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Les drogues

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Les amphétamines

Présentation

L'amphétamine (ou speed) est un psycho-stimulant puissant, un hallucinogène et un coupe-faim.

Elle se présente sous forme de cachets, de gélules, de poudre ou de pâte. Elle est très souvent coupée avec d'autres produits.

Mode de consommation

L'amphétamine en cachets ou gélules est gobée, la poudre est sniffée.
L'amphétamine est souvent consommée en association avec de l'alcool ou d'autres substances psychoactives comme l'ecstasy.

. Effets et dangers

Stimulant physique, elle donne la sensation de supprimer la fatigue et l'illusion d'être invincible. Ses effets durent plusieurs heures. Injectée par voie veineuse, elle produit le "flash", un plaisir physique intense et une sensation de chaleur.

La "descente" peut être difficile, provoquer une crispation des mâchoires, des crises de tétanie, des crises d'angoisses, un état dépressif, et comporter des risques suicidaires.

La consommation d'amphétamine peut entraîner une altération de l'état général par la dénutrition et par l'éveil prolongé conduisant à un état d'épuisement, une grande nervosité, et, parfois, des troubles psychiques (psychose, paranoïa) et, comme pour le cannabis, le syndrome amotivationnel (manque de motivation pour la vie active).

On peut assister à l'apparition de problèmes cutanés importants (boutons, acné majeure).

Ce produit s'avère très dangereux en cas de dépression, de problèmes cardio-vasculaires et d'épilepsie.

La dépendance est fréquente, comme pour la cocaïne c'est une dépendance psychique.

La méthamphétamine

Présentation

Appelée aussi "Crystal", "Meth", "Ice" ou "Ya Ba", c’est une drogue de synthèse amphétaminique hallucinogène aux effets extrêmement puissants.
Inodore et sans saveur, elle se présente sous forme d'une substance cristallisée blanche faisant penser à du sucre candi, à du verre brisé ou encore à de la glace en paillettes, d'où les noms de cristal, crystal ou ice.

Mode de consommation

Ce redoutable psychotrope se fume en étant chauffé sur une feuille de papier aluminium ou s'injecte en diluant les cristaux dans de l'eau.

. Effets et dangers

Produisant un effet très rapide dans le système nerveux, cette substance provoque, l'illusion d'un bonheur intense et une frénésie sexuelle durant 8 à 24 heures. La descente qui s’ensuit est en conséquence particulièrement pénible avec des hallucinations, des envies de suicide et de la paranoïa.

A l'usage elle induit divers troubles psychotiques graves dont la paranoïa aiguë et l'agressivité pouvant conduire au crime.
Elle attaque aussi le cerveau et le système digestif avec des dégâts importants sur les gencives et les dents qui se carient et se déchaussent.
Elle génère également des taches cutanées et des démangeaisons violentes.
Consommée en cours de grossesse, une seule dose de cette drogue peut causer au foetus des problèmes de développement neurologique qui se manifesteront à l'âge adulte. Elle peut entraîner également une naissance prématurée et des anomalies cardiaques et cérébrales.

La dépendance est particulièrement forte et rapide, elle apparaît souvent dès la première prise. Les utilisateurs peuvent devenir rapidement irrécupérables et tombent dans la déchéance. Le risque social est alors plus qu’élevé, il devient quasiment certain.

Bon marché et relativement facile à confectionner pour un chimiste averti, cette drogue fait des ravages aux Etats-Unis et dans le Pacifique. Elle est encore peu répandue en Europe.

La méphédrone

La méphédrone, dont le nom complet est 4-méthylmethcathinone, est une drogue de synthèse dérivée de la cathinone. C'est un stimulant du système nerveux central qui comprend des substances telles que le méthylone, la méthédrone et la fléphédrone.
Substance empathogène, euphorisante et anorexigène, ses effets sont proches de ceux de l’ecstasy et de l’amphétamine. Elle est le plus souvent vendue sous forme de poudre, mais on la trouve aussi en capsules ou en comprimés, sur l'internet, dans les magasins spécialisés ou auprès des revendeurs de rue.

