Ces produits sont d’un accès très facile et peu onéreux, soit parce que ce sont des produits d’usage courant que l’on trouve dans le commerce, soit parce qu’ils sont vendus à bon marché par des dealers.

Ce sont souvent les premiers produits expérimentés par les jeunes préadolescents entre 10 et 14 ans, parfois même avant l’age de 10 ans.
Ce sont les produits les plus expérimentés après l'alcool, le tabac, le cannabis et les médicaments. Ils sont la plupart du temps seulement expérimentés puis abandonnés assez rapidement et ne génèrent donc pas de dépendance mais ils constituent parfois le produit d'entrée dans la toxicomanie

Ce sont des hallucinogènes. Leur effet est de courte durée, c'est pourquoi ils sont souvent abandonnés après quelques usages. La plupart des jeunes ne donnent pas suite.

Les produits volatils

Ils se présentent sous forme solide, liquide ou gazeuse. Ce sont des solvants, de la colle, de l'essence, des cirages, des aérosols, du liquide correcteur, du dissolvant pour vernis à ongle, etc .... Les principes actifs les plus connus, fortement neurotoxiques, sont l’éther, le trichloréthylène et l’acétone.

Ils se consomment par inhalation en concentrant les effluves dans un sac en papier ou en plastique et en inspirant profondément à plusieurs reprises.

L'effet est très rapide : ivresse ou euphorie, étourdissements, somnolence, vertiges, sensation de rêve, perturbations sensorielles, etc. Sa durée dépend de la concentration et de la durée d'inhalation, ainsi que de l'environnement (pièce fermée ou consommation en plein air).

Ils peuvent provoquer une intoxication plus ou moins grave selon le produit utilisé avec des vertiges, des nausées, des vomissements, des maux de tête, des sifflements d'oreille, de la faiblesse musculaire et des troubles de la parole.
Leur inflammabilité présente des risques d'incendie ou d'explosion en cas de présence de flamme ou de fumeurs, générant parfois des brûlures très graves.

Certains solvants peuvent s'avérer très dangereux : on a pu constater des cas de mort par arrêt cardiaque ou par asphyxie dans des cas d'utilisation à répétition. Ces accidents restent cependant rares.

A long terme ils provoquent des problèmes neurologiques, hépatiques et rénaux.

Le protoxyde d'azote

Le protoxyde d'azote, ou "gaz hilarant" est un gaz conditionné dans des bouteilles métalliques. Il est utilisé normalement comme gaz de pressurisation, d'aérosol alimentaire ou comme anesthésique en chirurgie. Il fait l'objet d'usage détourné sous l'appellation "Proto" dans les soirées et les manifestations festives.
Il est inhalé sous forme de ballons vendus à un prix modique.

Il entraîne des modifications de la conscience, euphorie, distorsions visuelles et auditives, effets sédatifs, mais aussi vertiges, angoisses, agitation, nausées et vomissements.

Il présente des risques immédiats et à long terme :

En risques immédiats : les effets très rapides et fugaces incitent à consommer plusieurs ballons à la suite, exposant l'usager à des risques d'asphyxie. Les risques sont accrus lorsqu'il est associé à des prises d'autres produits (alcool, cannabis, ecstasy.....).
Par ailleurs, la proximité de fumeurs peut engendrer des réactions explosives.

En risques à long terme : l'utilisation chronique peut entraîner des troubles neurologiques tels des tremblements ou des défauts de coordination des mouvements, des chutes avec traumatismes.
Il ne faut pas conduire un véhicule après absorption de protoxyde d'azote.

La Kétamine

Connue sous les noms de "Spécial K" ou "K" (prononcez "ké") ou "Vitamine K", c'est un puissant anesthésiant, le kétalar, présenté sous forme liquide puis transformé par chauffage en poudre blanche à brunâtre.
Vendue sous forme de comprimés sous le label "ecstasy", elle est souvent associée à des substances ou des médicaments tels que l'éphédrine ou la sélégifine.

La kétamine est classée comme stupéfiant en France.

Elle est sniffée et plus rarement injectée en intramusculaire ou intraveineuse ou absorbée par inhalation ("fumette").

