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Les hallucinogènes naturels
Cette page présente quelques plantes hallucinogènes. La majorité de ces plantes est inscrite sur la liste des stupéfiants donc la consommation en est strictement interdite. Cependant il est relativement facile de s'en procurer illégalement.
La quantité de substance hallucinogène ingurgitée lors de leur consommation ne peut être évaluée précisément, aussi leur consommation peut être très risquée.
Les champignons hallucinogènes

Les champignons hallucinogènes sont des champignons contenant des substances ayant des propriétés psychodysleptiques. Ils sont traditionnellement utilisés dans le sud du Mexique dans le cadre de cérémonies sacrées.

On trouve des hallucinogènes naturels dans plus de cent espèces de champignons dont la plupart contiennent de la psilocybine et de la psilocine, qui sont les principaux principes actifs responsables de l’effet hallucinogène.

Presque tous les champignons contenant de la psilocybine sont de petits champignons bruns ou roux que l’on peut confondre avec un certain nombre de champignons non psychoactifs, non comestibles ou vénéneux se trouvant à l’état naturel.

 D’autres espèces de champignons hallucinogènes, tels que l’amanite tue-mouches, contiennent du muscimol et de l’acide iboténique comme principaux principes actifs. Les espèces contenant du muscimol sont elles-mêmes toxiques et sont très apparentées à des espèces éminemment toxiques.

Ces champignons poussent majoritairement dans les régions chaudes et humides.
Certaines espèces proviennent de l’étranger : Mexique, Amazonie, Hawaï, d’autres poussent en France.

Les plus consommées en France sont des psilocybes et contiennent comme principe actif de la psilocybine. Cette molécule a été identifiée au cours de la seconde moitié du 20ème siècle.

Les champignons hallucinogènes de façon générale, la psilocybine et la psilocine sont inscrits en France sur la liste des stupéfiants. La consommation de ces champignons est donc interdite par la loi.

On les trouve cependant sous forme fraîche ou déshydratée. Faciles à se procurer, particulièrement par Internet, et peu onéreux, ils sont généralement consommés par des jeunes qui cherchent de nouvelles sensations. Ils sont souvent proposés dans les festivals de musique et les rave-parties.
On peut également les cultiver en appartement dans un aquarium après avoir acheté des spores.

Malgré leur goût et leur apparence souvent répulsive, ils sont consommés par voie orale,
et dans de rares cas par inhalation à chaud (fumée) de champignons.
Lorsque les champignons sont consommés par voie orale, il existe divers modes de préparation. Les plus rudimentaires consistent à avaler le produit frais après l’avoir mâché ; les plus sophistiqués à l’utiliser comme ingrédient dans le cadre de préparations culinaires (omelettes, pizzas, gâteaux), à l’ingérer en infusion ou après l’avoir fait macérer dans de l’alcool.
On trouve également en France et aux Pays-Bas des barres ou tablettes de chocolat fourrées à la psilocine.

L'effet est semblable à celui du LSD et dure entre 6 et 8 heures.

En général, les effets physiologiques les plus courants sont les suivants : étourdissements, nausées, faiblesses, douleurs musculaires, tremblements, douleurs abdominales, dilatation des pupilles (mydriase), accélération faible à modérée du rythme cardiaque et respiratoire (tachycardie, tachypnée) et élévation de la pression artérielle.
Parfois des symptômes physiques prononcés tels que de violentes douleurs abdominales, des vomissements persistants et des diarrhées peuvent apparaître

On considère que la toxicité aiguë de la psilocybine est faible et cela est corroboré par le fait que les cas d’empoisonnement mortel avec des champignons hallucinogènes sont rares.
Il y a risque d’empoisonnement lorsque des espèces toxiques sont prises pour des champignons hallucinogènes.

