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La cocaïne

Présentation

La "cocaïne" se présente sous la forme d'une fine poudre blanche : le chlorhydrate de cocaïne, résultat de la distillation des feuilles de cocaïer préalablement séchées, ou sous la forme solide de cailloux ou de cristaux dite "base" : crack ou free-base, obtenue après adjonction de bicarbonate de soude ou d’ammoniaque au chlorhydrate de cocaïne.

La cocaïne est parfois frelatée, coupée ou mélangée à d'autres substances, ce qui accroît sa dangerosité. Le taux de pureté des échantillons saisis dans la rue se situe autour de 47 %.
Les produits de coupage les plus fréquents sont la phénacétine (antalgique retiré du commerce à cause de sa toxicité), la lidocaïne, la procaïne et la caféine. Les excipients habituels sont le mannitol, le lactose, l’inositol, le saccharose et le glucose.
A titre d'exemple un échantillon de cocaïne présentée comme pure analysé en 2007 contenait 60 % de saccharose, 14 % de phénacétine et seulement 8 % de cocaïne.
Selon l’OCRTIS (Office Centrale pour la Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants), la phénacétine était présente dans 40% des saisies de cocaïne lors du 1er trimestre 2007, avec des taux de l'ordre de 30 %.

Mode de consommation

Elle est principalement prisée : la ligne de coke est " sniffée " à l'aide d'une paille. Elle est également injectée par voie intraveineuse ou fumée.
Dans de très rares cas, la poudre est enfermée dans du papier de cigarette puis gobée, voire même introduite par voie rectale.

 

Prix

En 2014, le prix médian se situait autour de 75 € le gramme.

Il est en augmentation après être resté stable pendant quelques années. Cependant il a été divisé par deux par rapport au début des années 1990.

  Histoire

Originaire des Andes, le cocaïer est un arbrisseau cultivé en Amérique du Sud, en Indonésie et dans l'Est africain. Dans les pays andins, les feuilles de coca sont consommées sous forme d'une chique que l'on mastique pendant quelques heures. La muqueuse buccale, puis l' oesophage et l'estomac sont anesthésiés : l'usager ne ressent alors plus la faim ni le froid.

Dans les sociétés précolombiennes, la coca servait de plante médicinale et de drogue stimulante.
Au début du 16ème siècle, les conquérants espagnols donnaient ce stimulant aux indigènes qu'ils exploitaient dans les mines pour leur permettre de mieux supporter leurs conditions de travail.

En 1865, un chimiste autrichien élucide la formule brute de la cocaïne, dix ans plus tard, des dérivés de la cocaïne sont utilisés pour les anesthésies locales. Dès 1880 aux États-Unis, la cocaïne devient populaire. Elle est administrée comme tonique et comme désintoxiquant de l'alcool, l'opium et la morphine.

Depuis 1930, la consommation de cocaïne s'est progressivement répandue sous l'impulsion des cartels sud-américains.
Depuis l'année 2000, par suite d'un tassement de la demande aux Etats-Unis, le trafic vers l'Europe et la France a considérablement augmenté, la drogue arrive dans des conteneurs ou des voiliers via l'Espagne, les Pays Bas ou les Antilles et Haïti. Les réseaux colombiens se sont considérablement renforcés, particulièrement en Espagne, dans les Balkans et en Albanie.


Source : Dictionnaire des drogues - Larousse, 1999
Effets et dangers de la cocaïne

Les effets

La cocaïne est un excitant puissant, elle provoque une euphorie immédiate, un sentiment de puissance intellectuelle et physique et une indifférence à la douleur et à la fatigue. Elle supprime la timidité et donne l'illusion d'une aisance relationnelle, le sentiment de briller en société, d'être séduisant et "performant". Elle désinhibe et stimule le désir sexuel.

Mode d'action

La cocaïne déclenche une libération massive de dopamine, de noradrénaline et de sérotonine dans le cerveau, avec inhibition de la recapture. Cette phase est appelée le "rush".
Lorsque la réserve de ces neuromédiateurs est épuisée, ces effets vont laisser place à un état de forte dépression, à une anxiété que certains chercheront à apaiser par une prise d'héroïne, de cannabis ou de médicaments psychoactifs, à un état paranoïaque, à un état de sommeil et d'engourdissement et à une sensation de faim. Le désir sexuel se heurte à une impuissance paradoxale. C'est la phase de "descente" ou "crash".