La kétamine a un effet hallucinogène, elle modifie la perception des couleurs, de l'ouïe, de l'espace, du temps et du mouvement. Elle est utilisée surtout pour ses effets hallucinogènes, pour la sensation de décorporation, l'introspection, mais également pour gérer la "descente" de produits stimulants.
Les effets durent de 2 à 4 heures.

Sa consommation provoque des troubles d'ordre psychique (anxiété, attaques de panique), neurologiques (paralysies temporaires, incapacité de coordination motrice) et digestifs (nausées, vomissements).
Différents selon les doses consommées, les effets peuvent aller, en cas de surdose, jusqu'à l'arrêt respiratoire, la défaillance cardiaque et le coma prolongé.

La tolérence au produit est rapide, la dépendance s'installe graduellement.

La consommation de kétamine reste marginale en France. C'est un produit très peu disponible utilisé parfois dans les free-parties ou teknivals ou par des populations marginales. Le prix de poudre de kétamine varie de 5 à 90 € le gramme avec un prix médian de 40 €.

La Tilétamine

Anesthésique de structure similaire à la kétamine, la tilétamine produit les mêmes effets hallucinogènes avec une durée supérieure. La montée et le pic des effets peuvent durer 5 heures. Les effets et les troubles, particulièrement dangereux, peuvent être ressentis jusqu'à 48 heures après la prise.

La Tilétamine est classée comme stupéfiant en France.

Le PCP ou phencyclidine est un hallucinogène chimique qui se consomme comme le LSD (comprimés ou buvards) ou par voie nasale (sniffé).
Il présente les mêmes effets que le LSD mais de façon moins intense à dose égale. Par contre, il est difficile à doser et peu donc, s'il est mal dosé, produire des effets dévastateurs de confusion et rendre particulièrement agressif.

Il est fréquemment ajouté à d'autres drogues (cocaïne, héroïne, ecstasy, cannabis) pour en augmenter les effets. Il est parfois vendu pour du LSD.

Pour outrepasser l'interdiction du LSD et mettant à profit le temps que ces nouvelles molécules soient inscrites dans la liste des stupéfiants, les chimistes ont "inventé" un multitude d'autres molécules dont les effets hallucinogènes ont des intensités et des dangerosités diverses.
Nous citerons parmi d'autres :

• Le 2CB ( 2,5-diméthoxy-4-bromophenylethylamine ), vendu sous les noms de Eve, Venus, Erox ou même XTC qui le fait confondre avec l'ecstasy. Outre ses effets hallucinogènes, il induit des effets aphrodisiaques (d'où le nom Erox). Par contre, il conduit fréquemment au "bad trip" et l'association avec d'autres substances psychoactives est particulièrement dangereuse. Le 2CB est inscrit sur la liste des stupéfiants.
   
• Le 2C-T-7 ( 2,5-diméthoxy-4-(n)-propylthio-phenethylamine) particulièrement dangereux et cause de plusieurs décès. Le 2C-T-7 est inscrit sur la liste des stupéfiants.
   
• Le DMT ( diméthyltryptamine ) ou "Dimitri" sous forme de crystal habituellement fumé, agissant extrêmement rapidement mais pour une courte durée, il potentialise les tendances paranoïaques et peut faire virer l'expérience au cauchemar. Le DMT est inscrit sur la liste des stupéfiants.
   
• La PMA ( paraméthoxyamphétamine ) parfois vendue pour du MDA mais plus puissante et plus toxique, c'est un des hallucinogènes les plus dangereux actuellement. Elle entraîne des convulsions, des vomissements et une hyperthermie pouvant conduire au coma et à la mort. La PMA est inscrite sur la liste des stupéfiants.
   
• Le STP ou DOM ( 2,5-diméthoxy-4-méthylamphétamine ) est l'un des plus puissants hallucinogènes connus. A très faible dose, il entraîne une euphorie accompagnée d'une envie de parler et de communiquer. A dose plus forte, il devient hallucinogène avec des effets pouvant durer de 10 à 20 heures. Le STP ou DOM est inscrit sur la liste des stupéfiants.
   
• Le DOB ( 2,5-diméthoxy-4-bromoamphétamine ), est un peu moins fort que le LSD mais ses effets sont plus longs ( jusqu'à 30 heures ) ce qui le rend particulièrement dangereux pour les personnes en mauvaise forme physique ou psychique.