La consommation de champignons hallucinogènes est plus couramment liée aux risques pour la santé mentale. Dans ce cas, la victime est généralement extrêmement anxieuse, très agitée, troublée et désorientée, a du mal à se concentrer et manifeste des troubles du jugement. Dans les cas graves, elle peut connaître des épisodes psychotiques aigus avec, éventuellement, la perception d’images bizarres et effrayantes, des phases paranoïaques graves et la perte totale du sens de la réalité pouvant entraîner des accidents, des automutilations ou des tentatives de suicide.

Comme pour la plupart des produits hallucinogènes, l’usage des champignons hallucinogènes est généralement épisodique.

Les Daturas

Les daturas sont des plantes herbacées ou arbustives qui poussent sur tous les continents. Dans le monde, il existe de nombreuses espèces de Datura dont les feuilles sont utilisées pour leurs propriétés psychotropes par des sociétés traditionnelles sous forme d’infusion ou sont fumées.

En Europe, le Datura stramonium est connu comme " l’herbe au diable ". Cette plante a longtemps été utilisée comme médicament, notamment contre l’asthme (sous forme de cigarettes) mais son utilisation pharmaceutique est interdite depuis 1992.

 
Le Datura est généralement ingéré sous forme d’infusion. Plus rarement il est inhalé après l’avoir chauffé.

Les feuilles sont riches en atropine et en scopolamine, ce qui leur confère des propriétés hallucinogènes et une extrême toxicité.

La consommation induit des illusions sensorielles, des troubles de la vision, de fortes hallucinations parfois terrifiantes et cauchemardesques, souvent à caractère morbide ou paranoïaque, des crises d’angoisse, la perte des repères spatio-temporels, de l'agitation, une sécheresse buccale, des troubles du rythme cardiaque, une rétention urinaire douloureuse et souvent de la fièvre.
A forte dose, elle provoque délire, confusion mentale, convulsions, et même coma. Elle peut entraîner des troubles psychiatriques irréversibles. Notons enfin les risques de suicide, en réponse à d'éventuelles crises d'angoisse ou de panique.

Les effets n'apparaissent généralement qu'après 30 mn à 1 heure. Les impatients sont donc tentés d'en prendre plus et les accidents et les hospitalisations sont fréquents.

La dose hallucinogène est très proche de la dose létale, aussi le décès peut survenir même pour une faible consommation.

La Salvia divinorum

La Salvia divinorum (sauge des devins) est une plante appartenant aux nombreuses espèces de sauge (salvia). Elle doit son nom aux effets qu’elle génère. Il s’agit d’une plante aux effets hallucinogènes et psychédéliques.

Elle a été longtemps utilisée par les Indiens Mazatèques de la province d’Oaxaca au Mexique lors des rites religieux ou des cérémonies de guérison.

La plante renferme plusieurs composants dont la salvinorine qui est le principe actif le plus puissant et probablement le seul à l’origine des effets.

La Salvia divinorum est vendue séchée, elle est généralement fumée, le plus souvent avec du tabac, dans un joint ou une pipe. Ses effets (hallucinations visuelles et auditives) s’apparentent à ceux du LSD, même si ceux-ci apparaissent aux usagers comme plus forts.

La Salvia divinorum n’est pas classée comme stupéfiant en France.

Le Peyotl

Le peyotl (Echinocactus [Lophophora] williamsii) est un cactus d’Amérique centrale utilisé lors de pratiques chamaniques pour ses propriétés hallucinogènes dues à la présence de mescaline.

Le principe actif, la mescaline, peut être extrait de deux manières:

  • la macération du cactus prédécoupé dans l’éthanol pendant quelques jours suivi d’une récupération, après évaporation de l’éthanol, de la mescaline cristallisée ;
  • la cuisson du "jus" du cactus en le chauffant (poêle ou bain-marie) afin de le cristalliser.

Les produits obtenus sont le plus souvent consommés par voie orale, soit sous la forme de gélules ou enrobés de papier de cigarette (parachute), soit sous la forme de cactus frais ou en infusion.
Le sniff est peu utilisé car trop désagréable et l’injection est trop dangereuse et trop puissante.