L'action du produit étant rapide, le consommateur va tout aussi rapidement chercher à en reconsommer pour éviter les effets de la descente et retrouver l’état miraculeux antérieur.

Les dangers à court terme

La cocaïne provoque des troubles du rythme cardiaque. Ils peuvent être à l'origine d'accidents cardiaques, notamment chez des personnes fragiles et/ou qui consomment de fortes quantités de tabac. D'autant que la consommation de tabac, comme celle de l'alcool, est souvent augmentée lors des prises de cocaïne.

Une autre caractéristique de la cocaïne est de lever les inhibitions et de rendre agressif ce qui peut conduire à des dépenses compulsives, des actes de violence ou des agressions sexuelles.

La consommation peut entrainer des troubles digestifs et des vomissements, des crampes, des spasmes et des tremblements.

Par ailleurs, les pailles utilisées pour " sniffer " peuvent transmettre les virus des hépatites A,B et C si elles sont partagées par plusieurs usagers.

Enfin les produits de coupe comme la phénacétine peuvent produire des effets secondaires tels que des hallucinations et des pertes de mémoire.

Les dangers à long terme lors d'un usage chronique

Risques psychiques

Chez les personnes les plus fragiles, l'usage de cocaïne peut provoquer des troubles psychiques, une grande instabilité d'humeur, des délires paranoïdes (notamment au bruit) ou des attaques de panique, des dépressions sévères.

En accroissant l'activité psychique, la cocaïne provoque des insomnies, des amnésies, des troubles de l'attention et de la concentration, des troubles de la mémoire et des phases d'excitation.

Risques physiques

La cocaïne présente une toxicité propre qui se surajoute à celle des moyens de consommation utilisés.

La cocaïne provoque une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins. Insuffisamment irrigués, les tissus s'appauvrissent et, par conséquent, se nécrosent. C'est souvent le cas de la cloison nasale avec des lésions perforantes chez les usagers réguliers.

Son effet anorexogène conduit à un fort amaigrissement et à un affaiblissement de l'organisme.

Sa toxicité cardio-vasculaire conduit à l'hypertension et à l'infarctus, même chez un consommateur jeune.

Ses effets neurologiques peuvent provoquer des tics et des crises d'épilepsie. En attaquant les nerfs optiques, elle peut produire une baisse importante de l'accuité visuelle.

Elle a un effet sur les hormones qui peut déclencher chez l'homme une gynécomastie (développement mammaire) et une galactorrhée (sécrétion de lait).

Enfin elle produit l'interruption des règles chez la femme et, pour les femmes enceintes, elle a un effet tératogène qui conduit à des malformations chez l'embryon. C'est le produit psychotrope le plus tératogène.

Les produits de coupe telle la phénacétine peuvent avoir à long terme des effets délétères et entraîner des atteintes rénales et des cancers.

Cocaïne et dépendance

Excitant puissant, la cocaïne provoque une dépendance psychique importante.
La dépendance s'installe rapidement et insidieusement car il n'y a pas de manque physique, l'utilisateur n'a à aucun moment le sentiment d'aller vers la dépendance. Simplement il cherchera à retrouver de plus en plus souvent l'état de bien-être, d'euphorie et de toute puissance que lui procure la drogue jusqu'à avoir l'impression qu'il ne peut maîtriser son environnement ni mener une vie normale sans elle. La cocaïne laisse penser que l'on ira toujours bien, pour peu que l'on continue à en consommer.
Même si la dépendance s'installe rapidement, la prise de conscience de la dépendance peut, elle, prendre plusieurs mois, parfois jusqu'à 2 ans.

Une fois commencée, il est difficile d'arrêter une consommation aiguë de cocaïne, tant la nécessité d'en reprendre est importante. D'autant qu'au contraire de l'héroïne, il n'y a pas d'apaisement possible avec la consommation d'une autre substance.
Le comportement du cocaïnomane dépendant s'apparente à la paranoïa, avec une certitude absolue de la justesse de son raisonnement et de ses actions.

Le sevrage de la cocaïne est difficile car la mémoire du plaisir subsiste longtemps après l’arrêt de la consommation, plusieurs mois ou même années, et un rechute pendant cette période est toujours possible.

 
 
 
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