La méphédrone est consommée notamment pour ses effets stimulants et entactogènes. La prise de méphédrone est généralement suivie d’une phase de « descente », décrite parfois comme violente, associée à des maux de tête, des crises d’angoisse et de paranoïa. Sont également observés des nausées, des vomissements, des hallucinations, une irritation nasale, une constriction des vaisseaux périphériques et un bruxisme (grincement des dents). Les effets à long terme ne sont pas connus.
Cette drogue a été impliquée dans au moins 37 cas de décès au Royaume-Uni et en Irlande.

Mélangée avec de la MDPV (Methylenedioxypyrovalerone), dérivé du quat, elle est utilisée pour améliorer les performances sexuelles.
Au delà des effets décrits ci-dessus, cette drogue provoque une forte augmentation de la température corporelle, pouvant pousser le consommateur à se déshabiller totalement. Elle décuple l'agressivité et semble être à l'origine de cas de violence extrême avec actes de cannibalisme sur des personnes vivantes.

La méphédrone a été mise en vente sur Internet où elle est vendue en tant « qu’engrais pour plantes », « produit utilisé pour la recherche » et « sels de bains », mais surtout en tant qu’alternative dite "légale" à l’ecstasy, aux amphétamines ou à la cocaïne. Elle est communément dénommée «meph», «drone», «miaow miaow», «bubbles», «bounce» et «subcoca».

En raison des effets psychoactifs et du potentiel d’abus, de dépendance et de la toxicité de cette substance la méphédrone est désormais classée comme stupéfiant par arrêté publié au Journal Officiel du 11 juin 2010. Elle est donc devenue une drogue illégale.

Un rapport conjoint d’Europol et de l’OEDT sur cette nouvelle substance psychotrope comporte la preuve de dangers d’intoxications et de mort, et des informations sur le trafic international et l’implication du crime organisé.

Les poppers

Les poppers sont des vasodilatateurs, fabriqués à partir de différents dérivés de nitrite (acides contenant de l'azote), utilisés pour soigner certaines maladies cardiaques.

Le popper est sniffé. Son effet est quasiment immédiat : brève bouffée vertigineuse et stimulante. L'usager ressent une sensation de vive chaleur interne et sa sensualité est exacerbée. Cet effet dure à peu près deux minutes.

La consommation de poppers fait apparaître des plaques de rougeur sur la peau, provoque des vertiges, des maux de tête qui peuvent être violents mais de courte durée, et augmente la pression intraoculaire.

A forte dose, le popper peut créer une dépression respiratoire, endommager les cloisons nasales. En cas de consommation régulière, le popper entraîne des anémies graves (fatigue due à la baisse de la capacité des globules rouges à fixer l'oxygène), des problèmes passagers d'érection, des rougeurs et des gonflements du visage, des croûtes jaunâtres autour du nez et des lèvres.
Associé à du Viagra , il entraîne des risques cardiaques qui peuvent être mortels. Concentré, il provoque des vertiges violents, voire des malaises.

Le GHB ou "drogue du viol"

Le GHB (gamma-hydroxybutyrate) était initialement un anesthésique utilisé pour des anesthésies locales plus particulièrement en obstrétique. Il a été également utilisé, à la fin des années 80, dans les salles de musculation pour son effet inducteur de l'hormone de croissance et son effet de suppression de la douleur.
Le GHB est inscrit sur la liste des produits stupéfiants depuis 1999, c'est un produit illicite en dehors de son usage médical.

Depuis les années 90, son utilisation est devenue festive et parfois criminelle (drogue du viol) en raison de ses effets : état semblable à l'ébriété, désinhibition, amnésie, délais d'action court. Il est vendu sous diverses appelations dont "GHB", "Liquid Ecstasy", ou "Fantasy". Il est utilisé principalement dans les rave-parties ou les night-clubs comme substitue aux amphétamines et à l'ecstasy.
Présenté sous forme liquide ou de poudre en capsule ou comprimé, il est incolore, inodore et sans saveur. Agissant à faible dose, il peut facilement être versé dans un verre ou sur un plat à l'insu du consommateur. Il peut également être sniffé ou fumé.

A faible dose (< 2 g), le GHB entraîne une relaxation, une désinhibition et une ébriété semblable à celle de l'alcool qui améliorent la sociabilité.

