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Le LSD

Présentation

Appelé couramment "acide", le LSD (diéthylamide de l'acide lysergique) est un alcaloïde semi-synthétique dérivé de l'acide lysergique (une substance qu'on trouve également dans l'ergot de seigle), le LSD a été découvert en 1938. C'est le plus puissant des hallucinogènes connus, 20 microgrammes suffisent pour déclencher des hallucinations.

Le LSD à l'état pur est une poudre cristallisée blanche, inodore et soluble dans l'eau. En raison des quantités infimes nécessaires, le LSD est mélangé à d'autres substances tel que le sucre et vendu en capsules, en petits comprimés, en liquide ou appliqué sur des feuilles de gélatine ou du papier buvard.

Enfin, près du tiers des buvards ou micropointes vendus pour du LSD n'en contiennent pas, ils contiennent des traces d'autres substances psychoactives, voire rien du tout !

Mode de consommation

Le mode d’administration principal du LSD demeure le mode oral, il peut être :

  • avalé seul ou enveloppé dans du papier à rouler les cigarettes quand il s’agit
    de buvard ou de gélatine ;
  • mélangé avec une boisson (alcoolisée ou pas) quand il s’agit de gouttes ;
  • imprégné sur un morceau de sucre.

Néanmoins, il existe d’autres modes marginaux, voire anecdotiques :

  • l’administration de LSD liquide par la voie oculaire : On le met sous les paupières et on ferme les yeux une dizaine de minutes,
  • par injection,
  • par "fumette" : La micro-pointe est posée sur une lame de couteau, celle-ci est chauffée par en dessous et les vapeurs sont inhalées.

Prix

Le LSD est surtout disponible dans les évènements festifs comme les rave-parties, free-parties ou teknival. Il est rarement présent dans les clubs ou les discothèques.

Son prix, tant pour les buvards que les micro-pointes, est compris entre 5 et 15 € l'unité, avec un prix médian de 10 €. Dans certaines circonstances, le prix peut monter jusqu'à 90 €.

Effets, dangers et accoutumance

Les effets

Après l'absorption d'une dose les premiers effets sont physiques : élévation de la tension artérielle, du rythme cardiaque et de la température.
Le LSD provoque, entre une demi-heure et deux heures après ingestion, un " trip " qui dure entre cinq et douze heures. Le " trip " (voyage) : cette expression passée dans le langage quotidien, a été créée par les consommateurs de drogues hallucinogènes (LSD, champignons et cactus) pour désigner les effets de ces produits.
Des modifications importantes de la perception, de la pensée et de l'humeur se manifestent.
Cela peut se traduire sous formes d'hallucinations visuelles, de fous rires incontrôlables et de délires, de perception altérée du temps, de la distance, d'une confusion des sens (on "voit" la musique, on "entend" les couleurs), d'une sensation d'apesanteur, d'un contrôle réduit de la pensée.

Les dangers à court terme

Ces troubles peuvent engendrer des actes de violence, des homicides et des tentatives de suicide.

L'usage de LSD engendre l'ivresse hallucinatoire.
Elle comprend en dehors des effets somatiques :

  • des modifications de l'humeur (hypomanie, euphorie contemplative, dysphorie, irritabilité),
  • des phénomènes psychosensoriels (illusions, hallucinations visuelles, auditives, gustatives, synesthésies),
  • des troubles intellectuels (troubles de l'attention, de la concentration, de la mémoire et de la conscience du temps),
  • des troubles de la personnalité (dépersonnalisation),
  • des constructions délirantes.

L'usage en solitaire semble risqué et l'administration par voie intraveineuse est à proscrire en raison du raccourcissement de la durée des hallucinations et de la brutalité de leur apparition.

La rémanence des hallucinations est particulièrement discutée. Pour les uns, elle relève de troubles psychiatriques, pour d'autres, elle relève de mécanismes biologiques complexes.

"Bad trips" et risques :Ne laissez pas seule une personne qui a pris du LSD. Le premier risque d'un hallucinogène, et surtout du LSD, c'est que le " voyage " tourne mal : visions de cauchemar, angoisse, panique.
Ce phénomène peut entraîner des troubles psychiques graves. D'autre part, la perte de contact avec le réel peut provoquer des accidents.

Attention au "retour d'acide" qui se traduit par une réapparition brutale des effets du produit, plusieurs jours ou plusieurs mois après une prise.

Chez la femme enceinte, une seule prise de LSD pendant la grossesse peut entraîner des malformations chez le bébé.

Les dangers à long terme lors d'un usage chronique

C’est tout d’abord la survenue d'état dépressif ou anxieux, de troubles psychiques, d'accidents neurologiques.

La persistance de palinopsie pendant plus de trois ans après arrêt de la prise de la substance : persistance d'une image de quelques secondes se superposant à l'image du moment, accompagnée parfois d'hallucinations visuelles élémentaires, et qu'il faut distinguer du retour d'acide.

L'usage de LSD peut générer des accidents psychiatriques graves et durables qui persistent même après l'arrêt de consommation.

Enfin l'usage de LSD provoque des troubles digestifs, des endormissements, des maux de reins et de dos et une aggravation des problèmes dentaires dont l'effritement des dents..

On ne connaît pas de mort en rapport direct avec la consommation de LSD, mais on a constaté des suicides ou des accidents consécutifs à son absorption.

La dépendance

Le LSD ne génère pas de dépendance, ni physique, ni psychique.

Les hallucinogènes en France : quelques chiffres

  Consommation

  • L’expérimentation et la consommation actuelle de LSD, champignons et autres hallucinogènes sont relativement limitées en population générale. La consommation de ces produits est principalement circonscrite aux jeunes adultes et à des contextes festifs pour lesquels elle est en augmentation ces dernières années.
  • La consommation de champignons hallucinogènes, de poppers et de produits à inhaler est, relativement au LSD, plus fréquente chez les jeunes de 17ans.

    L’expérimentation d'hallucinogènes à 17 ans en 2011

     
    Garçons
    Filles
    Ensemble
    LSD
    1,7 %
    0,9 %
    1,3 %
    Champignons
    4,8 %
    2,1 %
    3,5 %

    Poppers

    9,2 %
    8,8 %
    9,0 %

    Produits à inhaler

    5,4 %
    5,6 %
    5,5 %


  • Comme pour l’ensemble des drogues illicites, les femmes sont toujours moins nombreuses à déclarer avoir expérimenté le LSD et les autres hallucinogènes à l'exception des produits à inhaler.

  • La consommation de LSD et des champignons hallucinogènes s’inscrit fréquemment dans un contexte associant des consommations d’autres drogues licites et illicites, principalement l’alcool, le tabac et le cannabis. C’est notamment le cas dans les contextes festifs où ces produits peuvent être associés à des stimulants, notamment l’ecstasy.
     
  • Evolution statistique : Chez les jeunes de 17 ans, l'expérimentation de ces produits est stable ou en décroissance par rapport à 2008.
 
 
 
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