférence par un Centres de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA), il existe plus de 260 CSAPA en France, implantés dans tous les départements.

Ce sera plus ou moins long selon votre niveau de dépendance et la drogue consommée, plus ou moins compliqué avec de simples entretiens avec un psychologue ou des séjours en centre de désintoxication.

Mais notre expérience montre que la très grande majorité de ceux qui se font aider s'en sortent.

Pour avoir les adresses des CSAPA => Trouver de l'aide


 On ne guérit pas un toxicomane contre sa volonté 

 VRAI  et  FAUX  : Il est vrai que pour soigner un toxicomane, il est préférable d'avoir son adhésion.
Un sevrage réel ne présente pas de difficulté médicale à proprement parler. Par contre, il doit être accompagné d'un soutien psychologique très fort et de beaucoup de chaleur humaine.

Avec de la persévérence, (parfois il en faut beaucoup, c'est vrai !) on arrive toujours à le convaincre de se faire aider.

Drogues : santé et risques


 Les drogues sont particulièrement dangereuses en cas de grossesse 

 VRAI  : Toutes les substances toxiques contenues dans les drogues passent par la circulation sanguine dans le foetus. La proportion de substances absorbées par le foetus par rapport à son poids est autrement plus élevée que pour la mère, les conséquences en sont d'autant plus graves.

Les conséquences sont variables selon la drogue utilisée et la fréquence de consommation, en cas de polytoxicomanie le risque global est plus fort que la simple addition des risques de chaque drogue.

Ces conséquences sont :

  • Pour la grossesse : avortement spontané, prématurité, mort in-utero, souffrance foetale.
  • Pour le nourisson : faible poids, taille réduite, malformations plus ou moins graves, troubles du comportement, mort subite du nourisson.
  • Pour l'enfant : retard de croissance, retard dans l'apprentissage.

Ces conséquences ne sont pas inéluctables si la mère se fait prendre en charge médicalement dès le début de sa grossesse en signalant sa consommation.

Pour plus de détails voir notre dossier => Effets sur la grossesse et le nouveau-né



 L'ecstasy utilisée dans les rave parties présente peu de risques si elle est controlée par des médecins 

 FAUX  : L'ecstasy, même contrôlée par des médecins reste un toxique puissant.

Certains estiment que l'on ne peut pas lutter contre la drogue, et qu'il faut gérer "les risques" et faire avec elle, plutôt que de lutter contre elle.

C'est ainsi que, dans certaines raves parties, l'on voit des médecins ou d'autres intervenants tester la qualité des produits sans empêcher leur consommation, faute naturellement de pouvoir le faire.

Leur présence sur place permet d'assurer les premiers soins, en cas de problème, et de dialoguer avec les jeunes usagers pour les mettre en garde.
Mais le fait qu'ils acceptent de tester les drogues sans s'opposer à leur consommation peut être perçu par les usagers comme une sorte de "permis de se droguer". Par rapport à la loi qui interdit strictement l'usage de ces drogues, le message est forcément ambigu.

Comment être réceptif aux avertissements concernant le danger des drogues quand on vient d'avaler un cachet d'ecstasy testé par un médecin ?

(Pour plus de détails sur l'ecstasy : => L'ecstasy et autres stimulants)


 Le partage de paille pour sniffer peut transmettre le SIDA 

 VRAI  : Le VIH peut se transmettre par le sang des muqueuses nasales irritées.
C'est également vrai pour les hépatites C (le virus est particulièrement résistant) et B.
Le conseil de réduction des risques est donc de ne pas partager le matériel de sniff, pailles ou autre.

Drogues : loi, politique et société


 Tous les jeunes consomment de la drogue 

 FAUX  : La grande majorité des jeunes n'en consomme pas.