Les effets sont les hallucinations visuelles et auditives, qui peuvent être assez violentes et susceptibles de provoquer dans certains cas des "bad trip"; des tachycardies, des maux de tête, des douleurs abdominales, des nausées, des sueurs et une descente difficile.

Ces produits sont souvent achetés sur Internet ou auprès de personnes en ayant ramené d’Amérique latine. Les prix constatés en 2003 étaient de 30 € pour une gélule et de 60 € pour un gramme.

Le Peyotl est inscrit en France sur la liste des stupéfiants.

La Rose des bois


La Rose des bois (Argyreia nervosa) est une plante qui produit des graines hallucinogènes et toxiques. Elles contiennent, entre autre, de la LSA (amide d’acide lysergique), proche chimiquement, du LSD. La LSA existe sous forme de gélules ou de graines de rose des bois.

Les graines sont ingérées à raison de 3 ou 4 par prise et provoquent des hallucinations proches de celles provoquées par le LSD. La durée habituelle est d’environ six heures.

Les effets négatifs sont des douleurs physiques assez fortes au point que certains prétendent que l’expérience de son usage serait souvent menée une seule fois car les effets secondaires, souvent pénibles, ne compensent pas les effets hallucinogènes.

Le prix de ces graines varie en fonction du type d’achat, Internet, ou vente directe et se situe autour de 1,50 € la graine.

L'Ayahuasca, DMT

L’ayahuasca est une boisson hallucinogène issue de l’ouest du bassin amazonien. Il s’agit d’une infusion de plusieurs espèces de plantes : Banisteriopsis caapi, une liane contenant un hallucinogène de type harmaline, et Psychotria viridis, un arbuste de la famille du caféier, contenant de la N-DMT. C’est la combinaison des deux qui permet la libération de DMT (diméthyltryptamine), molécule hallucinogène de la famille des tryptamines.

Les appellations données à cette substance sont : "DMT", "5-MeO-DMT", "5meo", " foxy", "foxy-méthoxy", "DMT végétal", "DMT synthétique".

Cette consommation est le fait d’initiés amateurs d’expériences psychédéliques.

La DMT est classée comme stupéfiant en France ainsi que les composants initiaux du mélange. L’ayahuasca est interdite en France depuis mai 2005.

L'Iboga

L’Iboga est une préparation à base de racines d’un arbuste des forêts équatoriales d’Afrique de l’ouest, Tabernanthe Iboga, traditionnellement utilisée par les populations locales dans le cadre de rites initiatiques ou religieux.

Ses racines contiennent de fortes quantités d'un alcaloïde hallucinogène, l'ibogaïne. C'est un stimulant à petites doses et un puissant modificateur de conscience à hautes doses.

Dans son rapport annuel, la Mivilude (mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) s’inquiète du développement en France de stages de "mieux être" utilisant cette plante hallucinogène et de la mise en situation de dépendance psychologique qu’elle entraîne. l’Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire) a ouvert une enquête sur ce produit à la suite du décès en 2005 d’un stagiaire ayant consommé de l’Iboga, un autre décès a été répertorié en 2006.

En France, l'iboga est classé comme stupéfiant depuis mars 2007.

L’usage de l’Iboga vise essentiellement, si ce n’est uniquement, le sevrage (opiacés, cocaïne, alcool…) et la cure psychanalytique. Les personnes concernées sont donc essentiellement des usagers d’héroïne ou de cannabis de longue date souhaitant interrompre leur consommation et utilisant l’hallucinogène dans le cadre d’un sevrage "sauvage". La prise de produit aurait le même effet qu’une cure psychanalytique.
Le plus souvent la prise du produit se réalise dans le cadre de "séminaires" rassemblant des personnes désireuses d’interrompre leurs consommation de drogue. Tous les témoignages mentionnent une cure éprouvante sur le plan physique.
Ces cures n'ont à ce jour pas fait la preuve de leur efficacité, dans la plupart des cas l’usage de drogue, dont on visait l’arrêt, a cessé temporairement puis repris.

 
 
 
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