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Présentation

Prescrit et utilisé à bon escient, un médicament psychoactif permet d'atténuer ou de faire disparaître une souffrance psychique : anxiété, dépression, maladie maniaco-dépressive, troubles délirants, etc.

Un médicament psychoactif doit être prescrit par un médecin.

Un grand nombre de personnes utilise, avec ou sans prescription, des médicaments pour faire face à des troubles provoqués par leurs difficultés quotidiennes. Parmi elles, on peut citer les personnes âgées confrontées à la solitude, les personnes confrontées à une surcharge de responsabilité, à un événement éprouvant, les personnes exposées au stress. Les troubles du sommeil sont un motif fréquent d'utilisation.

Un médicament psychoactif doit être utilisé conformément à la prescription du médecin.

Tout comme pour l'alcool ou le tabac, une consommation excessive de médicaments psychoactifs chez les parents est susceptible de provoquer un effet néfaste sur les comportements de consommation des enfants.

Effets et dangers des médicaments psychoactifs

Les effets des médicaments psychoactifs diffèrent selon leur composition chimique, les doses administrées et la sensibilité individuelle du patient.

  Les effets d'un médicament psychoactif diffèrent selon la catégorie à laquelle il appartient ;

Ces catégories sont au nombre de quatre :

  • les tranquillisants ou anxiolytiques
  • les somnifères ou hypnotiques
  • les neuroleptiques ou antipsychotiques
  • les antidépresseurs.

    Les tranquillisants ou anxiolytiques

Ces produits diminuent l'angoisse. Ils font régresser les manifestations de l'anxiété (hyper vigilance, tension musculaire). Tout état anxieux ne nécessite pas systématiquement une prescription médicamenteuse.
Les tranquillisants sont parfois utilisés de façon toxicomaniaque, à doses massives ou en association à d'autres produits.

Les somnifères ou hypnotiques

Ils sont destinés à provoquer et /ou maintenir le sommeil. De ce fait, ils peuvent diminuer la vigilance en état d'éveil. Les somnifères sont parfois utilisés de façon toxicomaniaque, à doses massives ou en association à d'autres produits.

Certains somnifères ou tranquillisants font partie de la famille des benzodiazépines, qui, s'ils sont utilisés sur une longue durée, peuvent conduire à la dépendance physique et psychique. En fait, les plus souvent prescrits font maintenant partie d’autres familles qui ne présentent pas ou peu cet inconvénient.

Les neuroleptiques

Les neuroleptiques sont utilisés pour le traitement des psychoses : maladies mentales qui affectent de manière essentielle le comportement et dont le malade ne reconnaît pas le caractère morbide.

Dans le traitement de ces maladies souvent longues, la prise en charge psychologique et sociale du patient est aussi importante que le traitement médicamenteux. L'interruption du traitement est déconseillée sans l'avis du médecin. Ces produits n'entraînent pas de dépendance.

Les antidépresseurs

Ils sont prescrits dans le traitement de la dépression dont les symptômes sont notamment :

  • une diminution marquée de l'intérêt ou du plaisir à vivre,
  • des troubles du sommeil,
  • l'agitation ou l'apathie,
  • une sensation de fatigue ou une perte d'énergie inexpliquées,
  • un sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive,
  • une diminution de l'aptitude à penser et à se concentrer.

Les antidépresseurs peuvent entraîner des effets indésirables : perte de vigilance, somnolence, excitation. Ils doivent être réservés aux dépressions diagnostiquées par le médecin et ne peuvent être prescrits pour des difficultés passagères.
Ils n'entraînent pas de dépendance physique. Cependant, la diminution de la posologie doit être progressive pour éviter des symptômes comme des nausées ou des sensations vertigineuses en cas d'arrêt brutal.

  Associer les médicaments à d'autres substances psychoactives comporte des dangers, d'autant que certaines interactions sont méconnues médicalement. Le mélange avec l'alcool par exemple potentialise ou annule les effets de chacune des substances absorbées. Il multiplie l'effet du médicament et de l'alcool de façon particulièrement dangereuse.
Il est donc impératif de ne pas boire d'alcool lorsqu'on a pris un somnifère ou un tranquillisant.

  Il ne faut jamais consommer ces médicaments en dehors d'une prescription médicale qu'il faut respecter scrupuleusement.

  Beaucoup de ces médicaments entraînent une perte de vigilance qui peut causer des accidents de la circulation ou des accidents domestiques. Il est donc conseillé de ne pas conduire après en avoir absorbé.

