On parle de "conduite dopante" lorsqu'une
personne consomme un produit pour affronter une difficulté
réele ou ressentie (compétition sportive, examen,
entretien d'embauche, prise de parole en public, situations professionnelles
ou sociales difficiles) ou pour améliorer ses performances
(pratique sportive, culturisme).
Dans ces produits, on distingue les stimulants, les narcotiques,
les agents anabolisants, les corticostéroïdes et les
bêtabloquants.
L'usage d'autres substances comme les diurétiques, l'hormone
de croissance, l'EPO et les anesthésiques locaux comportent
des risques et des dangers pour la santé. Cependant, ils
n'entraînent ni modification de la conscience, ni dépendance
physique.
Les produits dopants sont achetés dans les pharmacies (souvent
sur ordonnance médicale) ou sur le marché clandestin
ou sont fournis par l'entourage des usagers. Médicaments
détournés de leur usage normal, produits de laboratoires
clandestins ou importations frauduleuses, leur nature exacte est
invérifiable et leur qualité sujette à caution.
De nombreux facteurs interviennent dans les motivations des
usagers :
Les uns prédisposent à une pratique dopante :
- le sexe : en moyenne, les garçons se dopent plus que
les filles
- l'âge : le nombre d'usagers augmente au cours de l'adolescence
- le milieu familial : le comportement des aînés
vis-à-vis des substances psychoactives est important.
D'autres facteurs incitent à une pratique dopante :
- l'obligation de résultats
- l'isolement social : l'éloignement des lieux d'études,
de travail ou d'entraînement sportif du domicile des usagers
- le système de carrière dans le milieu sportif
et la recherche de célébrité
- le milieu familial : la pression ou le désintérêt
de l'entourage vis-à-vis des résultats
- les amis, les collègues de travail : le besoin de s'intégrer.
En France, le nombre de contrôles antidopage a sensiblement augmenté
ces dernières années. La présence de produits dopants est relevée
dans 3,7 % des cas. Ce chiffre est stable au cours des dernières
années.
Les principales substances détectées sont les cannabinoïdes, le
salbutamol (Ventoline.), les corticoïdes et les stimulants.
Sources :
- Dopage et société, P. Laure - Ellipses, 1999
- OFDT - Drogues et dépendances, Indicateurs et tendances,
2002 |
Le dopage est bien connu dans le sport où
il fait régulièrement la une des journaux. Les conduites
dopantes ne concernent pas uniquement les athlètes de haut
niveau et / ou professionnels. Une étude internationale avance
que 3 à 5 % des enfants sportifs et 5 à 15 % des amateurs
adultes utiliseraient des produits dopants.
Dans le domaine du sport, les interdictions sont classées
en trois catégories (décret 99-790 du 8.09.99) :
- Les substances interdites :
- les narcotiques
- les agents anabolisants
- les diurétiques (produits qui favorisent la sécrétion
urinaire)
- les hormones (hormones peptidiques, hormones de croissance,
erythropoïetine ou EPO).
- Les méthodes interdites
- le dopage sanguin
- la manipulation pharmacologique, chimique et physique.
- Les substances soumises à certaines restrictions
- l'alcool
- les cannabinoïdes (substances apparentées du
point de vue chimique au THC, principe actif du cannabis)
- les anesthésiques locaux
- les corticostéroïdes
- les bêtabloquant
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