Il n'y a pas de définition des drogues
FAUX : Les drogues répondent
à cette définition :
"Une drogue est une substance d'origine naturelle ou
obtenue par synthèse qui, lorsqu'elle est absorbée,
modifie une ou plusieurs des fonctions de l'organisme humain, particulièrement
l'activité mentale, les sensations, le comportement, et provoque
des troubles physiques et psychiques".
Les drogues agissent sur le cerveau et, à ce titre, sont
également appelées "produits psychoactifs".
Leur usage expose à des risques et des dangers pour la santé
et le comportement social. Il peut entrainer des risques d'accidents
de toute nature. Il peut également conduire à la dépendance.
L’usage peut être légal ou non.
Par contre, le classement légal des drogues
en produits plus ou moins dangereux n'obéit à aucun
critère générique. Cette qualification se fait
produit par produit, en fonction du potentiel d'abus de la substance,
de son danger pour la santé et du niveau de contrôle
que l'on souhaite lui appliquer. Ce classement est effectué
par le Ministère de la Santé Publique.
(Pour plus de détails : => Drogues
et Toxicomanie)
L'alcool et le tabac sont des drogues
VRAI : L'alcool et le tabac répondent
à la définition précédente.
Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'alcool
et le tabac sont des drogues.
Ce sont des drogues dont l'usage est légal en France mais
dont la production et la vente sont réglementées.
La drogue ne signifie pas forcément
"problème"
VRAI et FAUX
: Une faible consommation, si l'on peut définir pour chaque
drogue ce qu'est "une consommation faible", n'entraîne
pas forcément de problème immédiat pour celui
qui consomme.
Par contre, toute drogue est toxique et si la consommation est répétée,
il y aura accumulation des effets et apparition de problèmes
à plus ou moins long terme.
Par ailleurs, l'usage de drogue peut créer des problèmes
pour la famille et l'entourage : difficile, par exemple, pour la
famille de supporter un enfant abruti par le cannabis.
Il faut noter que certaines drogues, comme le crack, créent
un dépendance quasi immédiate.
Toxicomanie, le rôle du produit
est secondaire
FAUX : On se drogue en général
pour masquer un problème, que ce soit pour ne plus ressentir
un mal-être ou une angoisse, ou vaincre une timidité,
ou améliorer ses performances, ou vaincre l'ennui et rechercher
du plaisir et se défouler.
Mais comme l'aurait dit Mr. de la Palice: "Sans drogue, pas
de drogués". Tout problème peut être
résolu hors de l'usage de drogue, et la drogue n'est pas
nécessaire pour s'amuser.
La drogue, tant qu'elle agit, masque le problème ou l'ennui
qui réapparaissent dès qu'elle n'agit plus. Elle
ne le résoud pas. Le problème ou l'ennui
seront toujours là.
Par contre, elle induit des effets physiques et psychiques perturbateurs
qui, à cause de l'accoutumance puis de la dépendance,
peuvent vous conduire à vivre un véritable enfer.
(Pour plus de détails => témoignages)
Consommer de la drogue à l'adolescence
n'entraine pas de toxicomanie plus tard
FAUX et parfois
VRAI : L'adolescence est une période
de changement, d'expérimentation et de recherche, tout est
en mouvement, rien n'est cristallisé. La consommation à
l'adolescence peut remplir plusieurs fonctions dont la recherche
du plaisir, la gestion des émotions, l'imitation des copains
ou l'opposition à l'autorité. Dans ces cas là,
il est difficile de prévoir de façon sûre l'évolution
de la consommation et le développement d'une toxicomanie
à l'âge adulte.
Par contre, on peut observer que, à l'imitation du slogan
du loto "100 % des gagnants ont tenté leur chance",
presque 100 % des toxicomanes adultes ont commencé leur consommation
à l'adolescence.
Ne pas consommer de drogue à l'adolescence est pratiquement
une garantie de ne pas devenir toxicomane.
Par ailleurs, plus on commence à consommer jeune, plus vite
on atteint la dépendance.
Mon ami(e) se drogue, c'est son problème,
je ne peux rien pour lui(elle)
FAUX : Vous pouvez tenter de le
persuader qu'il ira mieux en se soignant.
La véritable difficulté est que la drogue inhibe la
volonté de celui qui la prend, devenu "esclave de la
drogue", le toxicomane n'a plus de libre-arbitre.
Le sevrage, c'est à dire l'arrêt de la consommation,
étape nécessaire à la guérison, est
donc assimilable à une action d'assistance à personne
en danger.
Vous pouvez toujours contacter une association, un centre de soin
ou un médecin pour prendre conseil. Pour celà n'hésitez
pas à nous contacter => Contactez
nous
Je n'arrive plus à m'arrêter,
je ne peux plus rien faire
FAUX : Même si vous avez
atteint un fort niveau de dépendance, il est possible d'arrêter.
Il est impératif de vous faire aider, de préférence
par un Centres de Soins d'Accompagnement et de Prévention
en Addictologie (CSAPA), il existe plus de 260 CSAPA en France,
implantés dans tous les départements.
Ce sera plus ou moins long selon votre niveau de dépendance
et la drogue consommée, plus ou moins compliqué avec
de simples entretiens avec un psychologue ou des séjours
en centre de désintoxication.
Mais notre expérience montre que la très grande
majorité de ceux qui se font aider s'en sortent.
Pour avoir les adresses des CSAPA => Trouver
de l'aide
On ne guérit pas un toxicomane
contre sa volonté
VRAI et FAUX
: Il est vrai que pour soigner un toxicomane, il est préférable
d'avoir son adhésion.
Un sevrage réel ne présente pas de difficulté
médicale à proprement parler. Par contre, il doit
être accompagné d'un soutien psychologique très
fort et de beaucoup de chaleur humaine.
Avec de la persévérence, (parfois il en faut beaucoup,
c'est vrai !) on arrive toujours à le convaincre de se faire
aider. |