Les benzodiazépines

Anxiolytiques ou hypnotiques, ils sont parfois prescrits pour leurs qualités anxiolytiques, sédatives et de relaxation musculaire. De par leurs effets secondaires, ils sont de moins en moins prescrits.
Ils peuvent entraîner une perte de mémoire des faits récents, une baisse de la vigilance, une somnolence, une diminution des réflexes. Ces troubles rendent dangereuses la conduite d'un véhicule ou l'utilisation d'une machine.

La prise d'alcool au cours d'un traitement est nocive et dangereuse, celui-ci augmentant l'effet sédatif des produits.
L'association des benzodiazépines à des traitements de substitution de l'héroïne à base de buprénorphine (Subutex) ou de méthadone expose au risque de dépression respiratoire pouvant entraîner la mort.

Les benzodiazépines entraînent une dépendance physique et psychique. Elle peut être favorisée par la durée du traitement, la dose administrée, les antécédents d'autres dépendances et l'association à l'alcool. La dépendance physique se traduit, à l'arrêt brutal du traitement, par un phénomène de sevrage dont les principaux symptômes sont l'insomnie, les douleurs musculaires, l'anxiété, l'irritabilité et l'agitation. L'arrêt progressif permet d'éviter ces troubles.

Quelques conseils
  • Tranquillisants ou somnifères peuvent être prescrits temporairement sans conséquences pour la santé.
  • Les médicaments psychoactifs ne doivent pas être réutilisés sans nouvel avis médical et ne conviennent pas à une autre personne : une prescription est individuelle.
  • Une consultation médicale ne se termine pas obligatoirement par la prescription de médicaments, notamment de tranquillisants ou de somnifères.
  • Un état anxieux ne relève pas systématiquement d'une prescription de tranquillisants. Le médecin saura s'il s'agit d'une pathologie ou de difficultés passagères et proposera alors des solutions adaptées.
  • Le patient doit se conformer strictement à l'ordonnance du médecin.
Médicaments psychoactifs et dépendance

Si certains médicaments psychoactifs n'entraînent pas de dépendance physique, une dépendance psychique est possible pour chaque substance.
Les benzodiazépines entraînent une dépendance physique et psychique.

Lorsque la consommation d'un médicament psychoactif est détournée, pervertie ou augmentée en dehors de la prescription du médecin, on parle de toxicomanie médicamenteuse. Les médicaments concernés sont très nombreux : psychotropes, opiacés, barbituriques, amphétamines, benzodiazépines. Sont également utilisés des analgésiques, des anorexigènes, des stimulants, des sirops antitussifs, des antalgiques et des laxatifs.

On distingue trois types de toxicomanies médicamenteuses :

  La toxicomanie médicamenteuse avérée

Cette pratique de consommation se rapproche de la dépendance, elle concerne tous les types de médicaments : la vie de l'usager est centrée sur sa consommation.
On peut constater une alternance entre des moments de consommation contrôlée et des moments de consommation excessive.
Il est souvent difficile de distinguer les différentes motivations : recherche de l'oubli, recherche du sommeil, soulagement de l'anxiété, recherche de plaisir ou de volupté.

  La toxicomanie médicamenteuse chez les pharmacodépendants

Les médicaments sont consommés avec d’autres drogues pour apporter des sensations nouvelles, ou moduler les effets sédatifs ou excitants des dites drogues ou pour gérer la "descente" après la consommation d’un excitant. Selon les effets recherchés ou les produits dont ils disposent, les usagers dosent plus ou moins bien leurs mélanges.

  La toxicomanie médicamenteuse méconnue

A l'origine sur prescription médicale, c’est une escalade médicamenteuse : l'usager cherche toujours le produit qui le guérira. Pour diverses raisons, le médecin acquiesce et prescrit de nouveaux médicaments et /ou des augmentations de posologie.
La situation se complique lorsque l'usager fait lui-même ses mélanges, associe diverses ordonnances d'un ou plusieurs médecins, soit disant dans un but thérapeutique.
Attaché à des ordonnances dont il ne supporte pas qu'on supprime un ou plusieurs produits, l'usager consomme de façon rituelle des quantités considérables de médicaments.
Dans cette conduite, il est difficile de faire la part de la dépendance physique, de la dépendance psychique, de la crainte du symptôme ou du désir de médicament.

 
 
 
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