A dose moyenne (entre 2 et 4 g), cette drogue a des propriétés hypnotiques et altère l'activité consciente (volonté, jugement, raisonnement), elle engendre une incapacité à refuser toute sollicitation, un appétit sexuel excessif, particulièrement chez les femmes, mais sans plaisir ni orgasme, suivis d'une amnésie de tous les faits passés.
De nombreux cas de viol ont ainsi été relatés, la victime donnant l'impression du consentement et ne se souvenant pas ensuite des circonstances.
L'absence de douleur peut par ailleurs provoquer des lésions vaginales, anales ou péniennes sévères.
Elle est également utilisée pour soutirer à la victime, qui les communique sans réticence, carte bancaire, code et papiers.

Prise à forte dose (> 4 g) ou en mélange avec de l'alcool, des médicaments ou d'autres drogues, elle conduit à la dépression respiratoire et au coma, parfois mortel.

Le problème est que l'écart entre une faible dose et une forte dose est faible et qu'une erreur de dosage est fréquente, d'où le danger de cette drogue.

Comme les autres drogues, son utilisation peut conduire à la dépendance.

Les traces laissées par le GHB dans le corps disparaissent rapidement en quelques heures, sauf dans les cheveux. Aussi, si vous pensez avoir été victime de cette drogue, pensez à :

  • Porter plainte immédiatement, la police est sensibilisée à ce problème.
  • Si celà est possible, lorsque celà s'est passé chez soi, ne pas laver les verres ou assiettes ayant pu servir, pour pouvoir apporter une preuve.
  • Ne pas se couper les cheveux, qui seuls peuvent conserver des traces.
Le GBL

Le GBL (Gamma-butyrolactorie) est un solvant massivement utilisé dans l'industrie chimique des peintures et des couleurs. Comme le GHB, il est parfois utilisé comme drogue festive. Après ingestion, il se métabolise en GHB et produit donc des effets similaires. A trop forte dose, il entraîne un intoxication aiguë, des troubles respiratoires, des troubles de la conscience, le coma et parfois le décès.

Comme le GHB, les conséquences sont d'autant plus graves qu'il est pris en mélange avec de l'alcool, des médicaments ou d'autres drogues.

Autres molécules

Pour outrepasser l'interdiction de l'ecstasy, jouant sur le temps nécessaire pour que ces nouvelles molécules soient inscrites dans la liste des stupéfiants, les chimistes ont "inventé" une multitude d'autres molécules dont les effets sont proches de ceux de l'ecstasy, mais avec des intensités et des dangerosités diverses.

Nous citerons parmi d'autres :

  • La BZP (1-benzylpipérazine) est un stimulant qui présente des effets semblables, mais moins puissants que ceux des amphétamines. En France, elle a été classée comme stupéfiant en mai 2008.
  • Le MDA ( 3,4-méthylène-dioxy-amphétamine ) d'où a été dérivé le MDMA.
  • Le MDE ou MDEA ( 3.4-méthylène-dioxy-N-éthylamphétamine ), parfois appelé "Eve", moins fort que le MDMA mais pouvant entraîner des arythmies mortelles.
  • Le DOB ( 2,5-diméthoxy-4-bromoamphétamine ), également appelé "super ecstasy" est plutôt un puissant hallucinogène dont l'effet est de durée assez longue.
  • Le TMA ( 3,4,5-triméthoxyamphétamine ) peu prisé car il génère des troubles très importants : confusion, dépression, anxiété, crises de panique, nausées, pertes d'équilibre...
  • Le MBDB ( N-méthyl-1-(3.4-methylenedioxyphenyl)-2-butanamine) appelé aussi Methyl-J ou "Eden" proche du MDMA mais moins efficace.
  • La mCPP (m-chlorophénylpipérazine). Cette substance n’est ni recherchée ni identifiée par les usagers qui pensent consommer de la MDMA. La présence des comprimés de mCPP est détectée du fait des effets désagréables qu’elle provoque : nausées et vomissements, céphalées, sensation d’oppression et bouffées de chaleur.
  • La pCPP molécule très proche de la mCPP qui semble produire les mêmes effets indésirables.
 
 
 
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