Si l'on en croit l'enquête ESCAPAD qui porte sur plus de 30 000 jeunes :

 
Ont consommé au moins une fois
Donc n'ont jamais essayé

tabac

68 %
32 %

cannabis

48 %
52 %

médicaments psychotropes

20 %
80 %
poppers
5 %
95 %

champignons hallucinogènes

4 %
96 %
produits à inhaler
4 %
96 %

ecstasy

4 %
96 %

cocaïne

3 %
97 %
amphétamines
2 %
98 %

LSD

1 %
99 %

héroïne

1 %
99 %

 

 
Consomment régulièrement
Ne consomment pas régulièrement

tabac

32 %
68 %

cannabis

9 %
91 %

alcool

12 %
88 %

médicaments psychotropes

2 %
98 %
Autres drogues
moins de 0,5 %
plus de 99,5 %

 Alcool, héroïne, chocolat, travail, jeux, internet : nous sommes tous drogués à quelque chose 

 FAUX  : Souvent, on lit et entend ce discours tenu par les consommateurs de drogue qui tentent ainsi de se justifier. C'est le fruit d'une analyse primaire qui réduit la toxicomanie à la dépendance et ignore les effets néfastes du produit aux plans physique, psychique et social.

Certains font délibérement l'amalgame avec la dépendance au sport, au travail ou au chocolat afin de banaliser l'usage des drogues, se conduisant ainsi en alliés objectifs des trafiquants.

Il faut remarquer que la grande majorité de la population n'est pas concernée par ces excès.


 Une société sans drogue, c'est une utopie 

 VRAI  : La pratique des drogues, à des fins religieuses, initiatiques et médicales, remonte très loin dans le temps, mais, le développement de la consommation de ces substances est un phénomène récent commencé au 19eme siècle avec la guerre de l'opium et qui a explosé dans la deuxième moitié du 20eme siècle.

Cependant, toute idée positive comme la lutte contre la drogue est utopique pour ceux qui, face à un problème, commencent par baisser les bras et acceptent de subir. Le fait que la drogue est présente dans tous les pays n'est pas un justificatif à la consommation ni une raison pour accepter sa présence.

C'est le rôle des adultes d'apprendre aux jeunes que ce n'est pas avec la drogue mais seulement en faisant des efforts qu'ils se construiront un avenir heureux.
Les jeunes doivent savoir que les drogues n'apportent pas le bonheur, mais le malheur : il n'y a pas de drogués heureux. Les drogues ne donnent pas le talent, mais conduisent insidieusement à la déchéance.


 La loi de 1970 sur la drogue fait partie du code pénal 

 FAUX  : La loi de 1970 fait partie du Code de la Santé Publique.
"Toute personne usant d'une façon illicite des substances ou plantes classées comme stupéfiants est placée sous la surveillance de l'autorité sanitaire."
(article 1er de la loi n°70-1320 du 31 décembre 1970).

Cette loi stipule que l'usage de stupéfiant est un délit et met en place une obligation pour l'usager interpellé de se placer sous surveillance médicale. C'est "l'injonction thérapeutique".
Elle considère l'usager à la fois comme un délinquant et un malade. Elle vise à privilégier les solutions alternatives aux poursuites judiciaires, puisque l'usage de stupéfiant est à la fois une infraction à la loi et un problème de santé publique.


 Si je vais dans un centre d'aide, je peux être dénoncé à la police 

 FAUX  : Les Centres de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie (CSAPA) et tous les centres d'aide agréés doivent, selon la loi, respecter la confidentialité et la gratuité. Comme le secret médical, cela fait partie de leur déontologie. La seule entorse à cette règle est la détection d'un risque ou fait de meurtre. Il n'y a donc aucun risque à se faire aider, quoi-que l'on ait pu faire.


 La légalisation de la drogue résoudrait la plupart des problèmes 

 FAUX  : La légalisation n'est pas la solution aux difficultés des consommateurs de drogue. Une personne qui construit son équilibre de vie autour d'un produit en demeure dépendante. Sera-t-elle moins dépendante, plus équilibrée et plus autonome si le produit est légalisé ?

Rappelons que la fin de la prohibition de l'alcool aux Etats-Unis n'a pas entraîné de diminution du nombre de consommateurs problématiques d'alcool.

 
 
 
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